La concorde citoyenne face au « Panama papers »
par Patrice Gobert
lundi 11 avril 2016
Comment dire… La récente affaire des « Panama papers », qui se prépare minutieusement depuis plus d’un an au sein de nombreux médias et autres entités, nous renvoie à quelques questions élémentaires. Pour simplifier, on pourrait dire que les « médias mainstream » semblent avoir redécouvert que des centaines de banques se servent de sociétés-écrans fantômes (offshore), afin de blanchir des sommes pharaoniques depuis la « nuit des temps », et cela en toute opacité grâce à une impunité bien négociée. Tout en profitant bien sûr de l’aide précieuse de nos (trop) chers amis avocats et politiciens, qui vaquent à peu de choses près aux mêmes occupations…
Au delà des noms des personnes impliquées, qui sont volontairement dilués au compte goutte et selon un agenda bien précis, une vaste tentative de diversion (PsyOps) est organisée pour tenter de nous faire oublier l’essentiel, qui voudrait que toute cette affaire puisse se résumer en un seul mot : Banque.
La Banque, parce que c’est tout simplement le lieu où se concentre physiquement et virtuellement, toute la richesse monétaire mondiale et donc, le « Pouvoir central ». Il apparaît légitime alors, de vouloir s’intéresser aux rôles que jouent les différents dépositaires « officiels ou officieux » de toute la richesse mondiale.
Pour leur défense, ils prétendront que toutes les transactions qu’ils font avec des partenaires financiers étrangers/offshore, se font dans le respect le plus total des lois qui régissent ces paradis fiscaux…
Et c’est là tout le problème justement ! L’apparente légalité du système offshore des sociétés-écrans, qui ne sont en fait que des pare-feux, des proxys, utilisés par une vaste clientèle qui va du simple escroc, au plus dangereux terroriste mafieux…On en est là !
Nos chers banquiers ont donc crée il y a déjà fort longtemps, tout un système de montages financiers complexes semblable à une nébuleuse, qui leur permet tout simplement d’utiliser des personnes/prête-noms comme des « relais bancaires et/ou des nourrices d’entreprises ». Tout cela est rendu possible grâce au phénomène dit de « Compensation ». C’est à dire que l’argent sale qui transite dans tous ces réseaux, passe par des coursiers qui acheminent les fonds à des sociétés-écrans, qui viennent se substituer aux investisseurs initiaux en prêtant leurs noms en remplacement des leurs. Afin que la personne à l’origine du transfert d’argent, n’apparaisse plus sur aucun relevé bancaire…L’argent va ensuite transiter par différentes banques qui vont la rendre « blanche comme neige », avant de la renvoyer à son point de départ initial. Tout cela en bénéficiant implicitement de la complicité bienveillante du pouvoir politique et judiciaire en place.
Ces prête-noms, ces vrais/faux patrons de sociétés-écrans, peuvent administrer virtuellement des dizaines voire des centaines d’entreprises selon les cas. Que ce soient de simples civils rémunérés pour faire cela, ou bien des organismes financiers/cabinets d’avocats, toutes ces personnes offrent la possibilité à leurs clients de faire « disparaître » leur argent liquide, en la confiant à une tierce personne qui possède un compte en banque dans un paradis fiscal. C’est donc du blanchiment d’argent sale à échelle industrielle, rendu possible par des politiciens aux ordres des banques envers lesquelles, ils sont contractuellement liés de manière éternelle…
Hong-Kong, Panama, l’état du Delaware, des îles paradisiaques, la banque Rothschild etc etc… Toute la fine équipe de la « grande finance internationale apatride ».
La liste est impressionnante et les banques complices n’ont que l’embarras du choix. En fait, tout le monde est au courant et personne ne dit rien. De plus, comme l’a fait la France tout récemment, certains gouvernements vont même jusqu’à bloquer des propositions de lois visant à faire la traque aux différents acteurs de ce système…Ou bien tout simplement en retirant des listes noires de l’évasion fiscale, certains pays qui ont pourtant toutes les « qualités » requises pour y figurer. Il faut aussi comprendre que les plus grands paradis fiscaux, n’ont quant à eux jamais figuré sur ces listes noires, car ils ont tout simplement acheté les titres de propriété et les clés du Paradis fiscal… C’est beau, disons le !
Cette affaire n’est finalement qu’un non événement, car nous n’apprenons rien de plus que nous ne savions déjà, sauf que de nouvelles preuves viennent s’accumuler sur la pile des précédentes. Les pays ou états qui permettent à ce système d’exister, ont littéralement pactisé avec toutes les banques les plus puissantes, qui ont elles-mêmes imposé des accords aux politiciens/gouvernements, afin que tout ce système finisse par être juridiquement considéré comme « légal » !
Les personnes qui ont profité ou qui profitent encore de ce système ne sont pas les responsables de tout cela, dans le sens où elles ne font que participer à leur manière au « bon » fonctionnement d’un système profondément vicié, qui devra à terme être entièrement refondé. Quitte à devoir se froisser avec quelques micro-pays, états Américains et autres mafieux en cols blancs… Tous ceux qu’on appelle communément les « Banksters ».
La « Concorde citoyenne » devra réussir à imposer une refonte complète du système monétaire actuel, car il représente depuis bien trop longtemps une menace réelle pour nos intérêts communs.
Lutter contre ce système mafieux « légal » devrait être LA priorité de tout mouvement ou peuple, désireux de reprendre par la voie citoyenne le contrôle de SON pays.