La possibilité d’une société fraternelle

par infraçon
samedi 4 juillet 2020

Voici trois articles en un à consommer à votre convenance.

« Changement politique » Quoi d’neuf docteur ? état des lieux 1/3

Qu’est-ce qui peut changer ? D’abord voyons s’il y a des amateurs pour le changement...

1. malheureusement (ou heureusement pour eux), il y a ceux qui veulent que rien ne change parce que _ceux pour qui l’expression « la vie dure » c’est une vieille connaissance. Et ils ont peur de lendemains encore plus durs pour eux en cas de « changement » _ceux qui sont sur le point de « percer » avec leur startup (ou leur nouvelle combine) _ceux qui ont une situation acceptable voire plus que confortable (et qui ne sont pas prêts à miser sur des lendemains qui risquent d’être insécures) _ceux qui sont la courroie de transmission des super riches _et bien sûr les super riches, pour qui tout va très bien comme ça.

2. ceux qui voudraient changer... Mais n’ont rien à proposer

3. ceux qui sont prêts à « offrir leur corps » pour qu’on les suive... on ne sait pas trop où.

4. ceux qui ont quelques propositions qu’ils estiment constituer LA solution totale

5. et puis il y a tous ceux qui s’abstiennent d’intervenir dans le domaine politique parce que _la politique c’est sale _ils sont paumés et personne n’est là pour leur expliquer quoi que ce soit _ils se sont faits une raison et selon eux il n’y aura jamais de solution(*) _ils se figurent que ceux qui sont élus finiront par avoir honte d’être les élus d’une minorité toujours plus faible _ils ont une autre préoccupation très importante pour eux (ils sont tombés amoureux, ils construisent leur maison, ils écrivent un livre, ils préparent leur oral de thèse, ils ont un gros soucis de santé, etc) _ils sont « hors circuit » de la société (ils sont reclus dans une secte, ils sont en train d’établir une théorie sur le sexe des anges, etc)

(*) on leur oppose l’argument fallacieux de voter, mais pour qui voter ? les partis existants ne traitent qu’une partie des problèmes créer un parti nécessite _de la coordination _du temps de discussion _des moyens pour se déplacer là où les gens se rencontrent _des moyens pour publier ses idées, son programme(**) et le « système » sait très bien (lui qui n’hésite pas à frauder pour obtenir des moyens en plus de ceux, très importants, qu’il récupère officiellement) que créer un parti (cohérent en plus) de toutes pièces entre deux périodes électorales est « mission impossible »

(**) internet et les réseaux sociaux sont une fausse solution car si ça permet de communiquer gratuitement (pour qui a déjà l’accès), ça devient très vite un foutoir soit par l’évanescence des messages (à moins de les rabâcher en permanence), soit par la multitude de sites, ou de hashtags, concurrents de par leur existence même. Et le tout avec une foultitude de messages d’adhésion ou de trollage sans aucune importance, mais rendant le suivi assommant. De plus quid de ceux qui n’ont pas accès à l’internet ou qui y naviguent très mal et ceux qui se laissent berner par le premier boni-menteur venu...

Alors ?

Tentons de persister et voyons s’il existe des possibilités de changement... (à suivre)

« Changement politique » Comment bâtir le changement 2/3

Etablir un projet de société entre deux échéances électorales (continuer à vivre dans l’urgence, vite fait mal fait) est réellement une utopie.

Mais même en prenant son temps, vouloir créer un nouveau parti qui rassemblera tout le monde (les 99%) de but en blanc dans l’environnement actuel semble être tout autant une utopie.

Alors ?

Et bien proposons des rassemblements autour de conceptions de sociétés. Autant de rassemblements que de conceptions différentes.

« Mais quelle différence avec le système des partis ? Et avec quel espoir de rassembler tout le monde (les 99%) ? »

C’est sûr qu’en adoptant le principe des partis politiques, il semble bien impossible de rassembler sociaux-démocrates, écologistes, fascistes, extrême gauche, anarchistes, royalistes, gilets jaunes, etc

Mais mettons au défit les citoyens de se rassembler non pas dans un parti avec chefs, sous-chefs, etc (ou secrétaire général, porte-parole, gourou, etc, ce qui revient au même) mais dans une structure adaptée à leur conception de vie en société (avec pourquoi pas pour certains des chefs, des sous-chefs, etc) et d’y développer cette conception de la société de façon plus détaillée que ce que produisent les partis politiques dans leurs programmes dont voici trois petits exemples de différents partis :

1. « Dès le début du quinquennat, je demanderai au gouvernement de » Donc on ne sait pas ce que nous réservera le gouvernement.

2. « Il s’agit de convoquer une Assemblée selon des modalités de désignation que le peuple aura définies, et chargée de refonder le pays et de réécrire les règles du jeu » Qu’est-ce que le peuple décidera ? Comment ? On n’en sait pas plus, même si c’est le peuple qui décidera.

3. « « (vie économique, programme municipal) Prévoir un budget consacré aux actions en faveur des animaux » Très bien, mais et les gens ? Donc pour eux, on ne change rien ?

Donc des gens se rassemblent autour d’une conception de la société.

1. Les gens commencent par développer cette conception d’abord entre eux. Ce rassemblement survit-il à cette conception de la société ? Ça nécessite un minimum d’honnêteté pour n’éluder aucun aspect découlant de cette conception. Par exemple bâtir un modèle de démocratie en omettant de considérer que ce modèle ne serait viable qu’avec des quasi-esclaves ce ne serait pas satisfaisant, sauf à affirmer clairement une société esclavagiste.

2. Puis les gens dialoguent avec les gens des autres rassemblements bâtis autour d’autres conceptions. Par exemple : votre modèle de société n’a pas de quasi-esclaves mais vous avez introduit des interdictions qui partent d’un bon principe mais qui par ailleurs supprime carrément la liberté individuelle dans tel et tel domaine.

De là devrait surgir les contradictions fatales à certaines conceptions qui devraient inciter à modifier ces conceptions.

Et de modifications en modifications aboutir à un rassemblement des rassemblements.

Tout ça pour les prochaines élections, voire pour les élections de 2030 ? Si vite ce serait probablement un pseudo rassemblement qui risquerait de voler en éclats au bout d’une décennie ou deux (voire quelques jours ?)...

Si les discussions se font honnêtement, tout le monde reconnaîtra le moment où la solution est trouvée. C’est que ce sera évident pour tout le monde.

« C’est bien beau vos rassemblements, mais ça risque d’être de la parlote pour pas grand chose ... » Eh bien voyons un exemple de rassemblement autour d’une conception de société. (à suivre)

« Changement politique » Exemple : une proposition de société fraternelle 3/3

Remarques préalables : _Le terme « fraternité » couvre bien évidemment la « sororité ». Car tant les poètes, les écrivains, les législateurs que les académiciens n’ont pas été foutus de trouver un terme qui couvre ce type de lien pour l’ensemble du genre humain alors on fait avec ce terme, mais le cœur y est… car sachez féministes que nombre d’hommes subissent tout autant que vous ce monde macho hiérarchique. _Vous trouverez sur https://www.youtube.com/channel/UCP_8Le-B0z4Ce6h4kEWPFTQ/ une présentation vidéo un peu plus longue de cette conception de société (3 fois 10mn)(*). _Vous avez également une proposition de site (torreDerivante.org) de discussion écrite de cette conception de société avec son « registre des controverses » où à partir d’un noyau de propositions initiales sont accueillies toutes les adjonctions, les contradictions de ceux qui voudront bien participer à ce « rassemblement ». Qu’ils soient pour ou contre cette conception de société fraternelle, conformément à ce qui a été dit dans la seconde partie.

Les points importants de cette conception (un peu plus détaillés dans les vidéo et surtout sur le site) :

1. L’information étant le liant fondamental d’une société, il est proposé une institution de la connaissance sous la forme de PNT (Pôles Nationaux Thématiques) accessibles à tous et regroupant toutes les chapelles d’un thème, mais avec tous les arguments pour et contre.

2. L’état RÉEL des différents aspects de la société étant l’élément de confiance des citoyens, il est proposé un CNC (Centre National de Contrôle).

3. Toujours en ayant à l’esprit la « fraternité » qui imprègne cette société, une nouvelle approche de la relation de voisinage est proposée.

4. Avec « fraternité » sont également proposées des pistes pour gérer la folie et l’incompétence.

5. Un guichet des échanges internationaux est proposé en liaison avec le point suivant.

6. Pas de monnaie, ni de crypto-monnaie, ni de pseudo-monnaie, une société du tout gratuit. Avec des packs pour les visiteurs étrangers et à l’inverse des cartes bancaires pour les citoyens qui vont à l’étranger. Une affectation de logement pour tous en fonction de la taille du foyer, un système national de transport de porte à porte, des stocks de quartier, des moyens matériels de quartier (bureaux-bibliothèques, selfs-restaurants, sites de loisirs et sportifs, chambres d’hôtes, amphithéâtre « social »).

7. Enfin des propositions qui « décoiffent » un peu plus mais qui tombent sous le sens quand on approfondit ce type de conception de société fraternelle : pas de hiérarchie, seule l’autorité de compétence importe, pas de propriété privée, pas de congés ni de retraite, mais des semaines de 24h d’activités sociétales définies par les choix politiques de production accessibles via la « bourse des activités » et une mise en avant de la prévention (arrêt d’activité selon l’état physiologique à l’initiative du citoyen, à quoi bon transmettre un état grippal à 50 personnes ? Ou imposer à un « vieux » incapable de se traîner d’assurer une activité ?)

Mais deux préalables ont été posés pour une telle société : 1. TOUS les parents élèvent leur(s) enfant(s) avec amour.. 2. Pour chaque site de production ou de service, « utile » (au sens de la société fraternelle), les personnes disposant de l’information constituent l’inventaire « production/énergie consommée/matière brute consommée/nombre d’heures effectives par qualification » ainsi que les « inconvénients/avantages » du site. Inventaire afin d’avoir une vue de l’économie réelle du pays et ne pas se fier aux marchés financiers pour établir un bilan réel des possibilités.

N’hésitez pas à développer votre site de rassemblement sur toute autre conception de société. Merci de votre lecture attentive.

(*) Les mal-entendants ou mal-voyants devront réquisitionner un interprète pour accéder au texte ou aux illustrations, désolé.


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