Le 25 mai il y a plus de 50 raisons de s’abstenir !

 Argument n°1 – Pour porter des valeurs démocratiques Il ne peut y avoir de démocratie sans vote mais, il peut y avoir vote sans démocratie. Lorsque le vote est détourné de son sens démocratique et qu’il devient l’alibi populaire d’une politique de régression sociale, lorsque l’on manipule les citoyens jusqu’à leur faire légitimer leur propre destruction il devient nécessaire de dénoncer ce qui n’est plus qu’un leurre.

Argument n°2 – Pour porter des valeurs démocratiques Vote et démocratie sont deux notions qui ne se superposent pas. Un vote doit déboucher sur des pouvoirs citoyens, sinon il est illégitime. Or, le parlement européen est un parlement croupion.

Argument n°3 – Pour porter des valeurs démocratiques Étant donnés les très faibles pouvoirs du parlement européen comparés à ceux de la Commission, voter lors de ces élections revient à voter sur la forme sans voter pour le fond.

Argument n°4 – Pour porter des valeurs démocratiques Le vote des français en 2005 contre le projet de traité européen a été trahi en 2007 par l’adoption du traité de Lisbonne – sa copie conforme – par une majorité de parlementaires français. Le parlement européen, pourtant censé représenter la volonté des peuples européens, n’a pas bougé le petit doigt, preuve s’il en était besoin que l’Union européenne n’est pas démocratique.

Argument n°5 – Pour porter des valeurs démocratiques Voter aux élections européennes aujourd’hui, c’est renier notre vote de 2005, c’est accepter ce vol démocratique et c’est aider ceux qui ont volé notre vote à faire oublier ce que nous avons voté en 2005.

Argument n°6 – Pour porter des valeurs démocratiques Cette élection est en fait une simple opération de communication des instances européennes. Une sorte de sondage à grande échelle.

Argument n°7 – Pour porter des valeurs démocratiques Cet appel au boycott est une façon de dénoncer activement cette parodie de démocratie.

Argument n°8 – Pour porter des valeurs démocratiques Vouloir participer à l’élection européenne c’est cautionner une construction qui n’a pas d’assise démocratique. Argument n°9 Comment construire une Europe démocratique à l’intérieur d’institutions qui ne le sont pas ?

Argument n°10 Si une élection n’est pas organisée pour garantir la liberté de choix des citoyens et qu’en outre elle n’a aucune conséquence, elle n’est qu’une mascarade, qu’une propagande visant à légitimer par la ruse un pouvoir usurpé.

Argument n°11 Si l’on examine de près les positions des partis d’opposition dans certains pays non-démocratiques, on constate qu’ils appellent souvent à boycotter les élections. Le boycott est donc un acte politique.

Argument n°12 Participer aux élections européennes c’est amener les peuples à agir contre eux-mêmes en cultivant par le vote l’illusion démocratique. C’est légitimer une institution qui n’est que l’alibi d’une commission européenne au service des classes dirigeantes.

Argument n°13 Agir en citoyen, c’est d’abord dire non à tout ce qui bafoue la démocratie et la souveraineté des peuples. C’est refuser d’être complice d’une élection qui ne sert qu’à légitimer une architecture institutionnelle mise en place uniquement pour mettre en œuvre ce que les gouvernements nationaux ne peuvent directement faire faute d’affronter les révoltes et les mobilisations sociales.

Argument n°14 Cette élection est pipée car les gens pour lesquels on est appelé à voter n’auront pas le pouvoir de changer la politique de l’UE, même s’ils sont majoritaires. Par conséquent, quand on sait qu’une élection est pipée quelle est l’attitude citoyenne ? Celle qui donne toute sa valeur au fait de pouvoir voter, d’avoir le droit de voter ? Est-ce que c’est de voter malgré tout ou bien de dénoncer le vote pipé ?

Argument n°15 Dans les textes et traités de l’UE, le peu de garde-fous existant contre l’apparition d’une dictature ou d’un régime autoritaire en son sein ne pourront même pas être mis en place pour la raison qu’ils rentreront en contradiction flagrante avec toutes les pratiques anti-démocratiques de celle-ci. En conséquence de quoi, accepterions-nous de participer à une élection à laquelle des peuples qui vivraient dans un tel système politique seraient également « invités » ?

Argument n°16 Lors du régime illégal et illégitime de Vichy, il ne fallait pas y aller pour « représenter » la voix de ceux qui dénonçaient ce régime. Il fallait le récuser – c’est ce qu’ont fait les Résistants – et s’organiser pour lutter contre lui afin de le démanteler et de le remplacer par un régime légitime.

Argument n°17 Il n’y a pas de « démocratie européenne ». Le parlement européen n’en est pas un. Il n’a qu’un rôle consultatif. Il n’a même pas l’initiative de son ordre du jour. Il ne peut prendre une décision qu’a la demande express de la commission européenne, commission dont les membres n’ont aucun compte à rendre aux électeurs puisqu’ils ne sont pas élus. Commission européenne qui est au seul service des classes dirigeantes, comme le montre sa politique depuis vingt ans. Commission européenne qui concentre de plus en plus de pouvoirs au détriment des pouvoirs nationaux.

Argument n°18 Sur le plan budgétaire ses pouvoirs sont aussi limités : il contrôle les dépenses mais n’a aucun pouvoir sur les recettes. Il n’a qu’un rôle très secondaire et nul dans des domaines comme la politique monétaire. Le droit d’initiative est presque exclusivement réservé à la commission.

Argument n°19 Le Parlement européen n’a le droit de voter que les questions annexes, surtout pas les questions de fond. Exemple significatif : le parlement européen n’a même pas son mot à dire sur le « grand marché transatlantique » (Europe -Amérique) car le Traité de Lisbonne a octroyé l’exclusivité des accords commerciaux à la Commission. Depuis le début, les discussions se déroulaient donc dans le plus grand secret, alors même que les conséquences seront catastrophique pour les peuples. Craignant que les opposants à l’UE n’utilisent cet argument au cours de la campagne électorale, les commissaires ont « suspendus » ces discussions en prétendant vouloir se donner le temps d’injecter un peu de démocratie dans tout ça. Nous savons parfaitement que ces discussions reprendront dès que les élections seront passées !

Argument n°20 Le parlement européen n’a pas le pouvoir de modifier les traités qui verrouillent le fonctionnement de l’UE. et donc de son parlement.

Argument n°21 Pour toutes ces raisons, ce parlement est un anti-parlement. Il est un dispensateur de crédits pour les députés et les partis politiques qui se prêtent complaisamment à cette mascarade, et qui sont d’ailleurs grassement payés pour cela.

Argument n°22 Pour autant, tout pouvoir supplémentaire qui serait accordé au parlement Européen aurait pour conséquence une diminution du pouvoir de l’assemblée nationale et donc de la souveraineté du peuple Français.

Argument n°23 Ce pseudo parlement prend place dans un montage institutionnel ad hoc fait pour soustraire toute la politique économique et sociale à l’influence des peuples européens.

Argument n°24 Une procédure juridique et institutionnelle qui enlève du pouvoir au peuple – comme c’est le cas de l’Union européenne – doit être qualifiée d’antidémocratique. Surtout lorsque – contrairement à ce vers quoi devrait conduire la démocratie – son action renforce la position des classes dominantes et affaiblit celle des classes dominées pour des raisons qui tiennent à son fonctionnement lui-même.

Argument n°25 L’émancipation se gagne en luttant là où notre combat a de l’efficacité. La tribune du Parlement européen est ouverte sur le désert et les oligarques s’amusent de l’agitation qui y règne. Au cadre européen, il vaut mieux préférer la démarche unilatérale d’un État-Nation : la France décidant de sortir de l’Union Européenne pour retrouver sa souveraineté.

Argument n°26 Il n’y a pas d’option politique satisfaisante à présenter des candidats dans un système verrouillé où les politiques ne peuvent être changées. Un système conçu précisément pour contourner les démocraties nationales.

Argument n°27 Participer à une élection, c’est reconnaître faire partie d’une communauté politique souveraine effective. C’est reconnaître la validité, la légitimité de l’institution qui sollicite notre participation électorale. Dans le cas du parlement européen, c’est donc faire fi du fait incontestable qu’il n’y a pas de peuple européen politique, pas de souveraineté nationale européenne, pas d’État européen indépendant, que le parlement européen n’est pas un parlement, ne respecte même pas les fondements d’un État de droit, et que rien de ce qui peut constituer institutionnellement une démocratie n’a été respecté dans l’aberrante architecture institutionnelle de « l’Union européenne ».

Argument n°28 Les citoyens des pays de l’UE sont les seuls au monde à élire des députés qui ne déterminent plus l’orientation de la politique monétaire et budgétaire qui les concernent.

Argument n°29 La plupart des partis et mouvements politiques ont entériné l’abandon de la souveraineté nationale. Ils ont donc renoncé à toute possibilité institutionnelle d’un rapport de force efficace. Le fait même de ne voir dans le rôle d’un député que l’opportunité d’avoir accès aux médias est le signe évident de l’état de pourrissement démocratique dans lequel nous nous trouvons.

Argument n°30 Cette campagne est l’occasion de dénoncer l’acte III de la décentralisation. Les municipales sont des élections très importantes et démocratiques : nous choisissons des citoyens proches de nous, que nous connaissons, qui ont à cœur de travailler pour le bien commun et pour l’amélioration de notre vie quotidienne. S’ils ne remplissent pas bien leur tâche, nous pouvons aller les voir et le leur dire….et ne plus voter pour eux la prochaine fois… A contrario, connaissons-nous les députés européens ? Cependant, le pouvoir des communes est grandement menacé par l’acte III de la décentralisation… qui est la volonté de l’Union européenne.

Argument n°31 Cette campagne pour le boycott est l’occasion de montrer que le FN est fait semblant de vouloir sortir la France de l’UE alors qu’il légitime cette institution.

Argument n°32 Le Front national se prête à cette mascarade électorale en envoyant des parlementaires à Bruxelles. Se prétendre eurosceptique et être parlementaire européen est parfaitement contradictoire. Surtout s’il n’existe aucune possibilité de modifier ou de défaire l’Union européenne depuis ce parlement.

Argument n°33 Le FN fait ainsi mine de participer à un « débat démocratique » pour bénéficier des subsides de la campagne et de celle de ses futurs élus. Car les parlementaires européens bénéficient de larges émolument et crédits.

Argument n°34 Avec un très fort taux d’abstention, même si le FN arrive premier, il sera premier d’une infime minorité de la population.

Argument n°35 Beaucoup envisagent le vote FN comme un simple acte protestataire, le boycott leur offre un moyen autre qui leur évitera de se confondre avec l’extrême droite.

Argument n°37 Il ne faut pas céder à la théorie du « vote utile ». Cette théorie est celle qu’utilisera le Parti socialiste en 2017. Au prétexte de faire barrage au FN, il demandera au Front de gauche ne présente pas de candidat à la présidentielle. Voilà à quoi sert le FN sur l’échiquier politique.

Argument n°38 L’Union européenne a été formatée pour ne pas sortir du rail libéral fixé par ses promoteurs. Chaque coup qu’on lui porte est donc un coup à la domination libérale actuelle.

Argument n°39 Ceux qui prétendent changer l’UE depuis le parlement européens pour lui donner une inflexion sociale sont des naïfs ou des menteurs. Ce parlement n’a ni l’initiative des lois, ni celle des traités.

Argument n°40 Les candidats à l’élection européenne ne pourront mettre en œuvre aucun « programme politique » au parlement européen. D’ailleurs ils le savent et n’en présentent aucun. Même si le Parlement était constitué d’une majorité de gauche, il lui serait impossible d’infléchir en quoi que ce soit la politique ultralibérale de l’UE.

Argument n°41 Les pouvoirs financiers et les multinationales se réjouissent que l’Union européenne soit légitimée par un vote citoyen, quel que soit le résultat des urnes

Argument n°42 Avec un très fort taux d’abstention, le système de Bruxelles sera délégitimé et ridiculisé. La lutte pour la sortie de l’Union européenne et de l’euro sera renforcée.

Argument n°43 L’UE a peur de l’abstention. La preuve : elle vient d’injecter 2,5 milliards d’euros dans une grande campagne pour inciter les citoyens des 28 pays à aller voter

Argument n°44 Comment serait interprété un vote massif au « parlement » européen ? Avant tout comme une reconnaissance de l’UE comme espace démocratique quelque soit le résultat qu’obtiendraient les partis qui y participent. Voter à cette élection, c’est donc donner un bâton pour se faire battre.

Argument n°45 Cette campagne pour le boycott est l’occasion de faire savoir ce que pourrait faire une France libérée de l’UE

Argument n°46 Le général de Gaulle a pratiqué la politique de la chaise vide avec un certain succès. Les absents n’ont donc pas toujours tort !

Argument n°47 Il ne faut pas céder à la théorie du « vote utile ». Cette théorie est celle qu’utilisera le Parti socialiste en 2017. Au prétexte de faire barrage au FN, il demandera au Front de gauche ne présente pas de candidat à la présidentielle.

Argument n°48 Ceux qui iront voter pour les européennes se trouveront dans quelques temps aussi mal que ceux qui ont voté PS aux dernières élections en invoquant exactement les même raisons

Argument n°49 Il y a déjà eu de célèbres appels au boycott en France : qu’ont se souvienne du PCF et de son « bonnet blanc et blanc bonnet » !

Argument n°50 Un boycott actif, militant, peut-être l’occasion de faire prendre conscience que toute élection n’est pas un moment de démocratie. Le boycott est une action dynamique et collective contrairement à l’abstention qui est une attitude isolée et passive.

Argument n°51 Le vote blanc lors de cette élection est une dangereuse illusion. Les bulletins blancs ne seront pas comptabilisés comme votes exprimés. Si les blancs s’ajoutaient aux votes exprimés, cela ferait chuter les pourcentages de voix obtenues par les candidats puisque les dit-pourcentages sont calculés par rapport aux nombre des exprimés et cela serait dommageable pour l’image d’un candidat d’être élu avec un très faible pourcentage de voix. Si le vote pour masquer le rejet massif des peuples pour l’Union Européenne qui n’a fait que croître. Avec le vote blanc, l’UE pourra dire de ces électeurs qu’ils approuvent le caractère de cette élection puisqu’ils votent.

source site du CNR-RUE