La gouvernance mondiale, le viol des démocraties ?
par L’offusqué
mardi 11 mai 2010
Qu’est-ce que la gouvernance mondiale ? Pour beaucoup, il s’agit d’un moyen de contrôler les excès du monde d’aujourd’hui, et en particulier les dérives financières. En effet, cela ne vous a pas échappé, mais en ce moment, les scandales liés aux banques et aux marchés financiers bourgeonnent comme les arbres au printemps ; et la seule façon d’y remédier serait d’instituer un gouvernement capable d’imposer ses décisions au niveau mondial.
C’est en tout cas ce à quoi nous préparent Herman Von Rompuy ( président du Conseil Européen), Nicolas Sarkozy, Christine Lagarde ou bien encore Jacques Attali. Tous ces gens en ont commun ce même projet de gouvernance mondiale. Veuillez remarquer que si ces personnalités nous y préparent, à aucun moment ils ne se sont posés la question de savoir si les gens en voulaient. Et pour cause, ils n’arrêtent pas de présenter cette gouvernance mondiale comme inéluctable et nécessaire.
En ce qui concerne Herman Von Rompuy, le discours est semblable, il dit je cite : "C’est grâce à l’union européenne que le G 20 est né, qu’on a pris l’initiative, nous autres, de créer cet embryon de World Governance. C’est pour la première fois, que les grandes puissances, les nouvelles et les anciennes, se mettent ensemble pour combattre la crise." On a presque envie de lui dire que personne ne leur a demandé de créer cet embryon, mais avec le traité de Lisbonne, ils ont appris à se passer de l’avis des gens.
Car on voit bien comment au nom de la liberté du marché imposée par les américains, on maintient des pays dans un état d’indigence voulu et nécessaire aux profits colossaux des grandes multinationales. Un exemple, le marché du coton. Dans ce domaine, les Etats-Unis bénéficient de subventions qui leur permettent d’être le plus grand exportateur au monde, alors que dans le même temps le coton africain de meilleure qualité subi des pertes énormes à cause de ce protectionnisme qui fausse les règles du marché. Le libéralisme oui, mais quand cela nous arrange.
Quand est-ce que le monde économique a pris le pas sur le monde politique ? On voit bien à quel point aujourd’hui l’avenir du monde tient sur un fil très fragile et c’est celui de Wall Street. Pourtant, tous ces gens qui pensent et gouvernent pour nous sont convaincus que la sortie de secours se trouve dans une autorité économique mondiale qui pourra imposer ses règles aux nations et aux peuples. Sous couvert d’une lutte contre les dérives financières, des disparités économiques, ou bien même du terrorisme, ce sont les démocraties et la souveraineté des peuples qui sont en danger. Le jeux en vaut-il la chandelle ? En tout cas, la crise présente de bons côtés pour les mondialistes convaincus.