La révolte des Français répond-elle à la violence du Président ?

par LUGGUY-GUY
mercredi 13 mai 2009

La violence de la France est-elle la réponse à un Président violent ? Face aux mensonges de l’Etat et aux injustices sociales des derniers mois, la révolte gronde-t-elle face à un gouvernement sourd à la souffrance du peuple ? Le peuple français en bon gaulois n’est-il pas en train de se redresser contre un Etat qu’il trouve trop agressif et indifférent au mal-être des « petites gens » ?

La violence de la France est-elle la réponse à un Président violent ? Le peuple français en bon gaulois n’est-il pas en train de se redresser contre un Etat agressif ?
 
-N’est-ce pas violent pour la science de mépriser ses chercheurs en les taxant de paresseux ?
-N’est-ce pas violent pour les élèves de vouloir former des profs sans aucune pédagogie en supprimant l’année de professionnalisation et les IUFM ?
-N’est-ce pas violent pour les petites gens de ne pas augmenter les retraites malgré la promesse du président ?
-N’est-ce pas violent pour les Français de diminuer les taux d’épargne tout en renflouant les banques en laissant les actionnaires verser aux responsables des salaires démentiels et en supprimant de surcroît l’impôt sur les riches ?
-N’est-ce pas violent pour chacun de nous de voir que le prix de la baguette a augmenté de 600% de 0, 80 F en 2002 (gouvernement Chirac) à 0€ 80 en 2009 (gouvernement Sarkozy) ?
-N’est-ce pas violent pour les travailleurs réduits au chômage de voir que les engagements de Sarkozy de défendre leurs emplois ne sont que des « paroles verbales » et non des actes ?
-N’est-ce pas violent d’imposer la fermeture des commissariats de police et des bureaux de postes et des tribunaux dans les petites villes ?
-N’est-ce pas violent d’obliger les français sous le seuil de pauvreté à payer une franchise médicale pour se faire soigner ?
-N’est-ce pas violent d’imposer à la tête des chaînes de Télévision Publique un PDG choisi par la Présidence de la République ?
-N’est-ce pas violent de traiter les jeunes de racaille et de ne proposer que sanctions et répressions face à la consommation de la drogue en oubliant l’éducation et la sensibilisation ?
-N’est-ce pas violent de transformer les hôpitaux en services commerciaux en les rentabilisant au détriment de la qualité des soins prodigués aux plus humbles ?
-N’est-ce pas violent de subventionner davantage une agriculture chimique qui empoisonne (recrudescence des cancers de la thyroïde face aux pesticides) en réduisant les subventions à l’agriculture biologique à une portion minimale ?
-N’est-ce pas violent d’imposer aux vieillards français de payer l’impôt sur la télévision ?
-N’est-ce pas violent de laisser les prisonniers en surnombre dans les cellules en laissant s’accentuer le nombre de suicides ?
-N’est-ce pas violent d’irrespecter les droits de l’homme des étrangers sans papiers en séparant les enfants de leurs parents ?
 
Face aux mensonges tous azimuts du Président et à la violence de l’Etat contre les français de faible condition, le peuple de France n’est-il pas en train de se lever ? Va-t-il aussi sanctionner sévèrement la présidence sarkozyste aux prochaines élections européennes ? Le français de base, avec 8 millions de citoyens sous le seuil de pauvreté , n’est-il pas en train de répondre à la violence du président par la violence des manifestations ? Ira-t-il jusqu’à la violence des résultats d’un vote sanction en juin prochain ?
 
Divers analystes politologues français et étrangers considèrent que, face à la violence de l’Etat qui depuis 7ans en France a permis d’augmenter le nombre de pauvres de 15%, d’augmenter le chômage, de diminuer le pouvoir d’achat, d’accentuer la délinquance chez les jeunes, de réduire les droits sociaux et de poursuivre les étrangers sans papiers comme des pestiférés, la violence des français s’accentue : les ouvriers, les employés, les pauvres, les chômeurs, les refoulés, les exclus commencent à se rebeller et à se révolter...
Est-on en droit de se poser cette question importante : le président n’est-il pas responsable de cette violence d’un peuple qui commence à se redresser et à se défendre face aux violences et aux inégalités et aux mensonges perpétrés par l’état de droit ? Notre bon peuple gaulois ne peut-il plus accepter toutes ces insupportables iniquités et ces intolérables mensonges qui sont imposés par la plus haute marche de l’Etat ? Le peuple gronde... mais les chefs en sont-ils vraiment conscients ? Cette situation a donc inspiré le poème suivant, qui pourrait s’intituler : « la révolte gronde dans un monde de sourds ».
 
PENDANT que ROI s’AMUSE et que PEUPLE souffre…
 
« Pendant que prince rit et s’amuse
Peuple souffre, râle et rame
Quand le roi caresse et taquine muse
Pauvres gens bossent, paient et blâment
Le vizir a pour grands dieux fric, luxe et mensonge
Le peuple serre la ceinture, les coudes et il songe
Que l’annonce des profits cadeaux aux plus lotis
Payés par sueur et boulot des mal lotis
Accentue la misère, et augmente doléances,
Déchaîne la colère et des pauvres et des banlieues :
Les rancœurs et racailles investissent les lieux
Désertés par milice et peuplés par fripouilles
Qui survivent sans le sou et sans le cœur des beurs
D’un chant révolution qu’ils connaissent par cœur,
Et la colère embrase tous les laissés pour compte
Pour la baguette à quinze francs : est-ce bien un vrai conte ?
Et le feu enflamme les voitures et puis les banques,
Pendant que seigneur déshabille miss aux atours,
Peuple en furie prépare la riposte alentours :
Le bon vin coule à flots à la table des riches
Quand les pains durs et patates aux pauvres en niches
Rassasient peuple qui dans rues ramasse coups !
Les coups et la vie matraquent peaux bises par à-coups,
Elus préparent les réformes et augmentations.
Les ministres accentuent les ponctions des cochons,
Ils baissent les impôts des nobles et des pauvres cons,
Et les trompettes annoncent fin d’année en souffrance
Pendant que profits grossissent : portefeuilles en transe ;
Le peuple rouspète et tôt la révolte claironne ;
Hommes en noir sortent matraques et bastonnent :
On est en beau pays de Molière et de « l’homme-océan » !
Etudiants et avocats défilent sous les canons à eau
Des passants perdent un œil sous balles policières,
Des gardiens et jeunes gens se suicident avant bière,
La milice éteint les feux sans disperser les braises,
Canaille désabusée gagne cabanes et pétasses
Alors fils du peuple préparent pavés et caillasses...
On balaie à Matignon tapis tous les jours
Pour accueillir l’arabe assassin au grand jour :
Pendant que président prépare ses discours.
Le pays d’Hugo traque étrangers, fainéants,
Droits de l’homme ne s’appliquent aux bronzés ou manants,
Et l’année misère sonne à minuit sa naissance
C’est l’heure où révoltes grondent et manifs s’élancent…
Il est zéro heure une à l’horloge du palais
Et le brouillard tombe net sur les toits des chalets.
L’année sera dure qu’on soit beau ou qu’on soit laid. »
 
LUGGUY Joseph-Guy à Trélazé en mai 2009 écrit par un ex-cadre et ex-instit en mal d’inspiration, qui est apprenti-citoyen, poète amateur et chercheur universitaire. Partagez vous son sentiment en ces temps de vaches maigres et de révolte ?
 

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