La fin absolue de la démocratie

par Jean-Paul Foscarvel
samedi 3 juillet 2021

Nous atteignons le fond. La France, "Nation des droits de l'homme", a vécu.

Il reste un État épuisé, lessivé, démoralisé, effondré. État dirigé par un sous-fifre de la Haute finance qui le vend à la découpe.

Il essuie une suite de gifles, de poursuites, d'échecs, ses ministres sont au banc des accusés d'abus de toutes sortes, la justice s'inquiète de son Haut Responsable qui ne la respecte pas, l'état sanitaire de cet État est apocalyptique, avec des suites de décisions toutes plus erronées les unes que les autres, les forces de l'ordre créent le désordre en tirant sur les foules en colère, le Capital mange la population via ses pourvoyeurs de fonds et s'empare de tout ce qui contient encore des traces de secteur public.

Plus rien ne tient et tout s'écroule. Mais les partis politiques, les syndicats, les mouvements sociaux, sont silencieux, cois, dans un état de sidération qui les empêche d'élaborer une résistance réelle à ce rouleau compresseur de la prédation libérale. S'agit-il encore de libéralisme, en ces jours d’enfermement sanitaire, ou plutôt d'entrée dans un autre monde où la grande remise à zéro condamne les classe moyennes à la misère qui sera désormais le lot commun à tous.

Interdiction des automobiles, interdiction des résidences, interdiction de la propriété, interdiction de soins, interdiction de justice, interdiction de parole, interdiction de réseaux. Seuls les membles de l'oligarchie auront voitures de luxe, résidences primaires, secondaires, tertiaires, yacht à voile et à moteur, jet privés, cliniques haut de gamme, médias privés fidèles à leurs désidératas, associé au droit de faire taire qui leur semble.

Pire que l'ancien régime, un monde féodal-capitalise, qui "en même temps" se dit le phare de la démocratie et veut l'imposer sur la planète entière, est en train de se créer, sous nos yeux ébahis.

Nous qui sommes des citoyens ordinaires, pour eux, ne sommes rien. Nous n'avons aucun droit : travailler, se déplacer, se soigner, vivre l'entièreté de sa vie sans être un objet mis sur le marché et détruit avant terme, avoir des relations amicales sincères, s'instruire, se cultiver. Ils veulent nous l'interdire et remplacer cette liberté du citoyen par une consommation sans borne de leur mode de pensée et d'agir sans perspective. Ils nous veulent rivés à des écrans où la stupidité remplace toute réflexion, jusqu'à dénoncer celui qui veut y échapper. Et bien entendu, la consommation de ces écrans de la stupidité universelle est porteuse de profits pharaoniques.

Les Grandes entités Capitalistes numérico-financières, désormais liées au big pharma, font des profits tels qu'ils dépassent la richesse des États, réduits au néant. Ils peuvent même aller jusqu’à organiser du tourisme spatial, au moment même où l'espace représente des difficultés pour les États-nations, même unis. La recherche spatiale est remplacée par le tourisme.

La recherche au sens classique est elle-même touchée, via des privatisations comme l'Institut Pasteur devenu Sanofi, ou le CNRS en voie constante de démantèlement et de pilotage par les objectifs.

Le patrimoine est systématiquement détruit, en remplaçant les habitats traditionnels en briques, pierres, bois, torchis, construits autrefois par des humains qui y mettaient leur âme, par des habitations « écologiques » en matériaux industriels préfabriqués à la chaîne aux formes et couleurs dessinés par des ordinateurs sans aucune humanité.

Leur société est une dystopie en marche, scindée en deux mondes irréconciliables et antagonistes, l’un des citoyens ordinaires voués à la destruction, l’autre des hautes sphères numérico-financières hors sol vouées entièrement à la satisfaction à tout prix de leurs désirs dans borne.

 

Quand allons-nous nous réveiller ?

 


Lire l'article complet, et les commentaires