La Gauche... Comme disait Guy BEDOS....
par Christian
lundi 8 mars 2021
Ça Devient difficile d'être de gauche surtout quand on n'est pas de droite
Éparpillée, façon puzzle, voilà comment la célèbre réplique de Raoul Volfoni, (un des tontons flingueurs d’Audiard) s’appliquerait à la gauche d’aujourd’hui, divisée, scindée, incapable d’offrir une perspective enthousiaste à ses électeurs.. Du temps de sa splendeur, fière et forte de son histoire, synonyme de progrès social, elle avait l’adhésion du monde ouvrier et de la fonction publique sans objurgations.
Depuis le congrès d’Epinay en 1971 jusqu’en 1983 et son virage dévastateur, François Mitterrand (Tonton flingueur d’un autre genre), en aura tenu les rênes. . Rattrapée par la réal politique, et contestée depuis, la gauche de gouvernement peine à convaincre, la parenthèse désenchantée du quinquennat de Hollande n’ayant rien arrangé. C’est donc désormais privée d’un charismatique fédérateur, qu’elle ondule aux grès des petites ambitions mesquines de ses caciques.
Depuis Mélenchon l’autocrate jusque Piolle le rêveur en passant par Valls le ténébreux et Hidalgo l’arriviste, sans omettre Montebourg l’apiculteur qui se pique de devenir Président, et le Jadot pro vaccin, elle se noie dans un maelstrom de personnalités, dont l’envergure politique manque cruellement d’amplitude. Certains voient dans la faconde de Mélenchon l'attribut d'un potentiel leader. Pourtant la principale qualité lui fait défaut. La capacité à réunir toute la famille de gauche. Bien au contraire, il fonde sa stratégie sur le schéma inverse, rejetant en bloc l’idée de faire union avec les socialistes (ou ce qu’il en reste) pas plus qu’avec une partie des écologistes, lesquels, au demeurant, lui sont majoritairement hostiles.
C’est suicidaire
Non seulement pour lui et eux, (cela reste leur choix) mais surtout pour le peuple de gauche qui sait déjà que cet ostracisme lui coûtera cher et le privera d’espoir pour encore longtemps. Il semble improbable qu’une figure rassembleuse émerge d’ici 2022 pour que la gauche s’inscrive comme potentielle alternative à MACRON.
Il y aurait pourtant un moyen
A défaut de s’imposer naturellement comme candidat unique, celui-ci se verrait désigné par les électeurs eux-mêmes, au travers d’une primaire élargie. Cette solution, refusée catégoriquement par la France Insoumise, mais pas que, c’est aux électeurs de l’exiger. Ceux qui pensent se dédouaner de cette option démocratique seront les fossoyeurs de la gauche. Seul l’engagement solennel de soutenir sans condition, quelles que soient son obédience où sa chapelle politique, le ou la candidate issu de ces primaires, redonnera à l’électeur de gauche l’envie d’aller aux urnes voter « pour un projet » et non plus « contre un candidat », en raison du non choix que le second tour lui propose trop souvent.
L’avenir de la gauche dépend de son peuple
Partout où cela est possible, j’invite modestement les gens de gauche qui partage ce vœu, à se rassembler pour faire entendre leur voix en faveur d’une candidature unique de toute la gauche, par tous les moyens : Pétitions, votations populaires, réseaux sociaux, réunions publiques, etc…. Nonobstant les divergences des uns et des autres, afin que nous retrouvions, sans les trahir cette fois, les inflexions majeures de reconquête du pouvoir, dans un nouveau programme commun de gouvernement.
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