La fabrication des chômeurs : encourager la natalité sur une planète déjà surpeuplée
par Perceval
vendredi 26 août 2016
Si l'on veut essayer de comprendre le XXI ème il faut déjà connaître l'histoire du XIX ème siècle et s'interroger sur la pertinence de conserver certains schémas mentaux ou sociaux.
Les allocations familiales créent aujourd'hui des pauvres en France
Si l'Etat jadis a encouragé la natalité c'était principalement pour deux raisons fort intéressées
- pour disposer de "chair à canon" lors des guerres menées depuis la révolution française jusqu'à la grande boucherie de 14-18
- pour disposer d'une main d'oeuvre nombreuse dans les champs puis dans les ateliers et enfin dans les bureaux après la seconde guerre mondiale
Aujourd'hui encourager les familles à avoir 5 ou 7 enfants dans une banlieue dortoir c'est tout à la fois :
- faire aveuglément confiance à l'école pour les éduquer alors que chacun devrait savoir que l'école n'est plus dans ces banlieues qu'une mauvaise garderie
- avoir la quasi-certitude qu'un grand nombre de ces jeunes n'auront d'autre avenir que les petits (ou grands) trafics, de tenir les murs ou, pour les plus courageux, de devenir livreurs de pizza ou équipier chez KFC
- ne pas comprendre que ce n'est plus de bras (la main d'oeuvre) dont a massivement besoin la société française mais d'esprits alertes, de travailleurs autonomes et experts, de salariés capables d'humanité pour assurer le social à venir (les personnes âgées)
Encourager aujourd"hui les naissances au delà de 2 enfants par famille est déraisonnable
- parce que seules les familles d'origine étrangère font beaucoup d''enfants désormais et donc que villes courrent le risque de devenir musulmanes avec tous les problèmes que nous connaissons avec une religion qui refuse de se séculariser
- parce que les villes, les banlieues et les grands ensembles ont été imaginés et conçus pour des travailleurs ouvriers, pas de jeunes glandeurs qui se lèvent à 13 h et font la fête toute la nuit
- parce que dans les sociétés urbanisées où vivent l'essentiel de la population, la ville est anonyme, les relations atomisées et incapables souvent de participer à l'éducation et à la formation des enfants
- parce que la planète compte déjà 7 milliards d'individus (bientôt 10 milliards) et que les pays "riches" doivent montrer l'exemple en faisant moins d'enfants
- parce que les jeunes ne paieront pas les retraites des anciens avec des statuts et des salaires précaires, avec des rémunérations plus faibles que les retraites servies aux aînés/ Parce que, ne nous le cachons pas, la majorité des jeunes a une faible envie de travailler pendant 45 années pour payer des retraites auxquelles ils ne pourront pas eux-mêmes prétendre
- parce qu'un des problèmes de l'économie et de la société française c'est désormais sa natalité avec bien plus de jeunes arrivant sur le marché du travail que d'emplois à pourvoir (ne parlons pas d'emplois de qualité)
Les allocations familiales devraient être plafonnées
- versées dès le premier enfant (qui coute bien plus cher que le second)
- versées proportionnellement au nombre d'enfants avec une limite à 3 enfants (au delà rien de plus)
- avec un système où personne ne devrait dépasser 50 % de ses revenus via les allocations (qui doivent devenir imposables)
- versées sous conditions de travail et de réussite dans le système scolaire (et de non condamnation par la justice)
Bref, là comme ailleurs, ce qui a pu représenter un progrès social (aider les pauvres à élever leurs enfants) s'est transformé au fil du temps en un piège pour la société française, pour les familles, pour le vivre ensemble.
Les "nobles" idéaux de gauche en la matière (aider les familles modestes à élever leurs enfants) ne tiennent pas compte des évolutions du monde et de notre société
Si à l'avenir nous manquions de travailleurs (mais avec notre chômage installé depuis 30 ans on peut en douter) il serait très facile de faire appel à l'immigration choisie car des millions de personnes (qualifiées) sont prêtes à travailler en France (et à servir parfois le pays avec plus de loyauté que ceux qui y sont nés)
La natalité n'a donc plus lieu d'être encouragée dans notre pays et ceux qui prétendent le contraire ne vivent pas dans les banlieues qui fourmillent d'enfants sans avenir économique ni social.