La fraude au RMI et aux Assedic depuis l’étranger

par Robert
lundi 30 janvier 2006

Témoignage sur des abus de fraudes au RMI ou aux allocations chômage depuis des domiciliations effectives hors des frontières de l’hexagone.

Je ne suis pas Français, mais j’ai travaillé pendant de nombreuses années en France, je vis maintenant en Asie depuis huit ans. Je côtoie beaucoup de Français habitant ma ville, car je parle français, une langue qui est très peu parlée. De quoi vivent les Français ?

- 30% de retraites ou de rentes

- 20% de je ne sais quoi

- 50% du chômage et du RMI

Un bon salaire thaï, qui permet de faire vivre normalement une famille, est de 8000 baths

Un RMI représente plus de 19 000 baths

Un chômage représente entre 40 000 baths à 80 000 baths

Mais que font ces Français-chômeurs-Rmistes ? Pour 50%, ils travaillent.

Ces profiteurs, même voleurs, qui profitent d’un système, gagnent pour la plupart leur vie ici.

N’ayant pas de permis de résident, ils vivent avec leur femme thaï, ou leur concubine, et leur commerce est au nom de la Thaï : bar, restaurant, petit hôtel, laverie, etc.

Il ne faut pas oublier que pour acheter leur commerce, il y a eu la prime de licenciement.

Ce qui est le plus choquant, pour un pays qui fait 35h et qui est toujours en vacances : ces Français travaillent comme les Thaïs, 12 h par jour, tous les jours (84 h par semaine)n et n’ont pas l’air fatigués.

J’ai eu moi-même un restaurantn et j’ai embauché une chef-cuisinière française. Je lui ai fait un permis de travail avec un visa à l’année. A la fin de chaque mois, elle téléphonait en France, elle attendait 30 secondes faisait un no, puis attente de 30 secondes, un autre no, et elle raccrochait sans avoir parlé, et nous disait : "Ça y est, mon chômage va tomber et ma mère n’aura plus qu’à me l’envoyer ici". Nous la payions 40 000 baths nourri logée, et elle touchait 52 000 baths du chômage. Autres exemples de fraude :

- J’entends régulièrement des Français qui sont venus ici en vacances et qui sont tombés amoureux dire : "Je rentre, je vais me faire licencier, et je reviens dans environ trois mois". Souvent, nous les voyons revenir et s’installer.

- Dans un restaurant, fréquenté par beaucoup de Français d’origine maghrébine,

j ’ai entendu une personne parler, à haute voix pour être bien entendue : "Ma mère m’envoie chaque mois mon chômage, les allocations familiales et l’allocation logement, ma femme travaille pour élever les 3 enfants, et si ça ne va pas, je rentre et je la tabasse, elle le sait, et elle bouge pas". J’ai demandé au patron du restaurant s’il ne se vantait pas : il m’a répondu que ce monsieur ne travaillait pas, qu’il louait une petite villa, qu’il vivait avec une fille thaï, et que la grosse voiture qui était devant le restaurant était à lui, mais ce qui me dégoûte le plus, a renchéri le restaurateur, c’est que je suis Français, je travaille, je suis inscrit à l’ambassade de France, la France me prélève les assurances sociales, et eux, ils sont plusieurs dans son cas, ils profitent d’un système sans contrôle.

- Je connais un monsieur qui est venu au Vietnam désemparé à la suite de la mort de sa femme dans un accident de voiture ; il a galéré pendant deux ans, et est venu ici où il a rencontré une jeune femme charmante et gentille. N’ayant pas de moyens de subsistance, il a réussi, avec l’aide de sa mère et d’une personne bien placée, à se faire inscrire au RMI, et à le toucher sans quitter l’Asie.

Je fréquente tous les jours des touristes, et j’entends toujours le même refrain, j’ai passé des vacances dans le monde entier, au Brésil, à Cuba, au Cambodge, en Tunisie, nous avons dormi, mangé, chez des Français au chômage, ce n’est pas normal, ils ont de la chance, mais personne ne fait rien.

En comptant qu’il y a ici plus de 1000 chômeurs-RMistes et que dans une centaine de pays, il y en a plus ou moins, cela fait 100 000 chômeurs, et doit bien coûter plusieurs milliards d’euros.

Pour changer de pays, j’ai un ami chômeur qui s’est installé à Agadir, au Maroc. Il a créé un commerce qui tourne bien, et m’a invité à venir le trouver. Il m’a expliqué qu’il travaillait beaucoup avec les Français expatriés/chômeurs, mais ce qui m’a choqué, c’est quand il m’a dit qu’il n’appréciait pas tous ces Franco-Marocains qui vivent du chômage au Maroc et travaillent dans de petits commerces, et même dans des entreprises françaises, avec leur deuxième ou troisième femme, pendant que la première vit dans des conditions désastreuses en France.

A une personne profitant du système, qui est un ami, j’ai demandé ce qu’il ferait s’il y avait des contrôles. Il m’a répondu qu’il avait une carte de la CGT, et que ce syndicat ne laisserait jamais faire de tels contrôles.


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