Le Bien-Pensant et le Mieux-Pensant

par César JULES
jeudi 12 mai 2022

Le Bien-Pensant et le Mieux-Pensant

 

Le " bien-pensant " de l'époque Gallo Romaine est celui qui se felicite de la gloire de César..

 

Le " bien-pensant " du premier millénaire est celui qui croit en la Chrétienté..

 

Le " bien-pensant " du siècle des lumières est celui qui croit en la majesté humaine.

 

Le " bien-pensant " du 20ème siècle est celui qui adhère à la pensée dite "de gauche". Le mot typique employé était "Solidarité"

 

Au 21ème siècle le "bien pensant" est partout et multiple. Il milite dans d'innombrables associations et il est convaincu de posséder la vérité, vérité qu'il se doit d'imposer à ses contemporains.

 

A l'époque Royale, D'ailleurs, les biens pensants étaient largement représentés dans les rangs de la noblesse (d'ailleurs le mot noble a conservé un sens très positif) . Le mot typique était "Charité" avec par exemple des Hospices de Charité un peu partout en France.

 

Dans les cas de charité ou de solidarité, il s'agit de dons des plus riches vers les plus pauvres. Au temps des "Dames patronnesses" les donations vers les bénéficiaires étaient directes, en numéraires ou en temps. (à noter que la société Etasunienne fonctionne encore largement sur ce principe)

 

La solidarité du vingtième siècle est une aide des populations "favorisées" vers les populations "défavorisées". Elle passe par les services de l'Etat qui collecte des impôts et reverse ensuite des subventions aux bénéficiaires.

 

L e noble se devait d'être généreux, le bien pensant se doit d'être solidaire.

 

Et pourtant, la révolution de 1789 a proclamé un autre mot : "La Fraternité" au côté de la liberté et de l'égalité.

 

Pourquoi ?

 

Parce que le bien pensant du 20ème siècle est Athée et le mot fraternité possède une forte connotation Chrétienne dont il faut se débarrasser.

Et pourtant, ce mot "fraternité" est le seul à ne pas stigmatiser celui qui reçoit les bienfaits de la solidarité.

 

Mais nous savons tous que le "mieux" est l'ennemi du "bien". Nous savons que l'équilibre des civilisations humaines est fragile. Ainsi, l'exploitation abrupte d'une "bonne" idée peut conduire à un désastre : (exemple : Le communisme de Karl Marx qui partait d'une idée remarquable et qui fut un échec effroyable)

Autre exemple, lors de la création de la CMU, nombreux ont été les professionnels de santé qui ont constaté des comportements excessifs de la part des bénéficiaires

 

Nous savons aussi que la nature humaine est complexe et désire autant la liberté que la solidarité. (des peuples payent très cher le prix de la liberté, Haïti en N°1). Ainsi la solidarité doit être maniée avec précaution pour ne pas nuire à la liberté, c'est la grande question de l'équilibre.

 

Les bien-pensant emploient un langage approprié pour que le bénéficiaire puisse considérer que les dons qu'il reçoit sont des dus. Cette bonne idée a pour dessin que le bénéficiaire ne se sente pas dépendant et donc pas dévalorisé.

exemples : "revenu" de solidarité, personne en "situation défavorisée", personne en situation de Handicap" etc.. (Le mot revenu est totalement détourné de son sens)

 

Cette méthode est effectivement efficace. Elle aide une bonne partie des bénéficiaires mais pourtant, certains (assez nombreux quand même) perdent leur motivation à vouloir sortir de leur situation difficile et deviennent plus exigeants auprès du donateur, l'Etat.

 

Chaque système peut être détourné, la question est : jusqu'à quel point ? Ainsi, par exemple, à quel moment les contribuables, qui alimentent l'essentiel du budget de l'Etat, refuseront de financer les abus si ces abus deviennent trop nombreux et trop visibles.

 

 Notre système doit trouver le bon équilibre entre contribuables et bénéficiaires pour garantir un besoin essentiel : la paix sociale.

 

Avant l'industrialisation et pendant des siècles, le châtelain vivait en son château, au milieu de son village généralement très pauvre, et tout se passait fort bien s'il celui-ci se comportait de façon responsable.

 

Puis ce fut la révolution.

 

 Au début de l'ère industrielle les "maîtres de forges" vivaient en leur manoir dans l'enceinte de l'usine et tout se passait généralement bien dès lors qu'il respectait ses employés.

 

Puis ce fut Germinal.

 

Le 19ème siècle a transformé très rapidement le mode de vie de la société.

- Invention de l'électricité et fin de l'éclairage à la bougie.

- Création de l'eau courante dans les habitats au lieu d'aller au puits.

- Création d'un réseau ferré en lieu des diligences.

- Reconstruction du centre des grandes villes, (Paris, baron Hausmann, Lyon, rue impériale.)

- Développement des colonies. etc…

- Et aussi, institution des prémices de la sécurité sociales.

 

Le 21ème siècle

 

Les Français bien pensants ont été, tour à tour, royalistes, révolutionnaires, républicains, chrétiens de droite puis chrétiens de gauche, puis athées et actuellement islamophiles, Climatophiles, ou encore colèrophiles (70% de soutien aux GJ).

 

Aujourd'hui, par exemple, on ne peut pas dire dans un grand média bien-pensant :

 

- Que Femmes et Hommes sont différents et que c'est là une richesse

- Que le Coran sert de référence aux terroristes islamiques.

- Que le réchauffement climatique est naturel à 99%.

- Que les milliardaires sont aussi des êtres humains.

- Que nous avons un gouvernement responsable.

-Que nous devons TOUS respecter les lois, aussi bien les jeunes que les religieux et que les zadistes.

- Que, comme les animaux ordinaires, les humains se répartissent en plusieurs races selon les continents ou les pays ou encore les régions.

- Que les enfants sont issus de conjugaison d'une femme et d'un Homme.

- Que nous naissons tous différents et donc inégaux.

etc..

C'est dommage une partie du débat est verrouillée, notre société n'est sans doute pas encore mure !

 

En conclusion le bien-pensant n'est sans doute pas le mieux-pensant.


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