« La guerre des boutons » de M. VALLS contre les terroristes Islamistes ?...

par Daniel MARTIN
vendredi 25 mars 2016

 Des attentats qui ont lieu plus vite que prévu et que les services de sécurité Belges n’ont pas vu venir, pas plus que les Français, Britanniques et autres Européens ne parviendront à les voir venir sur leur territoire. Certes le premier Ministre VALLS ne cesse de clamer que « nous sommes en guerre » … Mais alors pourquoi a-t-on financé et armé le front Al-Nusra, la branche d'Al-Qaïda en Syrie,  » parce qu’ils sont efficaces contre Bachard AL-ASSAD » comme n’a cessé de le justifier Mr. FABIUS ? Est-ce Bachard Al-ASSAD, son armée ou ses services qui détruisent, décapitent et qui commettent des attentas à Londres, Paris, Madrid, Bruxelles, ou les Islamistes de DAECH ? Qu’est-ce que c’est cette guerre qu’on prétend mener, tout en copinant avec l’Arabie Saoudite et la Turquie qui sont, l’une le foyer idéologique Salafiste du djihadisme Islamiste, l’autre le soutien logistique de la rébellion Islamiste syrienne et du bombardement des populations Kurdes qui combattent DAECH. A l’évidence la guerre contre le Djihadisme Islamiste de Mr. VALLS s’apparente plus à « la guerre des boutons » d’Yves ROBERT… Sauf qu’il y a et il y aura encore de nombreuses victimes.

Qu’on se le dise une bonne fois pour toute, si on est en guerre, c’est contre le terrorisme Islamiste, car ceux qui provoquent les attentats se réfèrent et le font au nom de l’Islam. 

Au lendemain des attentas de Paris pour des raisons électoralistes évidentes, le Président de la République et l’ensemble des dirigeants politiques n’ont cessé de refuser toute expression faisant référence à l'islam. L’ancien Ministre des Affaires étrangères Laurent FABIUS l'avait clairement expliqué au micro d'Europe 1 : « Je pense que l'expression islamiste n'est probablement pas celle qu'il faut utiliser. J'appelle ça des terroristes. Parce que, dès lors que vous utilisez le mot Islam, vous favorisez une espèce de vision de continuité entre le musulman, qui pratique sa religion qui est une religion de paix, et puis quelque chose qui serait une certaine interprétation de la religion musulmane »

Pour Monsieur FABIUS, l’islam est une religion de paix !… et pourquoi pas « religion de paix et de lumière » Comme l’avait précédemment indiqué un autre ancien ministre Jack LANG, j’hallucine ! 

Religion de paix et de lumière ? Si le coran formule bien des dogmes de charité, de miséricorde et des principes éthiques, il comporte également des dogmes qui justifient la violence, la tromperie et ordonne de tuer le non croyant, il suffit, une fois de plus, de rappeler à ceux qui en douteraient quelques uns de ces versets : Sourate 2, verset 190Combattez dans le sentier d'Allah ceux qui vous combattent, et ne transgressez pas. Certes. Allah n'aime pas les transgresseurs !  Verset 191. Et tuez-les, où que vous les rencontriez ; et chassez-les d'où ils vous ont chassés : l'association est plus grave que le meurtre. Mais ne les combattez pas près de la Mosquée sacrée avant qu'ils ne vous y aient combattus. S'ils vous y combattent, tuez-les donc. Telle est la rétribution des mécréantsSourate 4, verset 89. Ils aimeraient vous voir mécréants, comme ils ont mécru : alors vous seriez tous égaux ! Ne prenez donc pas d'alliés parmi eux, jusqu'à ce qu'ils émigrent dans le sentier d'Allah. Mais s'ils tournent le dos, saisissez-les alors, et tuez-les où que vous les trouviez ; et ne prenez parmi eux ni allié ni secoureur. Sourate 8, verset 12Et ton Seigneur révéla aux Anges : "Je suis avec vous : affermissez donc les croyants. Je vais jeter l'effroi dans les coeurs des mécréants. Frappez donc au-dessus des cous et frappez-les sur tous les bouts des doigts. Verset 13. Ce, parce qu'ils ont désobéi à Allah et à Son messager." Et quiconque désobéit à Allah et à Son messager... Allah est certainement dur en punition ! Verset 17. Ce n'est pas vous qui les avez tués : mais c'est Allah qui les a tués. Et lorsque tu lançais (une poignée de terre, ce n'est pas toi qui lançais : mais c'est Allah qui lançait, et ce pour éprouver les croyants d'une belle épreuve de Sa part ! Allah est Audient et Omniscient.  Sourate 47 verset 4. Lorsque vous rencontrez (au combat) ceux qui ont mécru frappez-en les cous. Puis, quand vous les avez dominés, enchaînez-les solidement. Ensuite, c'est soit la libération gratuite, soit la rançon, jusqu'à ce que la guerre dépose ses fardeaux. Il en est ainsi, car si Allah voulait, Il se vengerait Lui-même contre eux, mais c'est pour vous éprouver les uns par les autres. Et ceux qui seront tués dans le chemin d'Allah, Il ne rendra jamais vaines leurs actions.

Pour les musulmans, le Coran est un texte parfait dans son style et son contenu et c’est logique puisqu’il provient de Dieu !... Et si un musulman oserait mettre en question le Coran, il sait qu’il aurait les pires ennuis et risquerait fort de se retrouver sans tête. Mahmoud Mohamed TAHA homme politique Soudanais et Théologien musulman libéral fut exécuté en 1985 pour blasphème pour avoir osé faire la distinction fondamentale entre la période mecquoise (formulation des dogmes et des principes éthiques qui s’adressent aux non croyants) et la période médinoise où dans un contexte déterminé, violent et guerrier, l’Islam est supposé se structurer, en ne s’adressant qu’aux croyants convertis, souvent par la force. Dès lors l’Islam dépasse le cadre du spirituel pour devenir politique et constitutionnel. Pour Mohamed TAHA les musulmans devaient rompre avec l’Islam de cette période et donner plus d'importance à la première période. Autrement dit, séparer le spirituel (le fait religieux) du temporel (la politique).

La paralysie intellectuelle, le lavage de cerveau et la peur font en sorte que les musulmans depuis quatorze siècles ne cessent de répéter les mêmes inepties concernant le Coran. Même si pour certains, le coran traduit en français ne reflèterait, selon eux, que partiellement l’arabe littéraire. En réalité, le Coran n’est pas un livre, mais un brouillon, mal ficelé, mal conçu, mal ordonné, mal structuré, classant ses chapitres par ordre de longueur, à quelques exceptions près, sans cohérence ( http://www.coran-en-ligne.com/coran-en-francais.html). Mais on ne peut en vouloir à son ou à leurs auteurs (la paternité attribué au « prophète Muhammad est très controversée). En ce temps là, on ne disposait pas des moyens techniques que nous avons aujourd’hui, ni le support matériel qui permette de retravailler son ouvrage. Aujourd’hui on en supprimerait la moitié, écartant les répétitions inutiles, corrigeant les fautes de grammaire, et espérons-le, il serait moins sexiste, moins discriminatoire à l’égard des non-musulmans, moins violent, plus humain… moins fabulateur et très probablement il séparerait le religieux du politique. 

Il faut toutefois éviter de considérer les « Musulmans » comme une sorte de « bloc » unique. L’islam, comme le christianisme est une religion. On ne naît pas musulman, on le devient, ou non. Et même si l’on se dit croyant, la pratique peut être plus ou moins régulière, l’observation des dogmes et des règles également.

Par ailleurs, il n’y a pas une seule pratique mais des pratiques : chiites ou sunnites n’observent pas tout à fait les mêmes rites, et d’une mosquée à l’autre, prêches et vision de l’islam peuvent fortement varier comme c’est le cas d’ailleurs de toutes les religions…

Faire la guerre aux djihadistes Islamistes c’est aussi s’opposer à l’Islam et au contenu du Coran, notamment la période violente dite : Médinoise.

Être en guerre pour vaincre l'ennemi qui est ici le Djihadiste Islamiste Sunnite (ou du moins essayer de le vaincre), il faut d'abord tenter de comprendre la matrice idéologique qui fonde son passage à l'acte.

 « La mort, je l'aime comme vous aimez la vie » : cette fameuse phrase prononcée par Mohammed MERAH, qui lui aurait été inspirée d'une formule de Ben Laden, résume une grande partie de la mystique djihadiste Islamiste. Au fond, pour tenir de tels propos ce n'est pas la mort en tant que telle qui est désirée par les djihadistes, c'est ce qu'il y a après et le prestige associé à une mort en « martyr », au nom de Dieu. Si abominable qu'elle soit, il y a bien là quelque chose qui ressemble à une croyance, dans laquelle la valeur principale n'est pas la vie humaine ni même la mort mais la soumission à une cause plus grande que soi, en l'occurrence la volonté exclusive d’un Dieu.

A noter également que l'un des moteurs de la propagande de DAECH destinée à ses recrues occidentales est l'appel d'un destin qui permet, à ceux qui le veulent, d'échapper à la médiocrité spirituelle occidentale.

Comme j’ai déjà eu l’occasion de le rappeler, les Djihadistes Européens, ce sont surtout des gens en quête d’aventures, parfois des psychopathes ou des délinquants chroniques, souvent issus des populations défavorisées d’Europe, mais c’est vrai pour ceux d’autres régions du globe. Ils sont issus du monde moderne, avec des préoccupations sociales politiques et économiques de leur temps, mais convertis à des dogmes religieux de l’Islam que DECH, Al Qaïda ou d’autres vont appliquer avec rigueur. La religion que prêchent les plus fervents partisans de DAECH et toutes les organisations Djihadistes Islamistes est issue d’interprétations cohérentes et même instruites de l’islam. Pourtant, beaucoup de ses actions paraissent insensées si on ne les envisage pas à la lumière d’une détermination sincère à faire revenir la civilisation à un régime juridique Islamique du VIIe siècle et la soumettre par la force et la violence extrême.

Ainsi en conjuguant interprétation et application stricte des versets du coran, on arrive à instiller un poison religieux particulièrement violent chez des individus qui vont progressivement se replier et se radicaliser dans une croyance mortifère. Pour eux, plus rien sur terre n’a de valeurs ou d’autorité que la loi divine divulguée par le messager d’ALLAH, son prophète Muhammad et quiconque ne s’y plie pas doit mourir, y compris en y laissant eux même leur vie, car tel est le désir d’ALLAH qui en compensation leur accordera une vie de bonheur éternel d’en l’au-delà…

Il ne s’agit pas de clamer quotidiennement que l’on est en guerre contre les terroristes Islamistes et ne pas prendre des dispositions adaptées…

Ce ne sont pas les déclarations, parfois »bisounours » de François HOLLANDE et les mesures Franco- Françaises qui restreignent chaque jour davantage de façon perverses les libertés individuelles que l’on stoppera l’hémorragie des candidats au djihad.

« Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux ». Benjamin FRANKLIN

Ne pas sacrifier de la liberté, ne signifie pas pour autant qu’il n’y a pas urgence à agir sur deux leviers, même si cela suppose quelques contraintes autoritaires :

En direction des régimes politiques Salafistes et des autorités religieuses Musulmanes pour une refonte, de gré ou de force de la théologie musulmane.

On doit considérer que le Coran doit cesser d’être figé et immuable, car écrit par des Hommes dans un contexte politique, sociétal et culturel du 7° siècle il ne peut répondre aux exigences du 21 ° siècle, en particulier par rapport aux Droit de l’Homme et à la démocratie avec lesquels l’Islam est incompatible. Si nous voulons réellement empêcher que les jeunes Musulmans ne soient plus respectueux de ces versets guerriers et belliqueux de la période « Médinoise » qui sont partie intégrante du coran, il faut les expurger du Coran et quiconque parmi les croyants musulmans s’y réfèrerait s’exposerait à de lourdes sanctions religieuses... Comme le suggère Sami ALDEEB, il faut obliger les régimes politiques Salafistes Sunnites et les autorités religieuses Musulmanes à revoir intégralement l’enseignement islamique qui doit expurger du coran les versets qui ordonnent de tromper, mentir ou tuer les non Musulmans pour mieux servir l’Islam (http://www.europe-israel.org/2015/01/sami-aldeeb-lettre-a-dalil-boubakeur/). Il n’est d’ailleurs pas le seul à réclamer une révision de l’enseignement Islamiste. Je rappelle que Tarek OUBRU Le grand imam de la mosquée de Bordeaux plaide également pour la refonte de la théologie musulmane (http://www.parismatch.com/Actu/Societe/Il-faut-en-finir-avec-la-bedouinisation-de-l-islam-Tarek-Oubrou-870465) .En cas de refus, en France, les autorités religieuses musulmanes s’exposeraient à des sanctions, conformément à la loi qui punit la diffusion ou la propagation de texte appelant à la violence sur autrui et à l’assassinat.

On doit également, sur le plan intérieur, tenir compte des propositions du député PS Malek BOUTIH qui regrette que le remaniement ministériel était l'occasion manquée de bâtir « un gouvernement de guerre » auquel aurait dû être associée l'opposition, « au plus haut niveau ». Au niveau local, ce député plaide pour la mise sous tutelle de l'Etat des communes où les maires, « pour acheter la paix sociale » ne font plus respecter l'ordre républicain. En juillet 2015, le député PS avait remis à Manuel Valls un rapport sur le djihadisme et la montée de l'islamisme en France, baptisé "Génération radicale". « Une grande partie de la jeunesse se détourne de notre modèle de société », écrivait-il. Sur RTL, il a expliqué que les jeunes condamnaient « une démocratie en carton »  face à laquelle l'islamisme fait figure d'une véritable « offre politique »... 

Une autre politique des relations internationales.

Entre deux maux, plutôt que de choisir le moindre, François HOLLANDE avait choisi le pire en voulant éliminer Bachar AL-ASSAD et son régime. Certes Bachar AL- ASSAD n’est pas un parangon de vertu démocratique au sens où nous l’entendons et dans la situation de guerre que vit le pays depuis 2011, des excès par l’utilisation de l’armée contre des civils ont probablement été commis, c’est hélas le tribu que payent les peuples en guerre, souvenons-nous de la guerre en Yougoslavie. Mais, ce n’est pas le régime Syrien qui a commis les attentas de Paris et maintenant Bruxelles massacre des populations de toutes confessions, en égorgeant, décapitant, enterrant vivant des enfants ou détruisant un patrimoine millénaire à Palmyre, mais bien les Islamistes de DAECH. Les centaines de milliers de migrants Syrien qui fuient les zones de combat vers l’Europe, ce n’est pas pour éviter les massacres dont ils seraient victimes de la part de Bachar AL ASSAD, mais ceux de DAECH…

Si l’on veut réellement détruire l’État islamique par tous les moyens, c’est en renouant les relations diplomatiques avec le Gouvernement légal de Syrie, c’est à dire Bachard Al-ASSAD, ce qui signifie sur le terrain des frappes militaires en coordination avec l’État syrien et la Russie. Contrôler davantage les immigrés en provenance de Syrie, car les Syriens qui fuient leur pays après avoir pris les armes contre le régime n’ont fait que servir directement ou indirectement DAECH et n’ont pas leur place ici… En leur accordant l’asile politique, il y aurait de fortes probabilités que demain, eux même ou leurs enfants aillent renforcer ceux contre lesquels « nous sommes en guerre »

Pour conclure

 On pourra toujours disserter ou améliorer la coordination des différents services de renseignements Européens, ce qu’il ne faut cesser de faire, redéfinir la politique internationale, mais il faut surtout  faire mieux connaître les risques d’une religion, qui peut être vécue sereinement, mais recèle dans ses textes une violence qu’il est irresponsable de minimiser et qu’il faut expurger une bonne foi pour toute. Faute de quoi, la guerre de Mr. VALLS aura les mêmes effets que la « guerre des boutons » d’Yves ROBERT…Avec des effets autrement plus dramatiques…


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