La correction des copies...

par rosemar
samedi 12 mai 2018

La correction des copies ! Vue de l'extérieur, cette tâche paraît banale, ordinaire, facile...

Le métier d'enseignant consiste pour une large part à corriger des copies, travail souvent fastidieux, répétitif... en français, la correction implique une attention particulière : fautes d'orthographe, d'expression, de langue doivent être soulignées. Bien évidemment, il faut s'attacher, aussi, au raisonnement, au déroulement des idées ou des faits, à leur cohérence ainsi qu'à leur justesse... Souvent, le professeur fractionne son travail et corrige les copies par tranche de 5 ou 6 pour éviter la saturation, la fatigue. 

Ce travail amène le professeur à annoter abondamment les copies, à passer aussi beaucoup de temps à lire ces devoirs, parfois jusqu'à une demi-heure par copie...Les classes de lycées atteignant environ 36 élèves, le travail de correction s'alourdit inéluctablement.

C'est sûrement là le travail le plus ingrat auquel se livre le professeur. La tâche n'est pas facile, car il faut noter les élèves le plus justement possible. Il serait tentant, bien sûr, de mettre de bonnes notes à tous les élèves. Mais est-ce leur rendre service ? L'élève doit absolument prendre conscience des progrès qu'il doit accomplir.

Une fois la correction des copies achevée, la tâche n'est pas pour autant terminée : il faut établir un bilan global des résultats, et surtout relever les erreurs les plus fréquentes, pour présenter une correction globale à la classe.

Il faut aussi rentrer toutes les notes des élèves sur internet et les inscrire sur un livret personnel. Si l'on comptabilise les heures de travail passées à corriger et faire le bilan, on arrive, en fonction du niveau de la classe, à environ 12 heures ou 15 heures, voire plus, si les copies sont longues.

Il faut, ensuite, restituer les copies aux élèves et leur donner des conseils de méthode adaptés, il faut veiller aussi à ne perdre aucune copie, vérifier d'ailleurs le nombre de copies, le jour même du devoir.

La restitution des copies donne lieu parfois à bien des déconvenues et des amertumes : les élèves sensibles à la note, oublient de regarder tous les commentaires qui figurent sur la copie et ont des difficultés à accepter la notation : d'ailleurs, de plus en plus, certains la contestent !

L'orthographe est souvent négligée, on a l'impression, alors, de lire des brouillons : le travail de l'enseignant consiste, parfois, à déchiffrer ou interpréter des copies.

Il est vrai que dans ce domaine, tous les professeurs ne sont pas à la même enseigne : les professeurs de mathématiques sont soumis à moins de corrections, car les copies, dans cette discipline, sont moins lourdes, la partie rédactionnelle étant moins importante...

Les professeurs de philosophie sont, sans doute, les plus lourdement pénalisés dans la correction des copies, les élèves de terminale écrivant des devoirs conséquents et consistants... Mais les professeurs de français sont aussi sollicités par de lourdes corrections.

On le voit, le métier d'enseignant est très divers et correspond à des situations variées. Un professeur de mathématiques et un enseignant de français exercent des métiers proches mais différents aussi, les charges de travail n'étant pas les mêmes, ni dans la préparation des cours, ni dans la correction des copies.

Dès lors, la perception qu'ont les gens de ce métier est souvent faussée parce qu'ils ne voient pas l'envers du décor... parce qu'ils ont des difficultés à imaginer le temps passé à corriger des copies, à préparer des devoirs, des bacs blancs, à préparer des cours.

Le professeur se doit de toute façon de corriger ses copies le plus honnêtement possible, en veillant à ce que soit respectée la justice, ce qui exige beaucoup de rigueur et de sérieux.

La correction des copies est une tâche difficile, complexe, elle occupe beaucoup de temps, et réclame une attention de tous les instants...
 

Qui a dit que les enseignants étaient des paresseux ?

 

 

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