L’imposture Monothéiste : Genèse Part. 1

par Jean David Mouloud
lundi 9 mai 2016

L’imposture monothéiste : Genèse Part. 1

Les preuves sont là, dans des tablettes plusieurs fois millénaires d’un peuple qui a inventé l’écriture et nous a fait passer de la préhistoire à l’histoire.

Nos religions monothéistes, comme dans une moindre mesure, les divinités greco-romaines sont un mauvais plagiat de l’énorme culture sumérienne, l’une des plus riches de tous les temps.

Ces mauvaises copies que sont les 3 religions monothéistes sont arrivés à égarer des milliards d’hommes pendant des millénaires, et cela continue... Depuis le IVe siècle, le monothéisme de l’empereur Constantin a fait entrer la quasi-totalité de l’humanité dans un moyen âge spirituel dont elle n’est jamais sortie.

Pourtant, depuis le XIXe siècle nous commencions à redécouvrir ces connaissances millénaires qui étaient la base tangible de l’histoire et de l’aventure humaine. Archéologues, historiens et autres chercheurs issus de différentes disciplines scientifiques commençaient à nous faire entrevoir des récits riches et précis sur notre histoire.

Il nous démontraient, comme Copernic et Galilée avant eux, que la terre n’est pas plate et que l’univers ne tourne pas autour contrairement à ce que nous dis la bible (la face de la terre Isaïe 24-1, ou les 4 coins du monde Jérémie 49-36).

Par contre, les sumériens dont le savoir a été pillé connaissaient parfaitement la forme de la terre ainsi que la place qu’elle tenait dans notre système solaire. Ceux qui ont plagiés le savoir sumérien pour composer le monothéisme ont volontairement transformé la terre en la définissant comme plate, sans doute parce qu’ils croyaient eux même qu’elle l’était.

Deux millénaires plus tard, la terre redevient ronde. Quelques siècles de plus, l’humanité retrouve les traces de la première grande civilisation, revenant enfin sur sa propre histoire.

C’était sans compter sur George W Bush et ses « conseillers » dont la seule culture et le seul discours demeurent « la guerre ».

La guerre d’invasion des Etats Unis en Irak en 2003 à coupé court à toute recherche.

Il y a même eu un véritable acharnement à détruire ou piller ce savoir inestimable comme en a témoigné dès 2004 lors de la conférence de presse Unidroit à l’UNESCO un éminent commissaire français d’Interpol, Jean-Pierre Jouanny, spécialiste du patrimoine volé. Depuis et durant plus de dix ans, l’armée américaine a détruit méticuleusement tout le sud de l’Irak, suivi de près par une armada d’archéologues collectant tout document archéologique sur son passage (1) Le scénario médiatique était tellement bien ficelé autour de l’éradication d’un régime dictatorial, que peu se sont émus du sort des populations et encore moins de la destruction ou du pillage massif des sites. Seul quelques archéologues intègres ont réagis sans pouvoir se faire entendre dans ce brouhaha politico-médiatique. Enfin, le fameux « Etat Islamique » se charge aujourd’hui de terminer la tâche initiée par les USA...

Tout semble fait aujourd’hui pour que ces savoirs et cette histoire ancienne de Sumer ne bousculent pas l’ordre, ou plutôt le désordre établi.

Il est navrant de constater que malgré des approximations et des affirmations, certaines théories farfelues (qui ont tout de même le mérite d’exister) comme celle de Zecharia Sitchin (2) ont permis au monothéisme dominant de regarder avec condescendance la Mésopotamie.

Le mélange des théories de Sitchin sur les dieux sumériens, les Annunakis, avec le culte maya et la fin du monde en 2012, (des civilisations qui n’ont pourtant strictement rien à voir) ouvre le chemin à des chasseurs de hoax incultes pour tourner en dérision la première grande civilisation. Qui plus est, le travail de Sitchin a été repris par David Icke journaliste et écrivain paranoïaque, inventeur d’un nouveau complot basée sur une généalogie reptilienne descendante des dinosaures qui serait présente un peu partout à la tête du monde depuis des siècles. Ces théories sans fondement sont basés sur une interprétation fantaisiste et brouillonne des tablettes sumériennes qui sont parvenues jusqu’à nous. Pour couronner le tout, des intégristes de tout bord s’acharnent à qualifier de satanistes tout ceux qui sortent des chemins tracés par le monothéisme.

Les plus éminents spécialistes de Sumer comme Samuel Noah Kramer ou Véronique Grandpierre ont du mal à se faire entendre au milieu de cette cacophonie.

Quoi qu’il en soit, le stratagème consiste à brouiller les pistes et traiter de prostituée Babylone, ville qui a subi le plus grand hold up religieux et culturel. Ce vol manifeste a pourtant bien fonctionné puisqu’à partir du plagiat des textes sumériens pluri-millénaire, Jérusalem s’est hissé au statut de ville trois fois sainte. Quant à Babylone, dernière grande cité renfermant le savoir de Sumer, la voici qualifiée de prostituée, depuis 2500ans.

A ce titre, retournons précisément à Sumer ou tout à commencé.

Au commencement Nammu, déesse de la mer était l’océan primitif. Les déesses mères semblait régner sur les humains dans ce qui ressemblait à des sociétés matriarcales (3) relativement égalitaires pendant des millénaires, voire des dizaines de millénaires, jusqu’à l’apparition des premières cités états.

La période sumérienne vit l’apparition des premiers dieux masculins et bien trop souvent guerriers dans leurs cités états. La puissance des déesses était encore considérable bien qu’elle déclinât au fil des siècles.

Cette période nous intéresse particulièrement. C’’est en effet à partir de cette mythologie que s’est construite la Bible, particulièrement le livre de la Genèse. C’est donc le texte qui reste à ce jour la base unique des trois religions monothéistes.

Nous arrivons donc au jardin d’Eden appelé aussi Dilmun par les sumériens.

Les premiers écrits connus sur ce paradis perdu remonte au 24ème siècle avant JC, soit bien avant la version de la Genèse biblique. Cette version est donc bien plus ancienne que Moïse à qui ces écrits sont attribués par les cultes monothéistes. Moïse, dont l’existence est à présent niée par les archéologues, est très certainement inspirée de plusieurs personnages, sumériens et égyptiens, comme nous le verrons plus loin.

Revenons à notre Eden sumérien traversé comme le répète la bible par l’Euphrate, le Tigre, le Pichon et le Guihon. Ces deux derniers fleuves disparus ont été retrouvé grâce au travail acharné de Juris Zarin et de son équipe, et de l’utilisation de de l’imagerie satellite dans la recherche archéologique. En effet, la technologie de la Nasa a permis de retrouver le Pichon, en plein désert, alors qu’il ne coule plus depuis des siècles (4). Malgré de nombreuses belles découvertes, si vous faites quelques recherches sur ces fleuves ou sur l’Eden, tous les sites théologiques avec souvent l’appui de théories pseudo-scientifiques, pour le moins vaseuses, vous baladeront de la vallée du Jourdain jusqu’au centre de la terre plate. Pire, certains créationnistes se servent des travaux de Zarins pour mettre en avant leur obscurantisme moyenâgeux.

Dans la version simplifiée du paradis perdu résumé à travers Adam et Eve, c’est la femme qui commet le pêché originel. Or, dans la version mésopotamienne, c’est bien l’homme, ou plutôt la divinité masculine appelé Enki qui commet la faute sous l’influence de Isimu, le serpent tentateur, conseillé d’Enki. Ce pêché originel ne se résume pas a avoir mangé les fruits d’un arbre défendu -planté au milieu du jardin comme pour tenter Adam et Eve- mais a avoir saccagé le jardin.

Voici donc comment à travers une des plus belles (5) et des plus anciennes histoires écrites, le monothéisme naissant transforme une magnifique épopée en la plus grande et la plus longue persécution qu’ait pu vivre une partie de l’humanité, les femmes. C’est donc un texte falsifié qui mettra ainsi la femme au centre d’une culpabilité constante depuis plus de 2000ans et ce, à travers les trois religions monothéistes.

Continuons... Après que Caïn (fils fratricide d’Adam et Eve) se soit multiplié par milliers après avoir trouvé une femme alors que la seule qui devait exister à cette époque était sa mère, nous arrivons très vite à Noé. L’histoire du déluge de Noé est célèbre, mais peu de gens savent que c’est quasiment un copié/collé de l’histoire d’Unapishtim. Il s’agit d’une histoire bien plus ancienne que la Bible. Elle fut traduite dans sa version originale par l’Assyriologue britanique George Smith (6) en 1872. Le texte est extrait de la magnifique et célèbre épopée de Gilgamesh. Gilgamesh est certainement le plus connu des personnage sumériens bien qu’Enki (l’Adam/Dieu sumérien) ai une importance prépondérante dans la mythologie sumérienne.

Gilgamesh est cité dans les manuscrits de la Mer Morte et son épopée, un des récit écrit les plus anciens jamais découvert, semblent avoir inspiré les Douze travaux d’Hercule deux millénaires plus tard. Ce fameux Noé sumérien (il serait plus juste d’appeler Noé : l’Unapishtim monothéiste), portant parfois le nom d’Atrahasis eut la confiance d’Enki. Ce dernier était au courant du plan des autres dieux et lui apparu en rêve afin de lui révéler le plan des dieux contre les hommes. Ce plan consistait à noyer la terre et tout ses bruyants habitants pour retrouver le calme qu’ils avait connu avant de créer les hommes. Enki prévint ainsi Atrahasis/Unapshtim lui dit de construire une arche, d’y embarquer sa famille et un couple de chaque espèce d’animaux. Chacun connait la suite de l’histoire. Il apparaît clairement que les plagiaires bien moins érudits que les auteurs originaux, n’ont une fois de plus rien compris à la complexité et à la beauté de l’histoire et n’ont gardé qu’un texte dépourvu de sa substance initiale. Pour autant, les versions monothéistes de ces histoires ne manquent jamais de faire culpabiliser dans son entier les fautes de nos ancêtres. Nous l’avons déjà vu avec Adam et Eve mais le pire et le plus abject reste toujours à venir comme nous allons le voir avec Noé et ses enfants. Abraham n’est pas en reste. Laissons l’histoire simpliste du déluge biblique au scénaristes hollywoodiens. Poursuivons l’épisode : Noé vient à se saouler avec le vin de sa vigne (Genèse 9-21). Il est ivre, Chaam, son fils, le voyant nu, prévient ses frères Sem et Japhet. Mais une fois Noé dessaoulé, ce dernier se met à maudire Canaan, le fils de Chaam et donc petit fils de Noé et parfaitement étranger à cette histoire. Par la seule malédiction de Noé, Canaan devient un homme à peau noire et toutes sa descendance est condamnée à devenir esclave des enfants de Sem et Japhet. Ainsi, par ce simple paragraphe de seulement quelques lignes suffit a justifier toutes les horreurs qui ont été faites sur les peuples noirs pendant des siècles (8). Si l’Amérique avait été découverte en ces temps, Noé aurait certainement eu un quatrième fils qu’il aurait transformé en indien et qu’il aurait maudit à son tour.

 

(1) http://homme-et-espace.over-blog.com/article-quand-l-amerique-detruit-les-vestiges-de-sumer-pourquoi-37633225.html 

(2) https://fr.wikipedia.org/wiki/Zecharia_Sitchin 

(3)https://matricien.org/matriarcat-religion/paganisme/ 

(4) https://www.youtube.com/watch?v=fZFVjh6miLg&list=PL3qcecRT3YPt2PFOH2ymEBVWg-L04ZGTC&index=14 (à partir de la 33ème mn pour la recherche des 2 fleuves manquants )

(5) http://akitil.over-blog.com/la-plus-belle-histoire-du-monde-ninhursag-et-enki-sur-l-île-de-dilmun 

(6) https://www.herodote.net/2600_ans_avant_JC-evenement—26000000.php 

(7) https://fr.wikipedia.org/wiki/Épopée_de_Gilgamesh 

(8)https://fr.wikipedia.org/wiki/Malédiction_de_Cham


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