La police des frontières népalaise déporte six réfugiés tibétains en Chine

par Tibet Libre
mardi 10 septembre 2019

En remettant six réfigiés tibétains à la Chine le 5 septembre 2019, le Népal a violé une nouvelle fois l'accord passé avec le Haut Commissariat aux Réfugiés de l'ONU en 1989 quand le Népal cessa d’accorder aux Tibétains en transit le statut de réfugiés. Selon cet accord, ils étaient libres de passer par le territoire népalais pour demander l’asile politique en Inde. 

La police des frontières du Népal a arrêté le 5 septembre 2019 six réfugiés tibétains et les a remis à la police chinoise, selon Radio Free Asia

Un commerçant témoin de l'incident a déclaré que les Tibétains traversant la frontière à pied avaient été arrêtés à Legme, menottés et emmenés au poste de police de Simikot, siège du district administratif de Humla dans la zone de Karnali, au nord-ouest du pays. 

Les six Tibétains aux vêtements traditionnels et aux teintes rosées, en costume traditionnel, venaient du comté de Purang, dans la préfecture de Ngari. 



Le commerçant a déclaré que les réfugiés tibétains, menottés, pleuraient et suppliaient la police, les mains jointes, de ne pas les ramener en Chine, tandis que les Népalais locaux imploraient la police de les laisser partir.

Un Tibétain vivant à Katmandou a déclaré que les habitants népalais locaux avaient été priés de ne pas s'en approcher et qu'ils avaient été prévenus des conséquences désastreuses s'ils partageaient les informations sur cet incident. 

Les six hommes ont été remis aux gardes-frontières chinois le soir même. 

Le passage au Népal a été la principale voie empruntée par les réfugiés tibétains pour l'Inde jusqu'en 2008.

Depuis 2008, le Népal est devenu de plus en plus difficile pour les Tibétains fuyant le Tibet alors que le gouvernement de Katmandou renforçe les restrictions imposées à la communauté tibétaine pour répondre à la pression de la Chine, qui ne manque pas de s'offusquer. 

Au cours des dernières années, le Népal a devancé les exigeances de Pékin défendant sa "politique d'une seule Chine". 

Il y a actuellement environ 20 000 réfugiés tibétains au Népal, vivant principalement autour de Kathmandu et de Pokhra.

Les six Tibétains remis à la police chinoise risquent selon toute vraisemblance la prison où la torture est systématique pour les prisonniers tibétains. 


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