La fraternité, un des principes républicains

par CHALOT
mardi 4 février 2020

Les trois devises de la République constituent des principes qui sont d'ailleurs inscrits dans la Constitution de la République...

La Liberté, l'Egalité et la Fraternité....

On pourrait dire beaucoup sur la traduction de ces principes, de cette liberté de manifester qui a été plusieurs fois bafouée, de l'égalité devant la loi de ceux qui, nantis, peuvent s'offrir plusieurs avocats en maniant les « recours » et ceux qui n'ont au mieux que les « commis d'office ».

Je m'arrêterai ici sur la Fraternité.

Beaucoup de municipalités s'appuient sur le réseau associatif et les associations de solidarité qui ont beaucoup de mal pour faire face à leurs responsabilités : afflux de personnes en difficulté, moyens de fonctionnement insuffisants...

Le vendredi après midi c'est la panique car les administrations s'apprêtent à fermer et là en cas d'urgence il y a rien ou la débrouille ou le sauve qui peut.

Un de ces vendredis, un jeune majeur déboussolé et sans soutien a sonné à la porte des « familles laïques »… Sans rien, il se retrouvait à la rue.

Devant sa désespérance, je l'ai rencontré immédiatement et lui ai trouvé un hébergement et de quoi manger avant de l'orienter le lundi vers un service spécialisé.

Je ne vous parle pas des reproches que j'ai reçus : «  tu n'aurais pas dû le mettre là, il faut passer par une commission d'attribution  ».... le samedi ?

Ce n'est pas la première remarque désobligeante qui m'arrive.

Il y a quelques jours, un décideur m'a rappelé que j'avais accompagné un SDF qui dormait dans sa voiture et que ce n'était pas comme cela qu'il aurait fallu faire...

Poliment mais fermement, j'ai répondu que si je n'avais rien fait, il n'aurait pas trouvé un logement...

Tout n'est pas réglé, cet homme est toujours en difficulté....

Cette situation particulière pose le problème de l'urgence et des services publics.

Cet homme aurait dû être pris en charge par un professionnel. Faut-il rappeler que mes appels sont restés sans retour de la part des services du département et de l'Etat !?

Il existe un CCAS, centre communal d'action social à Vaux le Pénil mais malheureusement il n'est pas doté de travailleur social.

C'est un déficit.

Il faudrait une assistante sociale et une action de partenariat avec les associations de solidarité...

Ces deux exemples, parmi beaucoup d'autres que j'ai eu à traiter, pose le problème de l'organisation publique de l'action de solidarité.

Outre la création de postes de travailleurs sociaux, il serait utile que soit mise en place une astreinte sociale.

Rien de plus facile :

chaque week-end existe dans de nombreuses communes des astreintes, assurées par un élu et un agent technique.

Il suffirait que l'astreinte dispose de la délégation urgence solidarité qui lui permette de mettre à l'abri dans un hôtel, par exemple des personnes qui sur le territoire communal se retrouveraient à la rue...

Cette astreinte contacterait le 115, bien évidemment et en cas de carence, assurerait sa responsabilité dans le cadre d'une délégation délivrée par le maire.

Les bénévoles sont sur le terrain pour apporter « le supplément d'âme » dans un champ de « compétences » bien établi, ils n'ont pas à se substituer aux services publics.

S'ils le font, c'est souvent parce qu'ils sont seuls et sans réponse immédiate face à une détresse.

 

Jean-François Chalot


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