La lutte continue !

par Elliot
vendredi 3 novembre 2017

Mélenchon a fait à l’occasion d’un voyage en Grèce et sur la question d’un journaliste un constat politique qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive.

Certes l’opposition aux nouvelles attaques de Macron sur le contrat de travail est majoritaire dans le pays mais elle ne parvient pas à se rassembler et tous ceux qui sont au service du grand capital – même les plus humbles scribouillards – de se réjouir et d’entonner la bouche en cœur « Mélenchon a le blues ».

Il a concédé le point à Macron ( caviardé ce qui suivait dans sa phrase : « pour le moment »), c’est l’aveu qui seul est retenu et non pas les restrictions mentales.

Entendez donc, il déprime grave comme disent les jeunes.

Ainsi s’élargit encore le fossé entre pays réel et pays légal.

Et sans doute y a-t-il quelque chose de déprimant à voir l’atonie généralisée du peuple de France qui assiste, l’œil éteint, au démantèlement progressif ( car soyez assurés que ce n’est qu’un début et que les cadeaux faits aux possédants ne déboucheront sur rien d’autre qu’une multiplication des contrats précaires liant des travailleurs taillables et bientôt corvéables à un patron, dans le meilleur des cas, pour eux gentiment paternaliste.

Si l’on excepte les Communistes et la France Insoumise, il n’y a pas d’opposition.

Celle de Wauquiez ne pouvant décemment pas se confronter sur le fond ( qui est tout ce que les Républicains ont rêvé de mettre en œuvre sans jamais oser ) est essentiellement articulée sur la caricature identitaire où il veut concurrencer un FN, il est vrai en état de coma dépassé.

Au service lui aussi du grand capital, Wauquiez veut contrubuer à ancrer dans l’esprit des gens que l’entièreté de leurs malheurs présents et à venir est due à la pression migratoire ( habillée pour élargir le propos d’oripeaux religieux ) et il offre ainsi un dérivatif qui économise la matière grise de ses ouailles dissuadée de réfléchir plus avant sur le grand mouvement tellurique qui révolutionne nos modes de vie : la mondialisation des profits à laquelle ne répond plus l’internationalisme des souffrances partagées.

Dieu merci ! la Droite macronienne ne joue pas dans ce fumier et cela au moins est à mettre à son crédit.

Si faire le constat d’une bataille mal engagée du fait des divisions syndicales, c’est avoir le blues, alors nous sommes nombreux dans le cas mais on apprend de ses échec même à l’âge de Mélenchon. La France Insoumise et les mouvements citoyens restent le seul vrai danger entravant le grand assoupissement.
La preuve en est avec les attaques insidieuses dont est l’objet son entourage et qui signifient bien que la France Insoumise offrant une autre éclairage de la vérité reste un poison pour le pouvoir d’où l’obligation d’attaquer sur leurs propos pourtant mesurés des personnalités attachantes autant qu’insolites dans le ronron consensuel auquel la gent journalistique est tellement accoutumée, toute à l’affût des petites phrases qui ne sont que le piment dont elle agrémente ses analyses.

Je ne sais si la lutte sera victorieuse, je l’espère un jour, mais en attendant, dans les conditions que l’on sait et malgré les vents contraires, continuent de s’opposer la France Insoumise et toutes les formations qui n’ont pas abandonné le concept de lutte des classes ( dont un milliardaire Warren Buffett a dit qu’elle existe et que nous ( les riches ) l’avons remportée ) sur l’autel d’un réformisme qui se contente de mots pour apaiser les maux.
Et puisque la presse dite majeure se contente de caricaturer leur combat pour le déprécier, Mélenchon et les siens travaillent sur le média d’avenir, le Net où ils peuvent faire valoir leurs objectifs et prendre le contre-pied des âneries que l’on diffuse sur leur compte.

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