La radicalité qui oppose les deux mondes
par oscar fortin
mercredi 22 novembre 2017
Depuis que le monde est monde, nous parlons du bien et du mal comme étant les forces qui opposent les humains entre eux. Par contre, ce n’est pas depuis que le monde est monde que nous en saisissons les véritables contenus. Tout au long de l’histoire, les rois, les puissants ont toujours su se couvrir du parapluie du bien,
Si le bien que nous vantent les médias de l’Empire se révèle être que fumisterie, il est possible que le mal qu’il nous révèle soit tout autant de la fumisterie. Y aurait-il de cette fumisterie derrière ces chefs de gouvernements qu’il nous présente comme des dictateurs et de véritables ennemis des peuples ? On parle souvent de cette diabolisation qu’il fait de ceux et celles qui ne se rangent pas à ses diktats. Au nombre de ces êtres diabolisés nous pouvons penser à Salvador Allende, président du Chili, victime d’un coup d’État militaire. Fidel Castro a fait partie de ces personnes diabolisées, investies de tous les crimes. On peut en dire tout autant de Saddam Hussein, président d’Irak qui est mort, pendu à une corde. Mohamed Kadhafi est un autre cas, victime de cette diabolisation et d’un assassinat cruel. Bachar el-Assad, de Syrie, n’échappe pas à cette diabolisation, tout comme Nicolas Maduro, du Venezuela, et Evo Morales, de Bolivie. Toutes ces personnes ont ceci de particulier : elles ont dit non aux prétentions de l’Empire tout en disant oui à la souveraineté et au développement de leur peuple. Ces derniers ne sont pas seuls : la Russie, la Chine, l’Inde et l’ensemble des pays non alignés sont également là pour dire non.
La polarisation de « ce non » se retrouve incarnée de manière très particulière par la Russie de Vladimir Poutine et par ce regroupement des pays du BRICS. Face au capitalisme sauvage et unipolaire s’oppose un « monde multipolaire
Je conclus cette brève réflexion en interpellant les Églises et particulièrement le Vatican sur le rôle que l’Empire leur fait jouer dans ce combat à venir. Si le pape François a écrit une déclaration forte sur le capitalisme sauvage dans son Exhortation apostolique Evangelii gaudium, le Vatican et la grande majorité des épiscopats catholiques n’en continuent pas moins d’être des collaborateurs de l’Empire dans sa lutte contre toutes les forces de nature à mettre en question sa suprématie. Toujours, selon l’imagerie de la légende d’Abel et de Caïn, on peut dire que le pape parle en faveur d’Abel et que le Vatican et ses épiscopats agissentt en faveur de Caïn. De quoi nous rappeler la prostituée de l’Apocalypse de Saint-Jean.
Oscar Fortin
Le 21 novembre 2017
https://www.mondialisation.ca/la-chine-la-russie-et-le-monde-multipolaire/5536774