La souffrance au travail des enseignants

par CHALOT
mercredi 19 octobre 2011

Les enseignants aiment leur travail. Ils l'ont choisi et continuent à le faire consciencieusement malgré les difficultés.

Beaucoup d'entre eux comme ceux du Lycée Jean Moulin de Béziers ont été choqués par les déclarations du ministre Luc Chatel...

LA SOUFFRANCE AU TRAVAIL EST LE QUOTIDIEN DE BEAUCOUP D'ENSEIGNANT(E)S !

De nombreux postes ne sont pas remplacés, les classes sont surchargées et aujourd'hui les jeunes enseignants arrivent dans les établissements sans formation pédagogique.

Beaucoup de professeurs expriment un mal être et il n'est pas exagéré, malheureusement de parler de souffrance au travail.

Même les plus anciens n'en peuvent plus....

Ne pouvant pas recruter du personnel compétent, les chefs d'établissement dans les lycées et collèges déposent des demandes de subventions pour recruter des « animateurs » ou médiateurs de la vie scolaire.

Certains d'entre eux s'appuient sur le dispositif des « adultes relais » pour mettre en place un volant de médiateurs.

Toutes celles et tous ceux qui connaissent de près l'enseignement n'ignorent pas que pour devenir l'inter face entre les enseignants, les élèves et les familles il faut disposer d'une solide formation. Ce que ces médiateurs recrutés dans la précipitation ne possèdent pas.

Il est urgent qu'une réelle réflexion collective conduise à mettre un terme à un bricolage qui n'apporte rien de bon.

Il faut des enseignants et des personnels de médiation préparés et formés à ces métiers et qu'on mette fin au gigantisme de certains établissements scolaires.

Le cri d'alarme poussé par les personnels du Lycée Jean Moulin de Béziers ne nous laisse pas indifférents.

Lise, enseignante au lycée Jean Moulin de Béziers, s’est immolée par le feu jeudi 13 octobre dans la cour de son lycée. Avant de s’enflammer devant ses élèves, elle a déclaré : "C’est pour vous que je le fais".

Ses proches, ses ami(e)s , ses collègues et ses élèves sont plongés dans une grande tristesse.

Les personnels du lycée Jean Moulin sont ulcérés par les mensonges du ministre Luc Chatel :

« Elle n'était pas suivie médicalement, ni fragile, mais consciencieuse, compétente, aimant son travail et courageuse".

"Son geste appelle à la solidarité de l’ensemble des personnels et témoigne de notre difficulté à accomplir notre mission. Nous attendons donc l’engagement responsable de nos autorités. Nous pensons très fort à Lise", disent-ils. Nous souhaitons "une mobilisation générale pour que la souffrance au travail cesse et que de tels drames ne se renouvellent plus avec la commémoration de ce drame (une semaine après) dans tous les établissements de France par des débrayages Jeudi 20 à 10h. Nous comptons sur Vous tous. Merci de diffuser à toutes vos connaissances afin d'alerter l'opinion, pour que l'éducation nationale ne devienne pas France Telecom..."

Je partage totalement le point de vue d'Emancipation ( tendance intersyndicale), quand ses militant(e)s déclarent :

Le geste de Lise « appelle à la solidarité de l’ensemble des personnels et témoigne de notre difficulté à accomplir notre mission. Nous attendons donc l’engagement responsable de nos autorités. Nous pensons très fort à Lise", disent-ils. Nous souhaitons "une mobilisation générale pour que la souffrance au travail cesse et que de tels drames ne se renouvellent plus avec la commémoration de ce drame (une semaine après) dans tous les établissements de France par des débrayages Jeudi 20 à 10h. Nous comptons sur Vous tous. Merci de diffuser à toutes vos connaissances afin d'alerter l'opinion, pour que l'éducation nationale ne devienne pas France Telecom..."
 

Il est important que les organisations syndicales appellent dans l'unité au débrayage ce jeudi 20 octobre en solidarité avec la mobilisation justifiée des personnels du lycée Jean Moulin.

Il est aussi important que les associations de parents d'élèves soutiennent cette initiative.

Jean-François Chalot


 


Lire l'article complet, et les commentaires