La guerre larvée Iran/Israël finira-t-elle un jour… si Dieu le veut ?

Les conflits meurtriers que livre Israël contre les proxys¹ de l’Iran : le Hezbollah, le Hamas, les Houthis et autres factions armées chiites, ne sont que prétextes pour retarder l’affrontement final. Affrontement dans lequel l’un ou l’autre, des deux pays, ne devrait pas survivre :

• Pour l’Iran, ce sera son gouvernement ultra-théocratique créé en 1979 par l’ayatollah Khomeini,  un ultra-conservateur chiite, férocement réactionnaire ;

 

• Pour Israël, ce serait même la disparition du pays, comme l’a rappelé, il y a quelques jours, le guide suprême de l’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei. 

Toutes les guerres (militaires) ont toujours réussi à trouver le chemin de la paix.

Pourquoi pas celle-ci ?

Les raisons qui mènent à la paix militaire sont principalement causées par :

• un manque de ressources tant humaines que matérielles chez l’un des belligérants. Même parfois chez les deux ;
• des perspectives militaires durablement négatives qui amènent un belligérant à hisser le drapeau blanc ;
• des problèmes internes (économique, politique ou autre) chez un ou l’autre ;
• la perte du soutien politique ou matériel d’un ou plusieurs partenaires externes.

Chaque fois que la paix est survenue, elle l’a été, car les principaux pays en guerre croyaient généralement au même Dieu².

De fait : toutes les grandes guerres européennes se sont déroulées entre chrétiens (même l’Allemagne nazie était à 99% chrétienne) ; idem en Afrique (hors décolonisation) ; idem dans les Amériques. Et même en extrême orient, quand il s’est agi de guerres entre musulmans ou entre musulmans et athées.

Il y a, semble-t-il, deux grandes exceptions : la guerre entre le Pakistan musulman et l’Inde hindouiste (qui dure depuis quasiment la partition de l’Inde, en 1947) , et celle Iran/Israël, objet de mon papier.

Dans ces deux conflits, les belligérants n’ont pas le même Dieu. Et donc, pas la même idéologie religieuse et conservatrice. C’est la raison pour laquelle chacun d’eux en appelle à la volonté de son Dieu pour la victoire, en criant : « si Dieu le veut ! ».

Cet appel, à Dieu, est consubstantiel de beaucoup de rhétoriques dans tous les pays musulmans. Qu’il s’agisse de combats comme de toute autre chose, même d’une grande banalité : la pluie, le beau temps, les accidents de la route, etc. ;

L’appel à Dieu existe aussi en Israël… véritable démocratie religieuse !

Il y a quelques jours, j’ai été étonné d’entendre Benjamin Netanyahu

actuellement ayatollah du gouvernement conservateur-réactionnaire et sioniste d’Israël, proclamer sur les médias internationaux : "Je ferai tout ce que je peux pour assurer prospérité et sécurité à tous les citoyens d'Israël et si Dieu le veut, nous réussirons".

Donc, et sans entrer dans le détail du pseudo monothéisme, inventé par les chrétiens pour imposer leur Trinité et Jésus, sur lequel j’ai écrit une cinquantaine d’articles sur Agoravox, je dirais que la paix ne sera possible que si l’un des 2 Dieux meurt ou devienne totalement inopérant.

L’un d'eux : Yahvé, existerait depuis quelque 2 700 ans (pour rappel, il aurait coexisté avec le grand Dieu Zeus, durant un bon millénaire), l’autre, Allah, depuis quelque 1 400 ans. Tous les deux unique… bien sûr. Le simple rappel que ces prétendus personnages mythiques ont écrit des livres totalement différents corrobore le fait que le monothéisme est une supercherie… occidentale ! Pour preuve, en Chine et en Inde, le mot est inconnu de leur dictionnaire !

Donc, ce n’est pas demain que Yahvé et Allah vont trépasser ou déposer les armes :

• Surtout quand l’un et l’autre sont soutenus par des millions de croyantes et croyants, voire 1 ou 2 milliards chacun !
• Surtout quand, tous leurs fidèles, sans exception, n’ont pas envie de trouver la porte de leur paradis fermée. Rejoindre Jésus pour les uns et pour les autres il s’agit de 72 houris (vierges), récompense que chaque individu mâle recevra une fois arrivé au paradis (rien pour les individus femelles ?!).

Ainsi, la guerre larvée entre les pays ultra religieux que sont l’Iran et Israël n’est pas près de se terminer  !

Même si une accalmie survenait, elle ne serait que temporaire, au bénéfice de l’intérêt ponctuel de l’un ou de l’autre.

Une seule crainte, aujourd’hui, c’est que le Dieu de l’un des deux pays, exige que le Démon qui est caché chez l’adversaire soit mis définitivement hors d’état de nuire et qu’il aille brûler en enfer ... grâce à une frappe nucléaire bien méritée.

 

Crédit : Lien (carte géographique) ; Lien 1 ; Lien 2  ; Lien 3  ;

1. Partenaires non étatiques affidés de l’Iran, qui, n’osant pas être en guerre trop directe avec Israël, les finance et les alimente en armes. Véritables bandes armées, ces proxys sont qualifiés de terroristes par l’Occident « démocratique » ou de résistants par d’autres (le Sud global) et aussi, notamment en France, par la Mélenchonie (LFI, courant politique créé et animé par Jean-Luc Mélenchon)
2. Albert Einstein : « Le mot Dieu n’est pour moi rien de plus que l’expression et le produit des faiblesses humaines, la Bible, un recueil de légendes, certes honorables, mais primitives qui sont néanmoins assez puériles. Aucune interprétation, aussi subtile soit-elle, ne peut selon moi changer cela. » lien.

Dernier article :

Conservateur et réactionnaire.