La 5ème République est morte ? Vive la 6ème !

par Caleb Irri
vendredi 23 juillet 2021

Le quinquennat d’Emmanuel Macron est une honte et un naufrage Historiques : non seulement il couvre de ridicule le manteau fait de suffisance et de brutalité qu’il arborait partout, mais en plus il prouve par sa gestion autoritaire « et en même temps » désastreuse que le cinquième République n’est plus suffisante pour protéger les citoyens de l’orgueil de ces petits marquis qui se prennent pour de grands rois.

Aujourd’hui la 5ème République est moribonde. Presque morte. En sursis, suspendue à la réponse du Conseil Constitutionnel qui signera ou sa mort ou le début de sa longue agonie. A ceux qui en doutaient encore, le fait que l’imposition du passe-sanitaire soit votée à 5 heures du matin par une majorité lâche et soumise prouve à quel point la Constitution peut aujourd’hui être bafouée sans que les contre-pouvoirs judiciaires, législatifs ou médiatiques n’y puissent rien changer. En France la Constitution n’est plus, car la séparation des pouvoirs n’existe plus...

La devise de la France est piétinée, et les Institutions, les ONG et autres Associations sont méprisées ou simplement écartées : critiquer les choix gouvernementaux fait de vous un ennemi du « bon-sens » et du « bon-penser »

J’ose encore espérer que toute cette mascarade tournera court avec l’avis éclairé du Conseil Constitutionnel mais je commence même à en douter tellement l’emprise du clan macroniste est forte dans toutes les Institutions. Mais à vrai dire l’important n’est peut-être même plus là : car en définitive tous ceux qui ont applaudi, tous ceux qui ont voté pour ou qui se sont abstenu, tous les députés journalistes éditorialistes analystes et autres penseurs ont à cette occasion montré leur vrai visage, celui de la soumission la plus vile et la plus abjecte. Ceux qui se foutaient de nous quand on dénonçait les penchants autoritaires de Macron et de son gouvernement sont les mêmes qui approuvent aujourd’hui les mesures qui y conduisent tout droit : ils balancent entre la carotte et le bâton comme des ânes bâtés ; je suis sûr que certains auraient pris leur carte du Parti LREM si le ministre ou le président les y incitait subtilement…

Pourtant, qui avaient raison quand ils disaient que la crise sanitaire était un bon prétexte pour un gouvernement aux penchants autoritaires ? Ce n’était quand même pas si difficile à voir, non ? L’art de la politique n’est pas dez créer les événements comme le voudraient les complotistes de la confusion, mais simplement de profiter de chaque événement pour faire avancer ses pions.

Sauf que quand toute cette mascarade aura tourné court parce que même si on cède à tous leurs caprices les Forces De l’Ordre (qui portent bien leur nom pour ceux qui persistent à vouloir protéger le pouvoir au lieu des citoyens) n’ont pas les moyens de leurs ambitions et elles ne pourront pas contrôler tout le monde ; sans compter le bordel créé par le passe-sanitaire qui d’un point de vue pratique va rendre le casse-tête de la fameuse et unique « attestation de sortie » une broutille en regard de ce qui attend les « contrôleurs » du passe-sanitaire. Cette dictature qui ne dit pas son nom se voudrait raisonnable mais elle est en réalité ubuesque, grotesque. Elle refuse de s’assumer pour conserver l’appellation « démocratie », mais la Loi qu’elle veut faire voter étant anti-démocratique, il faudra bien se séparer ou de l’un ou de l’autre. Il ne peut y avoir de « en même temps pour cela ». Rassurons-nous, la réalité rattrapera bien vite tout le monde, et comme on dit « c’est à la fin de la foire qu’on compte les bouses » !

Car dans la vraie vie nous savons tous ce qu’il va se passer « en vrai » :
Les gens tricheront avec le passe car il serait vraiment étonnant que les serveurs se transforment en agents de police et la police ne peut pas être partout.
Les gens qui ne veulent ni tricher ni payer des tests réguliers iront tout simplement se faire contaminer volontairement par des malades pour obtenir le passe, tandis que les vaccinés ne mettront plus de masque et personne ne voudra plus se tester par manque d’argent.
Les policiers non-vaccinés taperont les autres non-vaccinés qui se mélangent aux vaccinés, sans doute afin d’obtenir plus rapidement une immunité collective…
Tout le monde connaîtra rapidement les failles du système et s’arrangera alors avec cette dictature discrète ou démocratie vacillante, ou tyrannie sanitaire ou que sais-je, comme vous voulez en fait on s’en fout du nom.

Et puis ensuite soit le variant est très fort et le passe-sanitaire ne servira à rien, soit il ne l’est pas et le passe-sanitaire ne servira pas longtemps. A moins d’assumer d’ici là clairement le passage en dictature. Mais nous n’en sommes pas encore là.

Dans tous les cas cette période de troubles sanitaires ne durera pas éternellement, et par conséquent l’excuse sanitaire ne pourra pas toujours être tendue pour justifier la dictature installée provisoirement dans le but de lutter contre le Covid.

Quoi qu’il en soit et même si la dictature ne s’installe pas définitivement, la Cinquième République ne pourra pas survivre longtemps après cet échec flagrant (la faute au quinquennat et la concomitance des législatives ?). Et il faudra bien d’une manière ou d’une autre la remplacer par une autre, la 6ème. Et c’est là que nous, les partisans de la 6ème République nous devons non pas nous réjouir car il est triste de voir combien de nos concitoyens sont prêts à se soumettre par peur des réprimandes ou contrainte financière -mais nous préparer : nous préparer à faire la promotion d’une 6ème République qui sera le résultat d’une Assemblée Constituante libre et démocratique, adaptée aux défis climatiques et aux enjeux sociaux et sanitaires d’aujourd’hui et de demain.

Saisissons-nous de ce moment Historique pour faire valoir nos idées en montrant aux citoyens que la gestion calamiteuse et grotesque de cette crise sanitaire, sociale et environnementale n’est pas une fatalité : Construisons ensemble une 6ème République !

Caleb Irri
http://calebirri.unblog.fr


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