La lecture est bien plus qu’un simple passe-temps

La lecture est bien plus qu’un simple passe-temps. Elle est un acte de liberté, une discipline intérieure qui façonne l’âme et éclaire l’intelligence. Dans un monde saturé d’écrans, de bruits et de sollicitations constantes, ouvrir un livre est une résistance. C’est choisir le silence contre le vacarme, la profondeur contre l’éphémère, la lenteur féconde contre la vitesse stérile.

 

Dès mon enfance, j’ai compris que lire était une nécessité vitale. Grâce à l’exemple familial, j’ai appris à aimer les livres, à les fréquenter, à les méditer. Lire l’histoire, la philosophie, les Écritures, les grands textes de notre civilisation, c’est apprendre à penser juste, à parler vrai, à discerner le réel. C’est se forger une colonne vertébrale intérieure.

 

 

La lecture libère. Elle donne des repères, transmet une mémoire, façonne une conscience. Elle permet de mieux comprendre le monde, de mieux comprendre l’autre, et surtout de mieux se comprendre soi-même. Celui qui lit régulièrement s’ouvre à d’autres horizons, affine son langage, renforce son jugement. Il devient plus solide, plus exigeant, plus humain.

 

J’ai toujours tenu la lecture pour essentielle à toute démarche intellectuelle sérieuse. Elle permet de construire une pensée cohérente, d’argumenter avec rigueur, d’écrire avec précision. Lire n’est pas une activité secondaire ; c’est une nourriture. Un homme qui ne lit pas s’expose à l’appauvrissement intérieur. Il s’éloigne de la vérité, de la beauté, du sens.

 

Aujourd’hui, je continue de lire chaque jour. Non par nostalgie, mais par fidélité à une exigence de formation personnelle. Je lis pour grandir, pour m’orienter, pour transmettre. Car lire, c’est aussi semer. Chaque livre parcouru, chaque page méditée, devient une semence silencieuse dans le jardin de l’âme. Et ces graines finiront par porter du fruit, pour soi et pour les autres.