La mouche du coche (version caucasienne)

par rakosky
mardi 19 août 2008

Se faire abattre en plein vol par les Irlandais comme un vulgaire canard, c’était déjà vexant, traîner comme un boulet ce foutu Nouveau Traité dont personne ne veut ça devenait pesant, mais se faire rouler dans la farine par Poutine et Medvedev, c’est le Mur de Berlin qui lui tombe sur la tête.

C’est une chose de foutre une raclée aux faibles, de porter la guerre partout où sont les richesses, mais la Russie et la Chine c’est comme on dit une autre paire de bretelles et bien du souci pour ceux qui se sont crus les maîtres du monde.

Il semble que Poutine sache à peu près ce qu’est l’impérialisme et comment l’on traite avec ces gens, quel langage ils comprennent et que notre président soit le dindon de cette farce qui se joue dans le Caucase.

A force d’atterrir partout où l’on n’avait pas besoin de lui, de parler gravement des problèmes du monde sans pouvoir en régler un seul, il avait fini par se prendre pour quelqu’un d’important.

Il parlait pourtant au nom de l’Europe, ce qui dû faire rigoler les Russes et d’un grand pays qui pourra lancer le Charles de Gaulle... dès qu’il sera repeint et réparé.

Ce genre de blague, surtout avec Kouchner dans les bagages, ça peut impressionner à Beyrouth ou à Dakar, mais sûrement pas à Moscou.

Après avoir raccompagné d’aussi importants visiteurs, les Russes ont continué tranquillement à faire ce qu’ils avaient à faire : la destruction totale de l’ armée géorgienne, son armement, ses bases, son matériel et envoyer de nouvelles unités en renfort, histoire de bien montrer qu’une promesse faite à Sarkozy n’engage vraiment personne...

Bush et Rice s’énervent et menacent, ils parlent de droits de l’homme et de démocratie, tous ces trucs auxquels ils n’ont jamais cru.

Ils hésitent forcément, la Russie ce n’est pas la Grenade ou le Panama, fomenter des guerres civiles, installer des Républiques bananières aux portes de la Russie, armer jusqu’aux dents des fanatiques, des aventuriers et des incendiaires, tout ceci ne peut suffire, tout ceci ne suffit pas, il faudra bien un jour aller à la guerre...

Poutine et la Russie, ça fait des années qu’ils ont senti venir l’embrouille et qu’ils s’y préparent, qu’ils rétablissent pièce par pièce une armée, un Etat et une industrie prêts à faire face à toute éventualité.

Non pas que Poutine me soit très sympathique, je ne lui confierais ni ma vieille maman ni ma montre ni l’avenir du monde, mais depuis le temps que l’on attend que quelqu’un botte enfin le cul de l’Oncle Sam, on est content d’en trouver un qui a de la gueule, du cran et du répondant.


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