La condition humaine

par La râleuse
jeudi 11 avril 2013

Chaque fois que l’actualité m’interpelle, il me revient en mémoire les paroles de mon instituteur du temps (ancien) où je fréquentais l’école primaire.
Ces paroles prononcées avec la plus grande conviction étaient celles-ci :
« Au moyen-âge la condition des gens du peuple était misérable et nous avons bien de la chance de vivre au XXe siècle** »
(** quand je vous disais que je parle d’un temps ancien)


Alors, il m’est venu l’idée de faire une comparaison avec 3 thèmes qui composent nos principaux sujets d’intérêt au XXIe siècle
- le travail
 - la santé
  -la sécurité
et voici ce qu’il m’est apparu.
 

Le travail au Moyen Âge :


Nonobstant quelques commerces et métiers de guerre, il est surtout centré sur les besognes rurales et basé sur une relation assez étrange qui lie le serf à son seigneur.
Qu’on en juge un peu,

Le travail au 21e siècle :

Le travail rural est largement supplanté par le commerce et l’industrie avec un ou des patrons à leur tête et toute une gamme rémunérée de personnels divers. D’où le terme ‘employé’ que je vais utiliser.

La santé au Moyen Âge :

De fait, au moyen-âge, les pauvres sont sans doute mieux soignés que les riches.
Les riches sont en effet livrés à des médecins ignares qui usent des seules saignées comme d’une panacée alors que les pauvres s’adressent soit aux rebouteux qui connaissent mieux le corps humain que bien des médecins de l’époque, soit aux guérisseurs qui soignent les maux par les plantes.


La santé au 21e siècle :


Au siècle de l’Égalité et de la Sécurité (Sociale), alors que tous les citoyens sont censés avoir droit aux mêmes soins, il est évident que les riches bénéficient de meilleurs soins que les pauvres. Ne serait ce que parce que les très riches ont accès aux services des meilleurs prestataires du corps médical, que les mutuelles sont réservées à ceux qui ont les moyens financiers de cotiser et que plus le revenu des personnes est élevé, plus performante est leur mutuelle.

La sécurité au Moyen Âge :

Pris et arrêtés les malandrins sont punis en place publique pour l’exemple. Les plus chanceux subissent le fouet, les autres sont pendus. Quant aux faux-monnayeurs, ils sont condamnés à être bouillis vifs.


La sécurité au 21e siècle :

Pris et arrêtés, les auteurs de crimes, quand ils ne sont tout simplement pas relâchés avec une simple amende, sont punis de peines de prison variables en fonction de la qualité de leur avocat ou de la bienveillance du tribunal.

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La condition humaine a-t-elle changé de manière si avantageuse depuis le Moyen-Âge ? Chacun en tirera la conclusion qu’il veut ; la mienne est faite.
 


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