La démocratie au tapis

par Louis Mathurin
lundi 20 mars 2023

LA DEMOCRATIE AU TAPIS

 

Lorsque le pouvoir aveugle, il faut la lumière de la raison pour lui rendre la vue : députés, démissionnez ! Et laisser cette farce fasciste imploser.

Sans députés d'opposition, le gouvernement sera illégitime.

Il existe aujourd'hui, à la veille d'une hypothétique motion de censure, une véritable fracture démocratique. L'élection d' Emmanuel Macron ne reposait pas sur un socle légitime assez consensuel pour dégager de véritables forces politique.

Alors aujourd'hui, lorsqu’on constate la faillite et la dérive autoritaire de ce pouvoir, quelle légitimité reste-t-il au peuple pour faire valoir et respecter ses droits ?

L'épreuve de force, choisie, est-il besoin de le rappeler, dès la crise des gilets jaunes par le pouvoir actuel, ne peut se solder de manière heureuse.

Chacun et chacune sont amenés maintenant à reconsidérer leur propre choix à l'aune des événements en cours : malheureusement, pour la plupart d’entre nous, cela va signifier une défiance plus grande dans les organes de représentations.

Il faut donc analyser ce mouvement de faillite démocratique, cette fracture démocratique, comme l'amorce d'une nouvelle aube pour le peuple français. Nombre de démocraties dites sociales-libérales, ce courant hérité du XIX siècle, demeure en proie à de sérieux doutes quant au maintient de cette union européenne délétère.

Comment avancer dans ce marasme , Quelles voies emprunter pour sortir de cette crise institutionnelle ? La question de l'exercice du pouvoir sous la Vème République est plus que jamais d'actualité. Il est plus que nécessaire de l'interroger et d'y mettre un terme sous sa forme actuelle.

 

 

Avant toute remise en question du système, il est plus que nécessaire que nos députés se posent la question de l'exercice de leur propre mandat : est-il légitime, face à cette confiscation du pouvoir législatif, que tous les députés considèrent encore leur mandat comme valable ?

Chaque homme et femme derrière le mandat électoral, doit s'interroger sur la portée de celui ci : jusqu'où supporteront ils cette farce démocratique ?

Il est plus que temps qu'ils démissionnent et enferment l'exécutif dans sa tour d'ivoire, définitivement.

C'est une vraie question ! Si le métier que vous exercez n'a plus de sens car il est entravé par des directives absurdes, que devez vous faire ? Si c'est votre « gagne pain » alors il sera difficile de faire autre chose, sans changement social profond. Ici, c'est le « gagne pain » » de beaucoup d’entre eux.

C'est un débat qui revient souvent : quels métiers ont exercé les députés avant de se proposer à la législature ? Ce dernier coup de sang de deux d'entre eux, le monter bien ici. Il est évident que la crainte de perdre ses revenus liés à l'exercice de de la députation est terrible. Mais est-ce si terrible que ça si on observe dans le détail le patrimoine des 577 députés qui siègent à l’Assemblé nationale ?

Il est plus qu’urgent qu'ils prennent leurs responsabilités et cessent de jouer les marionnettes au commande d'un exécutif fou.

 

 

Par ailleurs, les médias ont une grande responsabilité dans la faillite institutionnelle qui est la nôtre. D'abord parce qu'ils sont partisans dans leurs propos. Dès lors, convaincre cette frange de la population qui hésite, est finalement un jeu d'enfant.

Mais il existe une autre frange qui conteste. Et c'est bien celle là qu'ils souhaitent tous mettre au pas. Les exemples de mise au pas sont justement si nombreux que c'en est dérangeant. Il faut donc introduire de la pluralité dans les médias, afin que chaque frange de la population puisse s’y sentir représentée.

Il est plus que vital sur cet aspect de la démocratie où existe un quatrième pouvoir, qu'il soit véritablement entre les mains d'un organisme indépendant qui doit être créé, avec des représentants issus de la société civile, à la manière de ce qui se fait pour les tribunaux et siéger au conseil de représentation des médias.

Charge à eux ensuite de valider l'harmonisation des temps politiques des chaînes de télévision.

 

 

Ici est la vraie question : une sixième République ? Pourquoi pas, mais à quelle condition et incarnant quelles valeurs ? Il est surtout très important que la représentation populaire issue des différents scrutins, puissent être exprimée au parlement.

Pour cela, il doit absolument exister une Assemblée Nationale élue à la proportionnelle.

Et l'institution du sénat, doit également être repensée.

Cette chambre avait pour vocation d'équilibrer la répartition des pouvoirs au sein de la République. Elle est devenue l'antichambre qui avalise les décisions du président et les confortent .

Donc cette institution doit être refondée. Le brassage social doit être au cœur de cette refonte démocratique. Il n'est plus possible que seul les élus les plus riches et représentant une frange de la population favorisé, soit en mesure d'accéder aux plus hautes fonctions de représentativité.

Il faut nécessairement que soit introduit un équilibre, un peu comme pour l'accession au BTS – si vous me permettez la comparaison - En effet, sont réservés pour ces classes un tiers d'élèves issu de la seconde générale, un tiers issu de la seconde technologique et un tiers issu de la seconde professionnelle.

Si cette méthode est appliquée, il est possible de retrouver un peu de couleur à l'Assemblée Nationale : un tiers des députés élu par tranche d'imposition, obligatoirement inscrit sur toutes les listes aux législatives.

En ce qui concerne les sénateurs, leur élection doit également se faire au suffrage universel direct et permettre, selon les mêmes modalités que pour les élections des députés, au peuple de se prononcer en faveur des élus de cet assemblée, et de rééquilibrer les forces en présence sur les textes législatifs : puisqu'ils sont renouvelés tous les trois ans pour un mandat maximal de six ans, cela permet d'observer une respiration démocratique salutaire.

Enfin, le principe de la révocabilité des élus doit être inscrit dans la constitution.

En ce qui concerne tous les soupçons de fraudes, d'abus de bien sociaux, de violences quelles qu’elles soient ; la mise à l'écart systématique de la vie politique doit être actée, le temps de l'instruction.

Un organisme spécifique doit être créé pour réguler ce devoir de probité, où siégerait là aussi, des citoyens élus chaque année, lors de nouvelles élections.

 

Epilogue

Voilà...Je vous proposerais donc chaque semaine un billet, sur les réformes en cours, les batailles en cours, les luttes à venir et les espoirs à conquérir.

Bien à vous, 

Bonne semaine et bon dimanche !

Révolutionnairement vôtre, 

Boris Rannou

 


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