L’industrie pharmaceutique et ses dérives : un business immoral...

par rosemar
mercredi 8 novembre 2017

Des médicaments qui nous soignent ou qui nous empoisonnent ? On peut parfois se poser la question...
Une émission diffusée sur France Culture dénonce le business immoral auquel se livrent les laboratoires pharmaceutiques.
 
Les multinationales de cette industrie sont plus puissantes que des états, alors que les fonctionnaires chargés d'évaluer les médicaments n'ont pas les moyens de le faire...
Souvent, les essais thérapeutiques ne sont pas menés avec sérieux et rigueur.
Le docteur Gérard Delépine déclare à ce sujet :"Des essais thérapeutiques sont nécessaires : si c'est un essai pour comparer deux traitements, c'est un essai éthique, car on peut voir, dans ce cas, celui qui a le plus d'efficacité, mais si cet essai n'a pour but que d'obtenir la mise sur le marché d'un produit inefficace, ce n'est pas éthique, c'est au détriment du malade...
 
En fait, l'industrie pharmaceutique ne crée plus rien : depuis 15 ans, les nouveaux produits sont développés par des start-up.
Ainsi, les laboratoires sont devenus essentiellement des instruments de propagande et de pouvoir : ils représentent une puissance financière colossale... c'est le règne des marchands, il s'agit de vendre le plus cher possible... et dans ce but, les labos achètent même les experts et les ministres."
 
Selon Mikkel Borch-Jacobsen, les laboratoires en viennent à créer des pathologies afin d'écouler des médicaments ! Big Pharma est une industrie toute puissante qui joue sur notre santé.
Des anti-dépresseurs peuvent rendre criminels ou suicidaires, des médicaments contre la ménopause sont cancérigènes, des antidiabétiques génèrent des problèmes cardiaques... si les médicaments comportent des effets négatifs, les labos vont tout faire pour ne pas en parler.


 
Et même quand un labo perd un procès, il reste gagnant à cause de tout un système de brevets, et indirectement, cela fait même monter son action en bourse.
En effet, quand une alerte est lancée à propos d'un médicament, il faut beaucoup de temps avant que les agences sanitaires, les pouvoirs publics, les médias obtiennent l'arrêt de ce médicament et le laboratoire continue à engranger de gros bénéfices pendant des décennies.
 
Un exemple de scandale pharmaceutique : la suicidalité provoquée par les antidépresseurs. Des essais cliniques ont été faits : quand des suicides se sont produits, on a dit : "Ils ont quitté l'étude... "Ou encore, on a pu dire : "C'est normal que des gens déprimés se suicident..."
 
Le profit avant tout ! Le prix des médicaments, c'est le prix maximum que le client est prêt à payer. Les prix dans les pays riches sont souvent excessifs : et comme c'est très cher, les gens ont tendance à croire que c'est bon...
C'est le ministre de la santé qui fixe les prix, et qui accepte tel ou tel prix : les labos font parfois des marges de 99% dans certains pays ! Ainsi, on vole les citoyens, pour engraisser l'industrie pharmaceutique.
 
Par ailleurs, on met de plus en plus souvent sur le marché des médicaments qui sont peu utiles aux malades, ou trop toxiques, à la suite d'études pilotes ridicules : 150 malades suivis pendant trois mois...
 
Il s'agit finalement de vendre plutôt que soigner : on oublie l'intérêt du patient, ce qui compte, c'est l'intérêt des actionnaires. Ces financiers à la tête de l'industrie pharmaceutique gagnent des sommes colossales et immorales. Ils corrompent les agences censées les contrôler.
 
La publicité joue aussi un rôle essentiel et sert à influencer les médecins eux-mêmes. Les labos leur offrent des cadeaux : un stylo, un repas qui doivent être déclarés, mais si le médecin signe un contrat commercial avec un labo, il n'a pas à le déclarer : le secret des affaires passe avant la sécurité sanitaire... C'est Marisol Touraine qui a signé ce décret.
 
Ces dernières années, le paysage psychiatrique a été remodelé : la logique industrielle détermine ce qui va être diagnostiqué. Les labos ont eu cette idée : les dépressifs souffriraient en fait de "troubles bipolaires", on a pu donner à de simples dépressifs des antipsychotiques, avec des effets secondaires graves : diabète, troubles cardiaques, obésité...
 
 Ainsi, l'industrie pharmaceutique génère des profits considérables, souvent au mépris de la santé des patients.
 
 

Le blog :

http://rosemar.over-blog.com/2017/11/l-industrie-pharmaceutique-et-ses-derives.un-business-immoral.html

 
 
Source :
 
https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/de-la-plante-au-medicament-44-soigner-ou-vendre
 

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