Le baccalauréat : une machine infernale...

par rosemar
mercredi 14 juin 2017

Le mois de juin est entamé : c'est le mois du baccalauréat... de multiples convocations sont adressées aux professeurs des lycées, pour la correction des épreuves qui se déroulent jusqu'au 9 juillet, environ : qui a dit que les enseignants disposaient de deux mois de vacances ?
 
Les professeurs correcteurs sont convoqués dans des villes distantes de leur lieu de résidence et de travail : il leur faut aller récupérer les copies, parfois à 50 km, parfois au delà, les corriger, puis les ramener dans le centre d'examen...
 
En français, les enseignants doivent, aussi, faire passer les épreuves orales du baccalauréat le plus souvent, à nouveau, dans des établissements éloignés de leur lieu de résidence : ces examens durent environ 6 jours du matin 8 heures, jusqu'au soir 18 heures, avec une pause pour le repas d'une heure et demie... ces épreuves sont précédées d'une demi journée de préparation dans l'établissement d'interrogation : les professeurs consultent les listes de textes, les programmes étudiés par les élèves et préparent les questions posées.

Les conditions de ces interrogations sont éprouvantes : les professeurs sont enfermés toute la journée dans des salles non climatisées et voient défiler les élèves : impossible de faire une pause, ne serait-ce que pour aller aux toilettes...
 
On le voit : le baccalauréat est de plus en plus complexe à organiser : certains professeurs sont convoqués à plusieurs centaines de kilomètres de leur lieu d'exercice : fatigue et dépenses sont au rendez-vous...
Oui, le baccalauréat devient une véritable machine infernale, coûteuse, difficile à gérer pour l'ensemble des personnels.


 
Il faut, aussi, assurer la surveillance de toutes les épeuves écrites : philo, physique-chimie, français, histoire, mathématiques etc.
En fin d'année, la fatigue se fait sentir et cet examen constitue une sorte de marathon qui accroît encore le stress.
 
Il suffit qu'un enseignant ait des soucis de santé pour que l'équilibre fragile de cette colossale entreprise soit compromis : il faut trouver, en catastrophe, des remplaçants.
 
Cet examen de fin de cycle s'est complexifié au fil des années : multiplication des options, programmes obligatoires, journée de préparation à l'oral.
Jusqu'où pourra-t-on aller ? Avec cette complexité accrue, il est probable qu'on arrivera, un jour, à saturation et qu'on supprimera le bacccalauréat : c'est peut-être le but recherché, d'ailleurs...
 
Cet examen mobilise, pendant un mois environ, le personnel administratif, les enseignants, et la tâche est, souvent, lourde.
Le baccalauréat concerne aussi de plus en plus d'élèves qui sont admis en lycée : ce surcroît de candidats alourdit le travail...
 
Au regard de toutes les contraintes, de toutes les tâches demandées aux enseignants, on comprend que le baccalauréat devient de plus en plus ingérable : on voudrait le faire disparaître qu'on ne s'y prendrait pas autrement...
 
C'est probablement ce qui va se produire dans les années à venir.... A terme, il sera remplacé par un contrôle continu qui a tendance à se mettre, déjà, en place avec les nombreux bacs blancs organisés, pendant l'année, dans les différents établissements.
 
Le baccalauréat mérite-t-il d'être maintenu ? N'a-t-il pas perdu de sa valeur et de son prestige ? Ne faudrait-il pas le revaloriser, en renforçant les exigences ?
 

 

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