La parité au ministère de la culture

par Pelletier Jean
samedi 25 janvier 2014

Voilà un sujet très discuté. Si la parité avait été respectée à l’occasion de la composition du gouvernement, on avait malheureusement constaté qu’elle ne l’était pas dans la composition des cabinets ministériels. C’est à Aurélie Filippetti que revient le mérite de la parité dans les 40 nominations à la tête des institutions culturelles nationales dont elle a la responsabilité.

On ne pouvait pas moins en attendre de celle qui tout au long de la campagne présidentielle avait systématiquement mis au cœur des débats la question essentielle de la parité, surtout dans un pays qui en a bien besoin. Que ce soit au Parlement ou à la tête des entreprises du CAC 40, les femmes y brillent malheureusement par leur absence.

La ministre a déclaré dans un communiqué de presse que ces nominations avaient été faites « dans un choix résolu de renouvellement et d’ouverture ».

Ce sont donc 40 nominations auxquelles la rue de Valois a procédé et parmi ces 40 nouveaux titulaires, 20 sont des femmes. Comme quoi, quand on cherche bien, on trouve….

Il s’agit de 23 nominations dans le spectacle vivant (dont 12 femmes, 52 %), 13 pour les musées et le patrimoine (dont 3 femmes, 23%), 7 au sein même des directions régionales des affaires culturelles (dont 5 femmes, 71 %). « Nous sommes passé de 15 à 20 % de nominations de femmes à 50% aujourd’hui », a déclaré la ministre.

Pour les femmes nommées à la tête des DRAC citons : Nicole Phoyu-Yedid pour la Picardie, Véronique Chatenay-Dolto pour l’Île-de-France, Sylvie Le Clech pour le Centre, Anne Matheron pour l’Auvergne et Véronique Daniel-Sauvage pour le Limousin.

Voilà le bilan pour 2013, Aurélie Filippetti a précisé que la règle serait la même pour 2014. Selon les postes les candidatures doivent être adressées à Michel Orier, directeur général de la création artistique, à Vincent Berjot, directeur général du Patrimoine et à Laurence Franceschini, directrice générale des médias et des industries culturelles, sans oublier Jean-François Collin, secrétaire général du ministère.

Voilà un bel exemple qui pourrait servir à bien d’autres administrations qui pourraient utilement s’en inspirer. Aurélie Filippetti, dont on a critiqué l’absence de politique est en train de bien définir son périmètre d’action. A l’occasion de ses vœux à la presse à elle a de nouveau affirmé l’ambition de son ministère et tracer les chantiers à venir :

Avec l’humour qui la caractérise elle a clôt ses vœux par « le ministère de la culture est de retour… », nous nous en félicitons.


Lire l'article complet, et les commentaires