La peur de la contagion principale ennemie de la Grèce

par ALEA JACTA EST
vendredi 30 janvier 2015

Bonjour les amis,

A 4 jours de l'élection de Tsipras certaines simples observations ne m' inclinent pas à l'optimisme.

La dette de la Grèce serait sans doute absorbable par le reste des pays de l'UE, seulement voila, les forces du capital n'ont aucune envie de créer un précédent en Europe qui ressemblerait à une révolution bolivarienne ou à la Chavez qui pourrait ensuite embraser le sud du continent européen.

Le risque de contagion est réel avec PODEMOS qui embraye au mois de Mai en Espagne avec les élections municipales dans un pays qui pèse 12% du PIB de l' Eurozone.

Quelles sont les chances de Tsipras sans l'appui de ses partenaires européens ? Je ne suis pas spécialiste mais je crois bien qu'elles sont nulles. 60% de la dette grecque est entre les mains, non pas de marchés privés, mais d'institutions financières européennes.

Les déclarations de Merkel, et d'autres dirigeants européens sont claires : pas question de pardonner la dette...tout au plus, ils admettent l'idée d'une restructuration mais en insistant sur le fait qu'il faudra la payer. A partir de cette simple constatation je vois mal comment la Grèce pourrrait mettre fin à l'austérité.

Par ailleurs, une attitude de la part de Tsipras qui consisterait à menacer de ne plus payer serait tout simplement suicidaire car la Grèce, mise au ban du reste des nations qui honorent leurs dettes, se retrouverait très rapidement carente de produits de première nécessité, et dans une situation proche de celle que vit le Vénézuela en ce moment.

Dans ce contexte, je ne peux que penser à la phrase de Keating dans le "cercle des poètes disparus" quand il explique à ses élèves que le bon capitaine doit savoir naviguer par vents contraires.

Tsipras aura-t-il l'habileté pour être ce bon capitaine ? je le rêve les amis, mais en attendant, il va devoir livrer une rude bataille car l'Empire va contre-attaquer.

Il y aura des soubresauts sociaux importants...pas question que l'exemple grec séduise qui que ce soit, et ça, les forces du grand capital sont assez fortes pour y arriver. Une sale guerre vient de commencer et qui n'a pas encore dit son nom....seul antidote : une union sacrée de tous les peuples européens...et là encore, ce n' est pas gagné, mais il est au moins permis d'espérer...


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