La Bête se fait la Belle

par Oberge
jeudi 2 janvier 2020

Carlos nous rejoue un grand classique du théatre pour venir roucouler sous les fenêtres libanaises de sa dulcinée un soir de réveillon

Les japonais ne sont pourtant pas nés de la dernière mousson.
Ils ont démontré, depuis une centaine d'année, une certaine résilience et un goût pour l'exemplarité.
Même les deux catastrophes atomiques qui en auraient anéanti plus d'un, les ont "poussé" à se relever, à se reconstruire et à devenir l'une des toute première puissance mondiale.
On ne rigole pas de certains sujets. 

Notre Carlos était pisté, encadré, suivi, filmé, quasiment 24h sur 24.
Malgré cela il leur a refait le tour de l'illusionniste Houdini, enfermé dans sa boite. Il ne manquait plus qu'une Geisha vienne y insérer des Katanas, pour se croire à une émission de TV.
Caroline était disponible, mais certainement trop occupée à relire la partition des musiciens Géorgiens venus couvrir de leur musique les pétards du nouvel an et les cris de joie de Carlos.

Cet individu, que je considérais comme un affreux personnage, commence à gagner des galons chez moi.


Il semble aimer les films d'espionnage, les comédies dramatiques, les mangas assurément, et les grands comiques.
Car le 8 janvier, c'est en One Man Show qu'il va prendre la parole, peut-être en direct. Un Stand-up devant des millions de japonais ulcérés et trahis comme rarement ils l'ont été.
Le refrain, nous le connaissons ... Partialité. Acharnement. Justice. Innocence. Grandeur et Décadence.
Il va nous reservir ce que l'on tente d'oubllier depuis un an.
Avec peut être un scoop ... il paraitrait qu'il envisage de se présenter à la mairie de Levallois, puisque la France refusera son extradition !

En tout cas, Renault peut être fier d'avoir été dirigé par un individu tel que Carlos.
Pourtant. Pas très grand, 1m70, pas très beau, pas très gentil, mais capable, avec une volonté de fer et un compte en banque en béton, de mystifier un système judicaire tout entier, et de faire mettre un genou à terre à une puissance économique de premier ordre.
On comprend immédiatement ce qu'ont dû endurer les opposants au constructeur Renault-Nissan avec un tel patron à sa tête. Il ne devait pas lâcher grand chose, le Carlos.

Quand vous imaginez ce qui vous arrive quand vous passer la douane avec un porte-clé Vuitton, acheté sur un marché exotique, il y a de quoi sourire. L'homme le plus surveillé du Japon, qui prend la forme d'une contrebasse pour aller jouer des arpèges au Liban. Personne n'aura rien su. Personne n'aura rien vu.
Les autorités se sont réveillées le 1er janvier, encore groggy du saké bu la veille, avec les photos d'un Carlos arrivé sain et sauf à 10.000km de là. Chapeau l'Artiste !

Que va faire le Japon, à part encaisser le chèque de 12M€ réclamés en guise de caution ?
Ils vont certainement durcir le régime de détention des étrangers, pour qu'une telle mésaventure ne se reproduise plus jamais.
Vont-ils tenter de le récupérer ? Je ne le pense pas.
Vont-ils essayer d'oublier ? Je ne le pense pas non plus.
Ils vont ronger leur frein (à main). Ils vont en devenir malades.
Ils vont imposer des droits douaniers délirants sur les produits venant du Liban.
Fini le houmous. Finies les feuilles de vignes farcies. Fini le vin du Chateau Kefraya.
Remarquez, le premier client devait être Monsieur Ghosn. Plus de demande, plus d'offre.

2020. L'année démarre pour tout le monde, en tout cas, elle démarre sur les chapeaux de roues pour Carlos.
Un phénomène ce type, je vous disais. Une vraie Bête.

 


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