La manif des retraites en slams et chansons

par Taverne
jeudi 28 octobre 2010

La réforme est passée en force et au mépris de la plus élémentaire des démocraties. Aucun camp ne peut se dire véritablement vainqueur quand le dialogue est foulé au pied. L’amertume a gagné le coeur de nombreux français qui sont comme sonnés par cette manière brutale de faire passer des lois et d’invoquer ensuite la légitimité. C’est proprement honteux et les électeurs sauront s’en souvenir...

Il y a plusieurs manières d’aborder les évènements politiques et surtout différentes formes d’expression. En ce qui me concerne, les chansons et les slams emportent ma préférence du moment sur les articles. Deux albums ont été publiés sur Jamendo. L’album blanc et l’album noir. Chacun des albums comprend trois titres.
 
L’album blanc est plutôt sombre et désabusé. "A la manif" dénonce le mépris affiché par le Pouvoir à l’égard de la jeunesse qui fait ses classes en défilant dans la rue. "Blocus, blockhaus" et "Les diplodocus" sont clairement une dénonciation de l’affrontement des deux camps qui incarnent par leurs attitudes une démocratie préhistorique, la démocratie des clivages et des dialogues de sourds. A l’ère de la démocratie participative et du journalisme citoyen !
 
 
L’album noir est plus optimiste. Il évoque l’espoir né de cette contestation. Car si la bataille semble gagnée pour l’un des deux camps antagonistes, l’opinion publique semble réconciliée avec ses syndicats. Ce qui laisse présager des négociations futures, sous un gouvernement apte au dialogue évidemment...Le premier titre, "Le Grand soir" est explicite et appelle cet avenir de ses voeux, un avenir que je souhaite proche où la démocratie trouvera pleinement à s’exprimer. : 
 
"Et c’est un autre réservoir
Que l’on remplit par désespoir
Qui finira en grandes eux
Par nous laver des démagos…"
 
Les deux titres qui suivent , "nos réservoirs" "le tohu-bohu de tous les bahuts" font confiance à l’avenir et à la jeunesse.
 
"Ne croyez pas que cela va finir
Car notre soif est insatiable.
Nous en mettrons plein les cartables
De tous nos enfants à venir…"
 
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