La France meurt à cause des taxes (petite histoire polie)

par Rcoutouly
mardi 26 octobre 2010

Quand on est l’auteur d’un blog consacré à la fiscalité, blog qui défend son usage dans les politiques publiques, on s’expose à recevoir ce genre de commentaire :« bonjour ! je lis les avis des uns et des autres ; mais lorsqu’on me parle encore de taxes nouvelles ; je vois rouge...le monde en crève des taxes de tous types. quand l’essence est déjà taxée avec TVA sur les taxes ( pratiquement 80 % de taxes ) assez assez. les taxes ne sont pas moralisatrices, elles nous épuisent. »

Comment répondre à ces fréquents messages ? Peut-être en écrivant une petite histoire, l’histoire d’un pays qui ne s’appelerait plus France mais Notaxe, un pays « enfin » débarrassé de toutes ces affreuses taxes, un pays merveilleux donc ! Retrouvons notre héros, Jack dans une nouvelle aventure !

 Jack est un technicien heureux, dans son pays merveilleux de NOTAXE, son salaire est de 5000 euros soit le double de son salaire si il vivait en France, car il touche son salaire en entier, brut sans prélèvement de pension civile et de CSG ! De plus, Jack ne paie pas d’impôts sur le revenu, c’est interdit dans NOTAXE. Il n’y a pas non plus de TVA, et les achats sont donc environ moins élevés de 20% !

Jack ne manque pas une occasion de comparer sa situation avec son cousin Denis, qui en France, a un petit salaire et paie des tas de taxes, le malheureux !

Jack va partir travailler. Depuis Nans-les-Pins, 40 kilomètres de routes. L’essence, sans TIPP et sans TVA, est moins chère, elle coûte 20 centimes le litres !

Dès que Jack prend la route, la puce de sa voiture décompte les kilomètres de route avalés. Sans impôts, les routes sont financés par des péages automatiques qui enregistrent tous les déplacements : aller chercher le pain au village coûte 50 centimes d’euros, descendre à Marseille pour le travail, revient à 8 euros aller-retour. 

Mais auparavant, il faut amener les enfants à l’école. Le directeur attend Jack à l’entrée de l’école : pour éviter les mauvais payeurs, il faut payer à chaque fois que l’enfant va à l’école. Pour ses deux enfants, Jack fait un chèque de 60 euros, c’est le prix pour la journée. Il passe ensuite à la pharmacie, acheter une boîte d’antibiotique, c’est 40 euros.

De retour à la maison, le camion de poubelle vient de passer. Il passe tous les jours, de façon régulière, il n’y a jamais de grève ! Mais le camion est équipé d’une balance, coût de l’enlèvement : 20 centimes du kilo, et un forfait de 10 euros par pesage, jack garde donc ses poubelles toute la semaine pour faire des économies.

Jack est un peu inquiet. Sa fille s’est cassée le bras le mois dernier. Quatre jours d’hospitalisation à 4000 euros, il faut faire un nouveau prêt bancaire pour payer cet impondérable. 

Il a un autre sujet d’inquiétude. Il a été cambriolé. La police privée a pris sa déposition pour la modique somme forfaitaire de 100 euros. Il a maintenant le choix entre le dépôt de sa plainte sur le fichier national des affaires en cours (60 euros) ou l’enquête globale (400 euros), il ne pense même pas à l’enquête précise qui en coûte 3000 euros. Il doit aussi aider sa soeur dans le besoin, victime d’une agression, elle ne peux se payer un avocat, il va devoir l’aider. L’affaire doit passer au tribunal, le juge demande 1000 euros pour instruire l’affaire.

Jack, en Notaxe, est un homme heureux, il ne paie pas d’impôts comme son malheureux cousin Denis qui vit en France.

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