La gauche renâcle à déchoir

par siatom
lundi 21 décembre 2015

On savait François Hollande sinueux, souvent ambigu, il a aussi parfois des absences pendant lesquelles il ne reconnait plus sa gauche de sa droite et ses troubles de latéralité qui constituent pour lui un lourd handicap font souffrir ses amis.

Ainsi durant son discours au Congrès de Versailles le 16 novembre a-t-il déclaré, sans doute dans un moment de déconcentration qu’il faudrait rendre possible pour un individu convaincu d’actes de terrorisme la déchéance de nationalité en ajoutant, la main droite soulignant le propos, « même s’il est né français dès lors qu’il bénéficie d’une autre nationalité ». 

Aussitôt, le concierge de la chapelle socialiste Cambadelis l’a réprimandé gentiment en lui rappelant opportunément que cette mesure n’était pas une idée de gauche mais une idée de droite voire d’extrême droite et qu’il convenait de la rapporter aux propriétaires s’il n’avait pas véritablement l’intention de s’en servir.

Sandrine Mazetier vice-présidente de l'Assemblée qui s’était illustrée en 2013 en proposant au gouvernement de rebaptiser les maternelles ‘’petites écoles’’ où ‘’premières écoles’’ pour neutraliser, selon ses propres termes, d’une certaine manière la charge affective maternante du mot maternelle a su trouver un argument plus convaincant « C'est une idée qui jette le trouble et ne correspond pas à nos convictions. Faire marche arrière serait bienvenu »

Contourner, faire un pas de côté, enclencher la marche arrière, sont par contre des gestes qu’il maitrise à merveille ainsi que son compère Le Drian qui s’assoit sur la charte de déontologie signée par tous les ministres tandis que notre timonier pose en cette circonstance,son auguste derrière sur la dixième strophe de l'anaphore de lui-président..

Quand tout le reste est à jeter, il faut sauver les apparences, aussi le gouvernement a t-il présenté ce projet de révision constitutionnelle contenant cette sanction contraire à la doxa socialiste au Conseil d’Etat en priant pour que celui-ci la retoque.

Hélas, celui-ci a repassé le bébé à l’exécutif en estimant que « la disposition n’est, par elle-même contraire à aucun engagement international ou européen auquel la France est partie » sous réserve qu’elle ne concerne que les seuls auteurs d’actes criminels.

Voilà nos duettistes Valls et Hollande bien embarrassés quand on sait qu’il faut recueillir 3/5ème des voix du congrès pour que le projet soit adopté, avec les soutiens socialistes qui se réduiraient comme peau de chagrin comme le rapportait le Monde début décembre.

De manière générale, la gauche au pouvoir aime les symboles qu’elle baptise ‘’marqueurs’’ et qui la distingue de la droite, ainsi les nationalisations en 81 décédées prématurément en 83, et puis le défunt taux d’impôt à 75% en 2012 pour les revenus dépassant le million d’euros mais cette mesure de déchéance à la portée toute symbolique ne passe décidément pas.

On peut raisonnablement parier pour le retrait de ce symbole au goût amer pour des députés socialistes dont ce n’est pas la tasse de thé et rassurer en même temps nos chers djihadistes qui s’en moquent éperdument comme de leurs premières Kalachnikov.

Comme nous le faisait remarquer pertinemment un voisin lusitano-auvergnat avec sa prononciation doublement chuintante « ll y a suffisamment de déchus du socialisme comme cela, sans qu’on éprouve le besoin d’en rajouter ».


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