La saison du RUMP

par leon et paulette
vendredi 30 novembre 2012

C'est chaud. Les bêtes s'agacent. C'est la période du RUMP. Alors, pour obéir à la logique, ils sont rentrés en RUMP. Comme un désir de s'accoupler, mais entre eux, pour que les futurs petits soient sains et penchent du côté où ils devraient tomber. Les croupions occupent le terrain.

Là au moins, pas d’ambiguïté : il n'y a pas de jeunes qui vont se livrer au RUMP pour conquérir des femelles. Rien que des vieux mâles qui essaient jusqu'aux femelles du clan voisin, y compris celui qui s'accouplerait bien avec des extrêmes. Mais on peut toujours vouloir s'accoupler : il faut quand même que des femelles soient prêtes à faire des petits.

Le pays bruisse à leur brâmes de défi.
 
Ils en sont à la phase d'intimidation, les deux mâles dominants. Ils veulent la harde pour eux tout seul. Le combat ne pouvait être évité. Depuis quinze jours, on entend les bois qui s'entrechoquent. Le perdant sera celui qui se sera fait tromper le premier, donc celui qui aura les plus grandes cornes et qui aura touché terre après qu'il l'ai labourée de ses andouillers.
Il ne faut pas lancer la première pierre aux seuls mâles dominants : le RUMP, chez les mâles, n'existe qu'autant que les femelles de la même espèce sont d'abord elles-mêmes en RUMP. On dit aussi en chaleur. Le problème, c'est que de la chaleur, il n'y en a pas beaucoup. La fièvre de l'amour, ils ne connaissent pas trop.
 
Eux, c'est plutôt un RUMP de haine égotique, car au fond, ils mangent la même soupe dans les mêmes peaux. Des femelles, ils n'en ont pas beaucoup. Elles ont préféré se mettre à l'écart, attendant lequel des dominants va l'emporter. Elles croient que ce sera celui qui a la plus grosse. Mais non, ce serait trop facile, on n'est pas au PS, ici.
 
Ceux du RUMP sont entrés à l'Assemblée par la petite porte. Mais pas au complet. Et surtout, ni bruit ni fureur : ils marchaient moins droit, bavardaient avant le prochain assaut qu'ils livreraient - propres sur eux - à l'extérieur. En fait, ils se méfiaient de tout et avaient peur d'eux-même. Ils avaient la queue entre les jambes. Copé et Fillon ne sont pas venus, car il aurait fallu leur tenir.
 
Mais le temps presse.
 
Comme la période de fécondité d'un parti de droite est très courte, le gagnant devra s'activer avant les prochaines élections. Il faudra qu'il soit fort, sinon les plus jeunes, non alignés, viendront leur piquer les places.
 
Après, le RUMP s'arrêtera. Tout rentrera dans l'ordre. Les protagonistes pourront se refaire une santé et de nouveau manger les glands que nous sommes.
Et puis, ils se mettront dans un cerceau et dévalerons le chemin qu'ils n'avaient pu faire en entier tant il était pentu.

 
Léon
léonetpaulette.fr
http://leonetpaulette.blogspot.fr/

 


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