Le camp national : entre défaitisme et franche rigolade

par Le Crooner du Concept
vendredi 12 mai 2017

Marine Le Pen, échec et mat ? Pas autant qu'on voudrait bien le croire. Le patriotisme n'est pas qu'un mouvement politique, c'est une tendance sociétale lourde.

Qu’on se le dise, même si l’échec de Marine Le Pen est présenté comme « cuisant » par les médias du Système, son parti représente un tiers des suffrages exprimés contre deux tiers pour le mondial-Macron. Et l’on peut même imaginer que cette répartition à deux contre un reflète à peu près les composantes de la société français en totalité : deux qui s’accommodent du mondialisme contre un qui n’en veut plus. À ce stade, le FN n’est donc plus un groupuscule et il n’y a rien de faux à déclarer, comme l’a fait Marine, qu’il constitue la première force d’opposition du pays.

En ces lendemains de fête – pour les mondialistes-majoritaires – où les profiteurs savourent une victoire acquise avec la complicité des aveugles, les populistes-minoritaires sont aussi pâlichons que des catholiques achevant leur carême. Moi-même, ce n’est pas la grande forme en ce moment...

Mais qu’importe ! Lorsqu’on représente un tiers de l’électorat qui s’exprime, lorsqu’on enregistre des scores historiquement hauts, lorsqu’on a derrière soi et avec soi une armée de 11 millions de camarades et de compagnons, il n’est ni prudent ni habile ni moral de se laisser aller à la contemplation morose décliniste et à la mystique amère du tout-est-foutu. Sans compter que le problème est aussi territorial : le FN reste confortablement majoritaire dans deux départements (l’Aisne et le Pas-de-Calais) et dans toute une kyrielle de communes françaises. J’habite moi-même un village de Bourgogne où 380 votants FN environ ont exprimé leur choix face à 430 votants Macron : il s’agit là pour nous d’une très solide minorité !

Mis à part quelques zones totalement bobocratisées, gauchisées ou tenues par les gangs, où le nouveau chef de l’État enregistre des scores soviétoïdes, il est clair que le deux-contre-un frise assez fréquemment le cinquante-cinquante. Bref, c’est un peu la guerre civile sans armes, et il ne faut guère s’étonner que tout le monde (se) fasse un peu la gueule en ces lendemains d’orgie mondialiste et technocratique. Cerise sur le gâteau : une masse considérable d’électeurs-Macron, probablement la moitié, ont voté pour lui en détestant son programme, simplement pour « faire barrage » aux méchants « fascistes ».

Je me dis donc que le militant de base (et j’en fais partie) n’a pas trop le droit de se laisser aller. Déjà, le simple fait de baisser la garde, c’est s’exposer encore plus aux coups foireux que ceux d’en face ne manqueront pas de nous porter. Pour le reste, je crois qu’il nous faudra simplement davantage boycotter et réseauter à l’avenir.

Boycotter le grand tralala des officialités franchement mondialistes ou faussement neutres : par exemple, je viens de déchirer ma carte syndicale et ne suis pas près d’en reprendre une. Réseauter aussi : participer aux quelques réunions organisées par les secrétaires départementaux du FN, apprendre à se connaître, muscler considérablement son carnet d’adresses, tenter d’approcher les 400 ou 500 braves types qui ont voté comme vous dans votre quartier ou votre village, qui habitent peut-être la maison mitoyenne, et que vous ne connaissez pourtant pas encore...

La résistance est une chose qui commence toujours par de la convivialité, même la plus informelle. Je gage qu’un cubi de rouge et quelques rondelles de saucisson peuvent changer tout un destin : on rencontre des tas de gens lors des apéros, beaucoup d’anonymes et quelques célébrités, nos camarades de Riposte laïque en savent quelque chose. L’essentiel est de créer des liens ; votre salle à manger ne va pas tarder à devenir le centre du monde !

On dira ce qu’on voudra du débat final entre Marine Le Pen et Macron ; face à la meute de hyènes qui cherchent à dépecer les patriotes, et depuis si longtemps, je trouve que Marine n’a pas vraiment démérité. C’est facile d’être « brillant » comme un Macron lorsqu’on a – déjà – le pouvoir, lorsque l’élection présidentielle n’est qu’une formalité. Patriotes, ressaisissez-vous ! Lorsqu’il n’y a pas trop de risques à le faire, assumez le fait que vous avez « basculé du côté obscur de la force » et que vous appartenez au Camp du Mal. C’est ce que je fais très souvent, surtout avec les collègues qui sont des bien-pensants confirmés, du catho-bobo droitard au gauchiste le plus remuant. « Je suis un méchant » ; « J’adore la dictature » ; « Vive le Général Franco ».

Un peu de provoc’ ne fait de mal à personne ; vous serez même étonnés des réactions, vous vous apercevrez que certains mondialistes enragés, certains gauchistes forcenés, et même certains extrémistes de la mollesse et de la veulerie finiront par vous trouver sympathiques. Et même beaucoup plus que vous ne l’espériez. Ce sont des gens fatigués, ils apprécient qu’on soit original.

Bref : on maintient le cap ! On est patriote ; on assume ; coming-out politique à tous les étages !


Lire l'article complet, et les commentaires