La République est-elle soluble dans la Médiocrité

par Frédéric MALMARTEL
lundi 23 mars 2015

La disparition du latin et du grec ancien de nos collèges est le dernier méfait en date d'une République dont la devise devrait désormais être non-Liberté, Inégalité et Médiocrité.

En détruisant l'enseignement du latin le pouvoir finit, ou presque, de démolir tout ce qui ne participe pas du nivellement par le bas opéré depuis 40 ans.

Tout ce qui dépasse, tout ce qui peut ressembler à une trace d'excellence, en ce doux pays de France, doit disparaître. Il ne doit rester que l'Idéologie, celle du Mondialisme, des marchands et du Marché où toutes les différences se sont estompées... jusqu'aux différences sexuelles !

 L'illusion égalitaire.

Quoi attendre d'autre d'un pouvoir qui vit sur une illusion égalitaire marxiste qui nie toutes les différences pouvant exister entre les "hommes-femmes", qu'elles soient sociales, culturelles... ou génétiques. Nos enfants sont à leurs yeux des feuilles vierges sur lesquels ils croient qu'il est possible d'imprimer n'importe quel savoir, n'importe quelle compétence, n'importe quelle intelligence. C'est du moins ce que m'expliquait en 1981, mon professeur de philosophie. Tout le monde, paraissait-il, pouvait devenir Einstein ou Victor Hugo, pourvu que... l'environnement extérieur s'y prête.

Suivant cette théorie, chacun doit avoir le même niveau d'intelligence. Mais au final, celà n'est possible que.. si le niveau visé est très bas, voire nul ! Exit le latin !

Cet acte de destruction du latin n'est évidemment pas assumé par le pouvoir qui le dissimule l'appelation douteuse de remplacement de la langue de Virgile par l'enseignement des "langues et cultures de l’Antiquité" : fatras qui n'a évidemment aucun sens, à moins que le gouvernement n'ait l'intention d'enseigner le copte, le chinois ancien ou l'akkadien dans nos écoles, ce qui m'étonnerait beaucoup !(**)

Privilégier le latin, à côté des mathématiques eût été un choix remarquable, car ces deux matières font appel à des intelligences différentes. Se donner la possibilité d'avoir une élite latiniste à côté d'une élite matheuse, nous eût fourni une grande et, pour une fois réelle, diversité : une Chance, une vraie celle là, pour la France !

 

La diversité par la poubelle.

Mais cette diversité, celle de l'excellence, n'est pas du goût de notre pouvoir qui lui préfère... celle de la poubelle où l'on s'apprète à admettre les candidats dans les grandes écoles, non en fonction de critères d'intelligence mais... d'origine sociale, religieuse ou que sais-je encore ! Chacun a la diversité qu'il mérite.

Comment faire avancer une France où vous n'êtes plus choisi en fonction de vos capacités ou de votre travail, mais de vos origines ? C'est la discrimination dite "positive" !

De fait, depuis, disons 40 ans, environ, le Pouvoir RPR-UDF-PS puis UMP-PS a méthodiquement détruit tout ce qui encourageait l'effort sous prétexte d'égalité.

 

A mort l'intelligence.

A l'école, l'acte fondateur de cette ineptie fut l'interdiction des devoirs à la maison prononcée sous le prétexte que celà allait favoriser certains, ceux qui baignaient dans un environnement culturel plus riche ! La volonté de nivellement par le bas était clair.

La "logique" enseignante des socialistes est la même que leur logique économique : détruire les plus riches, abrutir les plus intelligents, pour rendre tout le monde égal. Point n'est besoin de faire un dessin pour comprendre que, pas plus que de "faire payer les riches" (comme le disait Georges Marchais) ne rendit les pauvres plus riches, interdire aux plus brillants de travailler ne rendit les cancres intelligents !

Comme si celà ne suffisait pas les socialistes (et leur cousins RPR, UMP etc..., mais plus les socialistes !) allaient faire de l'école républicaine qui fonctionnait assez bien jusqu'aux années 70, un champ d'expérience pour leurs théories vaseuses ! "Pourquoi faire simple quand on faire compliqué ? Pourquoi continuer à faire fonctionner quelques chose qui marche quand on peut le casser" ! Cette devise des Shadocks fut la ligne conductrice des socialistes !

Première victime expiatoire : l'Histoire ! Où l'on vit dans les années 80, l'Histoire chronologique, normale, dirais-je, remplacée par une approche par... le temps des grands mères ! Au lieu d'apprendre les différentes étapes de l'Histoire de France, nos chère têtes, encore assez blondes, les élèves du Primaire, devaient découvrir l'Histoire à travers le temps des grands mères ! C'est bien ! Sauf qu'à part d'avoir une grand-mère vieille de 2.000 ans, je ne vois pas bien comment celà permet d'appréhender notre Histoire. Les esprits lumineux qui inventèrent cette méthode ne devaient pas être non plus câlés en biologie !

Deuxième victime : la Langue Française dont l'apprentissage fut massacré avec la méthode globale consitant à apprendre les mots de la notre langue, en bloc en ignorant la signification des lettres, comme si nos mots étaient des idéogrammes chinois. On faillit alors revenir à un taux d'analphabétisme digne du Moyen Âge !

Avant dernier acte, avant la suppression du latin, celle des notes ! Personnellement je comprends cette démarche. Dans une maison, quand a cassé toutes portes et toutes les fenêtres, mieux vaut aussi briser le thermomètre ! Au point où l'on en est...

 

Une nuit leurs yeux se sont ouverts.

Les autistes, parait-il, connaissent de très brèves périodes de rémission(*). L'espace de quelques secondes, ils sortent de leur enfermement, perçoivent le monde extérieur et... replongent. Nos gouvernants n'ont pas échappé à cette règle.

Après les attentats dits de "Charlie Hebdo", nous entendîmes moultes voix, réaliser que nous avions fait fausse route et reproposer en bloc le retour du tablier à l'école, le respect du maître etc..

Bien sûr, comme le Réveil des autistes, ce sursaut fut sans lendemain. Aujourd'hui l'école plonge à nouveau.

 

Que conclure.

Au final, je pense que l'élitisme et l'excellence ne sont pas compatibles avec le modèle démocratique perverti que produit la République. Elire, revient à plaire au maximum de gens pour avoir une majorité. Oui, mais voilà, la majorité n'a pas nécessairement raison. Nous atteignons aujourd'hui, à travers la faillite de l'UMPS, les limites de la Démocratie telle qu'elle est conçue ici.

Un nouveau modèle doit être promu qui, au lieu de niveler par le bas, tire vers le haut et les meilleurs et les autres. Celà signfie aussi qu'il faut un discours de vérité et qu'on ne brade plus les diplômes, qu'on revienne vers l'apprentissage professionnel en favorisant réellement la seule diversité qui serve la France : celle des intelligences.

Car la question qu'il faudra désormais se poser n'est pas "Qui veut gagner plus de droit ?" mais qu'est-ce qui sert la France.

Vive la France.

 

(*) Je renvoie à ce sujet, le lecteur, vers une illustration artistique de ce phénomène : la très jolie chanson de Michel Sardou, peu connue, comme toutes ses meilleures chansons : "Le Grand Réveil".

(**) Dernière inpetie en date d'un pouvoir qui nie toutes les différences, il nie désormais l'existence des familles linguistiques ! Leur champion est un certain Demoule. Je lui laisse le soin d'expliquer aux Bretons qu'ils ne sont pas Celtes. A mon avis, connaissant et appréciant les Bretons, il va se faire recevoir comme il faut.


Lire l'article complet, et les commentaires