La chienlit

par JP Picaud (pcd)
lundi 3 décembre 2007

Obligation de réponse à toutes interventions par internet.

La chienlit,

en passant rapidement sur les discours alambiqués, il faut bien se rendre a l’évidence, que depuis fort longtemps, l’obligation de réponse à toutes demandes semble nécessaire, sinon primordiale, afin d’obtenir une réponse dans le sens de la question. Depuis le nouveau président de la République tout est fermé à la discussion. Faites des essais auprès des services de la présidence de la République, sur un sujet réel, pour ma part toujours la même réponse : "nous prenons bien en compte...", "croyez...", "votre courrier sera transmis..." Aucune réponse valable, il est un fait certain que l’on ne peut obtenir une réponse immédiatement, les ministres concernés n’ont pas d’e-mail public. Prenez le ministre de la Santé, de la Solidarité, impossible d’obtenir une réponse, et on nous parle de révolution numérique, il faudrait montrer l’exemple. Même le ministre des Finances, aucun contact sur le site, seulement les conciliateurs fiscaux, là aussi sans réponse de leurs parts. Pour les ministères de la Justice et de l’Intérieur, il y a possibilité d’écrire, mais avoir une réponse, là aussi, c’est une autre question, mais sans réponse à ce jour.

Sous le règne de J. Chirac pendant douze ans pas de problèmes, toujours de bonnes réponses, pourquoi alors ? Alain Delon a bien dit récemment dans un différend avec les services de la communication actuelle de l’Elysée que c’était, je cite, "des charlots..."

Ne pas oublier aussi les services locaux des impôts, qui à grands renforts d’e-mail sur l’avis d’imposition, eux aussi, ne répondent pas à votre e-mail.

Alors ne parlons pas des parlementaires, qui ne répondent pas aux courriers, ou alors qui le font sous forme de formulaire sans accord avec la question, à l’intervention posée. Déjà sur plus de 380 questions à l’Assemblée nationale, pas plus de 30 réponses sur le sujet crucial des personnes en situation de handicap ? La France est en marche. Le secrétaire d’Etat chargé des personnes handicapées n’existe pas, pas la peine, là au moins nous n’aurons pas de réponse à donner ! Et puis vivant au-dessous du seuil de pauvreté, ils n’ont pas d’ordinateur alors pourquoi ? ... Et pourtant !

Voilà bientôt six mois que je suis intervenu auprès de la Commission de loi afin de déposer des pétitions comme le préconise le règlement intérieur de l’Assemblée nationale, seulement un accusé de réception au premier courrier, après avoir testé le service par une première pétition, puis plus rien, intervention auprès des services de la présidence de ladite assemblée, idem silence, enfin une réponse d’un fonctionnaire que je relance depuis son contact, pour réponse de sa part, rien n’est fait ? ... Contact avec le président de la Commission de loi, là aussi silence. Quoi faire ? Seulement attendre...

Il ne faut pas oublier La Halde, la haute hautorité de lutte contre les dicriminations, là aussi, intervention sans réponse, je vais écrire, mais attaquant l’Etat pour discrimination je sais d’avance que cette organisme ne prendra pas un compte le sujet. Eh ! C’est l’Etat... Faut pas toucher.

Sur le plan local, comme partout ailleurs en France, les listes pour les prochaines municipales apparaissent dans les boîtes aux lettres. Pour certaines, n’étant pas entières, les membres sollicitent des âmes charitables afin de compléter la liste. Mais, même en proposant une adhésion, que de déceptions lors de l’offre de service à des personnes qui sont même dans la communication, sans réponse à leur tour, seulement une levée de boucliers, sur leur blog, de ceux qui prétendent tout faire, sans apporter des preuves de leurs savoir ou expérience. La sélection, de la discrimination, pourquoi ? Là aussi sans aucune réponse de la tête de liste et pourtant !...

Je m’interroge sur mes interventions, les fait relire, approuver, je ne suis pas le seul à m’interroger. Quand on pense aux peu de connectés des 7 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, dont font partie toutes les personnes en situations de handicaps vivant avec 621 euros par mois ?

Rien ne s’améliore, c’est la chienlit.
JP de Bayonne

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