Le candidat de l’asservissement

par Jean-Paul Foscarvel
vendredi 27 avril 2012

L'actuel président, candidat à sa propre succession, est-il bien celui qu'il parait être ?

Le candidat à sa propre succession, en phase de surtension, a déclaré qu'il voulait soutenir les valeurs du vrai travail. Son modèle implicite, c'est l'homme qui se lève tôt, travaille dur, se tait, ne prend pas de congé, reste au turbin quand il tombe malade, et renonce à la retraite en fin de vie.

Cet homme a existé et existe probablement encore, au long du vingtième siècle. Issu des romans réalistes du dix-neuvième siècle, une vie d'aliénation est sa seule promesse. Et il doit rêver d’un autre univers que celui dans lequel il tente de survivre.

Les luttes du dix-neuvième et du vingtième siècle ont eu pour but de libérer cet homme, de le débarrasser de ses chaînes, d'introduire le droit dans le travail, de faire contrepoids à la libre volonté sans frein du patron-chef tout puissant.

Le temps de travail a diminué, l'âge de la retraite a diminué, les droits se sont étendus. Et ceci du fait de générations de travailleurs qui ont arraché ces avancées au terme de luttes parfois sanglantes.

Aujourd'hui que tout ces acquis sont remis en cause, qu'une dégradation sans précédents des conditions du travail a lieu, que le monde du travail est devenu une jungle, encore retenue par des gardes fous, dont le droit du travail et les syndicats en loque, le candidat de droite se permet de revendiquer les valeurs du vrai travail. En fait, l'asservissement du travailleur à sa tâche.

Ce candidat est bel et bien celui de l'asservissement.

Ce candidat, lui-même, assoiffé de pouvoir, n'est que servilité devant la haute finance. Faible avec les forts et fort avec les faibles, le lâche servile demande à ceux qu'il considère comme inférieurs, soit l'ensemble de la population française, une totale soumission.

Choisir un tel homme, c'est choisir l'asservissement volontaire.

Voter pour un tel candidat, c’est se prononcer pour l’effondrement de la nation, au moment même où le nationalisme est exacerbé, car une nation ne peut être grande que libre avec des citoyens responsables.

Opter pour ces idées, c’est choisir la perte de la civilisation, car ce n'est pas avec des citoyens réduits au rang d'esclaves qu'une nation s'honore.


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