La culture victimaire : l’orthographe clouée au pilori...
par rosemar
lundi 26 avril 2021
Pénaliser les élèves qui ne maîtrisent pas l'orthographe ? Ce serait là "une pratique élitiste et excluante", selon l'université de Hull, en Angleterre.
Cette faculté anglaise a enjoint à ses enseignants de ne pas sanctionner les erreurs à l'écrit des élèves. Une manière de "décoloniser" le programme scolaire et d'assurer l'égalité des chances entre les étudiants.
Le langage académique reposerait sur un mode d'expression "homogène, nord européen, blanc, masculin, élitiste et dépendant d'un haut niveau de maîtrise technique de l'anglais écrit et oral."
Mais, enfin, négliger l'orthographe, la grammaire, c'est faire fi de toute une culture, tout un passé.
Depuis des années, l'enseignement de l'orthographe a été négligé, en France : faut-il donc s'étonner de voir des adultes diplômés méconnaître les règles élémentaires de l'orthographe et de la grammaire ?
L'orthographe est pourtant un code essentiel : il assure la compréhension d'un texte.
Bien sûr, ce code exige des efforts dans son apprentissage : il faut mémoriser des règles, des mots. Ces efforts seraient-ils superflus ?
Un texte mal orthographié offre peu de lisibilité, est parfois incompréhensible : langage internet, abréviations, grosses fautes d'accord, mots déformés, mal utilisés, barbarismes, solécismes nuisent à une bonne compréhension du message.
La cancel culture fait des ravages : même la langue n'est pas épargnée.
Comme l'écrit Pascal Bruckner, "Les difficultés de la langue française sont, comme dans les années 1990-1991, vues par certains comme "une insulte à l'égalité" pour toutes les personnes d'origine immigrée."
"Le racisme dominerait dans l'art, l'école, la musique classique, trop blanche et inadaptée à la diversité ethnique..."
Mais où en arrive-t-on ?
Notre langue est issue d'un long passé historique : c'est un témoignage précieux de tous ceux qui nous ont précédés.
D'ailleurs, notre langue française est faite de différents apports culturels : c'est ce qui en fait la richesse, une forme de diversité.
"Il y a bien sûr, l'apport de la culture gréco-latine, mais aussi de nombreux emprunts linguistiques. Dès le début de son existence, vers le XIe siècle, l'ancien français a commencé à emprunter des mots à l'arabe, à l'allemand, au néerlandais, à l'italien, etc. Dans la Gaule soumise par les Francs, le gallo-roman a massivement emprunté à la langue franque appelée « germanique ». Tout au long de son histoire, le français a emprunté des milliers de mots à plusieurs autres langues, mais il en a aussi donné à d'autres avec lesquelles il a été en contact."
Ce n'est pas par hasard si le mot "orthographe" s'écrit de cette façon : le mot vient, bien sûr, du grec ancien avec ses graphies caractéristiques : "th, ph".
Il est essentiel de distinguer dans la graphie ces homophones : "c'est, s'est, ces, ses, sais, sait" ou encore : "m'as, m'a, ma, mat".
Ne pas le faire contribue à brouiller les messages.
Et on pourrait multiplier les exemples !
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