La masse populaire a une arme non létale, pourquoi ne s’en sert elle pas ?

par Defrance
samedi 3 avril 2010

Je l’ai personnellement testée, c’est très efficace, croyez moi !

Le nerf de la guerre actuelle c’est l’argent, le politique ne vit que par et pour l’argent .

Alors, faites comme moi, allez tous vider votre compte dès le jour où l’argent arrive sur votre compte !

Votre argent les intéresse, coupez-leur les vivres !

Si seulement 10 à 20 % des Français suivent cet exemple, on aura une vraie révolution sans effusion de sang !

  Il faut replacer l’histoire dans son contexte, les banquiers ne m’ont jamais fait de cadeaux, alors maintenant que j’ai les cartes en main, je me venge, ou plutôt je leur montre la bonne voie. Déjà, il y a trente ans, pour effectuer les 90km quotidiens qui me séparaient de mon travail, j’ai dû changer de banque, à mes frais bien sûr, en vue de m’acheter ma première vraie voiture neuve, une CX diesel qui remplaça ma petite 104, elle même ayant succédé à une vieille 2CV à bout de souffle. Après plus de 37 ans d’activité d’ingénieur SDE, relativement bien rémunéré pour un petit fils d’agriculteur Picard, je me suis fait jeter, comme un vieux chiffon hors d’usage par la boite, qui venait de passer du NASDAQ à la NYSE.
 
Jusqu’à ce jour du 4 décembre 2002 (je connais les dates par coeur) je ne m’étais posé que peu de questions -quoi que de temps en temps ?- A partir de cette date, j’ai commencé à tout comprendre, ou presque -pour ne pas passer pour un crâneur- Après le mois de carence j’ai donc été inscrit aux ASSEDIC, puis à l’ANPE avec des indemnités correctes (57% de mon ancien salaire brut). Pour aménager ma petite maison -qui me suffit amplement, j’ai eu le culot de demander un crédit de 10000 euros à la Banque qui « collectait mes fonds » depuis près de 30 ans ! Là commence la surprise : Mais monsieur, on ne prête pas aux bénéficiaires des ASSEDIC ?? Le coup de sang m’a pris et j’ai immédiatement changé de banque, juste pour l’exemple car aucune n’a voulu me dépanner. J’ai dû ensuite faire le tour des organismes de crédits pour finalement obtenir ce que je voulais, à 14 ou 16 %, bien sûr.

L’histoire commence maintenant : depuis le 31 Juillet je suis en retraite, fini les ASSEDIC, et là, oh surprise ma boite aux lettres se remplit de courriers Cetelem, Sofinco, Banque Accord... Monsieur, on vous prête 15000, 35000, 25000 Euros, n’en jetez plus la cour est pleine, j’ai fini de rembourser, je ne veux rien acheter, je ne manque de rien, je n’ai pas de TV, c’est exprès, je n’en veux pas !!

Dans le même temps mon Banquier (maintenant c’est MON Banquier) veut me voir, pour me connaître dit-il, cela tombe bien, j’ai besoins d’espèces. Jusqu’à ce jour, les banquiers se foutaient pas mal de moi, et soudain, je les intéresse. Je passe donc une première fois à la Banque Mère, celle qui a encore un coffre et je demande 3000 euros, en espèces !! Monsieur, avec votre carte, vous ne pouvez obtenir que 500 euros par semaine ! Là je commence à me sentir nerveux, j’insiste et la gentille caissière, qui n’y est pour rien appelle son responsable. Cet élégant, en costume cravate, comme moi quand j’étais encore en activité me pose alors la question qui fâche : C’est pour quoi faire ? Comme Coluche, je lui réponds : RIEN ! Il n’insiste pas et me fait descendre dans la salle des coffres pour me rendre ce qui m’appartient.

Ce n’est pas fini, la semaine suivante, histoire de taquiner MON Banquier et de faire passer les indicateurs de retrait d’espèces au rouge- j’imagine SARKO devant son écran, qui téléphone à BUSH en disant, on en tient un qui finance Al-Quaida, libère vite une place à Guantanamo- Je me rends dans ma petite agence, avec son petit directeur qui n’a même pas de petit coffre et je lui demande 4000 euros, en espèces ! L’hôtesse d’accueil, m’indique gentiment, une fois de plus que je suis limité a 500 euros, je le sais, je m’en tape ! Elle appelle donc son directeur de petite agence, qui cela tombe à pic, insistait depuis des semaines pour me voir, il me voit, moi aussi et me repose la question qui fâche : C’est pour quoi faire ! J ’hésite entre un week-end présidentiel, des maitresses qui coutent cher et finalement je me ravise : Pour acheter des bonbons (parce que les fleurs c’est périssable). Il devient pâle et commence à transpirer et tente de m’expliquer, que c’est la loi, rien que la loi. Là dessus je lui réponds calmement que : la loi n’interdit pas le mensonge, ça se saurait, on n’écrirait pas n’importe quoi sur les prospectus électoraux, sinon on manquerait de prisons, que de plus depuis plus de trente ans AUCUN banquier ne m’a JAMAIS dit ce qu’il faisait avec mon argent, tous les mois dans ses coffres ou pour payer des souliers neufs à Dumas. Pourquoi ne le place- vous pas ? Je le ferai - peut-être - lorsqu’on pourra me garantir que ce n’est pas pour « fabriquer des Chômeurs ou des pauvres » ! Et les voleurs, vous n’y songez pas ? Si si Bien sûr ils sont CHEZ VOUS, sur internet, en Suisse , au Lichtenstein, au Luxembourg .... , ça paye bien plus que la poche d’un vieux Picard de cent kilos, en pleine forme, prêt à vous « fout in marniouf sut gif » !

J’ai cru discerner des yeux larmoyants, de rage peut-être et il est rentré dans son petit bocal, analyser « ses courbes de tendances ». La gentille employée m’a alors donné une carte que j’ai dû mettre 6 fois dans le distributeur pour récupérer ce qui est à moi, pas à la Banque !.

En fait je suis rentré en résistance, comme mes anciens en quarante, depuis que je suis au chômage, je paye en espèces, pour occuper les caissières, parfois il m’arrive d’être distrait et de passer à une caisse qui ne prend pas d’espèces, alors je pars en laissant TOUT sur le tablier, je vais plus loin. Je paye aussi avec des chèques minutieusement agrafés (les trieuses n’aiment pas ça) pour obliger une intervention manuelle, bref je fais toujours au plus compliqué, je n’utilise jamais une caisse automatique et je me permets parfois d’expliquer a ceux qui y passent qu’ils sont en train de faire des chômeurs, j’ai tout mon temps, maintenant je suis retraité. De plus, avec des espèces, il est beaucoup plus facile de visualiser ce qui reste pour vivre et on « consomme » nettement moins.


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