La pâle figure de Jésus dans le Coran – Partie 6/6
par Pierre Mellifont
vendredi 4 avril 2025
6. Le Coran n’est qu’un « Non » au christianisme, son but est de le détruire
Le verset du Coran (2.136) cité plus haut (cf §4.1), qui ravale Jésus au milieu d’une énumération d’acteurs secondaires de l’histoire biblique en disant « Nous n’avons de préférence pour aucun d’entre eux » résume à lui seul l’essence de la thèse coranique : effacer la mission de Jésus. Voilà le grand-œuvre du Coran, son but inavoué et pourtant si clairement visible qu’on le retrouve dans la profession de foi que les musulmans récitent chaque jour :
« Lâ ilâha illa Allah », ce qui signifie :
« Non, il n’y a pas d’autre dieu qu’Allah »
Sur le plan poétique, dans la version arabe originale, il s’agit là d’une fort belle allitération. Si l’on ne retrouve pas cette même beauté poétique dans la traduction française, on y retrouve intact le sens original et, au plan théologique, c’est la seule chose qui compte. Ce qui frappe dans cette profession de foi, c’est qu’elle commence par une négation : « lâ », c'est-à-dire « non » en français.
Allah ne s’affirme donc pas par lui-même, mais par opposition. C’est déjà très suspect, pour le début de la sentence la plus fondamentale d’une religion, que de s’exprimer d’abord par un refus, une négation : Celui qui est au-dessus de tout ne saurait se définir par une opposition, car rien ne saurait s’opposer à Lui sinon par vanité : Ce n’est pas Dieu qui s’oppose à Satan, mais Satan qui s’oppose à Dieu : c’est Satan qui dit « non » !
En revanche, la prière chrétienne, enseignée par le Christ lui-même, commence par « Notre Père » : Ici, il s’agit d’affirmer la filiation divine de l’humanité, la procession divine de l’esprit humain, créé pour répondre à Dieu dans le respect et l’amour filial : la démarche, on le voit, est ici beaucoup plus spirituelle.
Ce « non », qui initie le credo musulman, désigne nécessairement quelque chose à quoi il s’oppose. Et cette chose, le Coran nous le montre clairement, c’est le Christ lui-même. Ce « non » signifie qu’il n’y a ni Fils, ni Saint-Esprit, qu’il n’y a pas de Trinité, c’est pourquoi tout le Coran est dirigé contre la personne du Christ, que Mahomet fait semblant d’honorer pour mieux le désavouer, tel Judas livrant Jésus en lui donnant un baiser, en usurpant sa place d’intermédiaire nécessaire entre les hommes et Dieu, ce qui est le rôle du Christ, Dieu fait homme, comme il est dit au livre des Actes :
« Jésus est la pierre rejetée par vous qui bâtissez, et qui est devenue la principale de l’angle. Il n'y a de salut en aucun autre, car il n'y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Actes, 4.11-12)
Cette nécessité de la foi au Christ pour l’obtention du salut avait été affirmée par Jésus lui-même :
« Jésus lui dit : Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. » (Jean, 14.6)
« Celui qui n'est pas avec moi est contre moi, et celui qui n'assemble pas avec moi disperse. » (Luc, 11.23 & Matthieu, 12.30)
La gloire que se fait Mahomet, c’est de proclamer l’unicité de Dieu. Les chrétiens ne disent pas autre chose, à la nuance près qu’ils affirment que Dieu a la possibilité de s’incarner, et qu’il l’a fait en la personne de Jésus-Christ : c’est à cela que Mahomet dit non, avec insolence et mépris :
« Les Chrétiens ont dit : « Le Messie est Fils de Dieu ! » Telle est la parole qui sort de leurs bouches ; ils répètent ce que les incrédules disaient avant eux. Qu’Allah les anéantisse ! Ils sont tellement stupides ! » (Coran, 9.30)
Ce verset du Coran est, comme tant d’autres, blasphématoire, car il dénie à Jésus la qualité de Fils de Dieu, et il constitue un vibrant appel à la haine (« Qu’Allah les anéantisse ») et à l’orgueil (« Ils sont tellement stupides ») qui résume la nature profonde de l’Islam. On remarque ici que Mahomet fait corps avec le grand prêtre Caïphe qui a condamné Jésus pour s’être proclamé Fils de Dieu :
« Le grand prêtre l'interrogea de nouveau et lui dit : Es-tu le Christ, le Fils du Dieu béni ? Et Jésus lui dit : Je le suis ; et vous verrez le Fils de l'homme assis à la droite de la majesté de Dieu, et venant sur les nuées du ciel. Alors le grand prêtre déchirant ses vêtements, dit : Qu'avons-nous encore besoin de témoins. Vous avez entendu le blasphème : que vous en semble ? » (Marc, 14.61-64)
Or, Mahomet partage avec Caïphe le rejet du Fils de Dieu, comme l’affirme le Coran :
« Et dis : « Louange à Allah ! Il ne s'est pas donné de fils ; il n'a pas d'associé en la royauté. Il n'a pas besoin de protecteur pour le défendre contre l'humiliation ». Proclame hautement sa grandeur ! » (Coran, 17.111)
Mahomet se place donc du côté de ceux qui ont condamné Jésus, tout en faisant semblant de le reconnaitre comme prophète. Or, ce refus du Fils de Dieu est condamné dans l’Evangile, notamment par saint Jean :
« Qui est le menteur, sinon celui qui nie que Jésus soit le Christ ? Celui-là est l'Antéchrist, qui nie le Père et le Fils. Quiconque nie le Fils ne reconnaît pas le Père ; qui confesse le Fils reconnaît aussi le Père. » (Jean, 2.22-23)
…Et plus encore, par Jésus-Christ lui-même :
"Et vous, leur dit-il, qui dites-vous que je suis ? Simon Pierre répondit : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. Jésus, reprenant la parole, lui dit : Tu es heureux, Simon, fils de Jonas ; car ce ne sont pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais c'est mon Père qui est dans les cieux." (Matthieu, 16.15-17)
Ainsi, on le voit, tout le Nouveau Testament a par avance condamné le faux prophète, dont la doctrine est en tout point contraire à celle de Jésus. La miséricorde d’Allah n’est que le blanc-seing offert à ses adeptes pour commettre tout crime ou abomination sur ceux qui refusent de le suivre : Viol, meurtre, mutilation, vol, esclavage, pillage, tout est permis au musulman dès qu’il s’en prend aux « infidèles ». Les « docteurs » d’Allah affirment son approbation de tous ces crimes commis pour sa gloire, en donnant droit de vie et de mort aux musulmans sur le reste de l’humanité : Nulle doctrine ne saurait être plus éloignée de celle de Jésus, qui prône la fraternité universelle et le pardon des offenses.
Pourtant, tout en foulant aux pieds la doctrine de Jésus et en niant sa nature véritable, Mahomet a l’aplomb de se prétendre successeur de Jésus-Christ, mais la théologie, les faits historiques et la littérature islamique montrent de façon éclatante l’impossibilité de cette prétendue affiliation. L’historien subtil reconnaîtra en Mahomet, non un successeur de Jésus-Christ, mais plutôt un précurseur de Giuseppe Mazzini…
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