La France va créer son agence anti-fake news

par Patrice Bravo
lundi 7 juin 2021

La France va créer une agence nationale de lutte contre les manipulations de l'information en provenance de l'étranger visant à « déstabiliser l'Etat ». 

Durant l'audition à la Commission de la défense, Stéphane Bouillon, secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) et premier préfet dans cette fonction, a annoncé mercredi la création d'une agence d'Etat anti-fake news, mais pas seulement, pour contrer les manipulations de l'information venant de l'étranger. 

 C'est une agence aussi qui vise « le principe de résilience », la « réévalution des risques et des menaces », la « diffusion de la culture de l'anticipation ». « Nous faisons des travaux avec l'Allemagne et avec d'autres et l'Otan », a indiqué Stéphane Bouillon, rajoutant : « La Task Force [Honfleur] est sous le SGDSN qui, lui, a un rôle de coordination mais pas opérationnel. Le but est d'être au service du Premier ministre et du président de la République avec une compétence nationale ».

Il y a une liasion entre la DGSE, la DGSI liaison et la SGDSN, a souligné Stéphane Bouillon. 

Stéphane Bouillon a souligné le besoin de déterminer « la menace d'origine étrangère, d'« Etats ou organisations hostiles à la France pour nuire au scrutin [électoral] ou a créer des troubles publics », mais qu' « il ne s'agit pas à rétablir la vérité mais à caractériser les attaques qui viennent de l'étranger et les donner à la presse, aux politiques ». 

Le but est de déterminer si « tels débat, qui ont été montés, viennent d'une ferme à trolls », ou de déterminer de quels sites « ces infos viennent », « objectif pour caractériser cela pour permettre au CSA, au politique, la justice d'agir ». 

Il a, en outre, déclaré que cela touche aussi la formation à la gestion de crise, crise sanitaire, les menaces hybrides, militaires, non militaires, attaques informatiques, les fake news d'origine étrangère, un concept plus présent dans l'UE, dans l'Otan. « C'est un sujet important en période électorale ou durant nos opérations à l'étranger », a-t il précisé. 

« A compétence nationale, il ne s’agit pas de dire si une information est fausse », mais de « signaler l'incendiaire », indiquant : « La ‘’task force Honfleur’’ nous a permis d'imaginer cette structure ». 

La structure est prévue pour la rentrée et va surveiller « les élections en Allemagne » pour savoir « qui intervient et comment », va surveiller « notre propre campagne [présidentielle 2022], les élections en Nouvelle-Calédonie, sur « le Sahel aussi , concernant les manipulations de certains Etats sur ce sujet ».

Stéphane Bouillon table sur 60 agents au maximum tout en déclarant : « Nous ne faisons pas du renseignement ». 

 

Source : http://www.observateurcontinental.fr/?module=news&action=view&id=2797


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