Le Changement, c’est maintenant dans deux ans

par siatom
mardi 11 septembre 2012

Fin du suspens, le malentendu est dissipé, les millions de malentendants qui avaient mal compris le slogan de campagne de François Hollande sont priés de faire réviser leurs sonotones. Avis à la population, le changement, c’est dans deux ans.

Autre information implicite dans l’intervention du chef de l’état, qui avait été déjà relevée par les fins analystes de la « chose » politique y compris par Bayrou lui-même, c’est vous dire,  le quinquennat débute maintenant. Ce qui se traduit en hollandais, vous me dites : « il faut accélérer, j’accélère ». Le jour ou vous souhaiterez qu’il freine sur les taxes, par exemple, faites le savoir à Claire Chazal, elle se fera un plaisir de faire passer le message.

Mais vous nous dites, le quinquennat débute maintenant, comment se fait ce ? Nous allons tenter de vous l’expliquer simplement, François et sa dream-team sont là pour cinq ans en théorie ? Alors réfléchissez un peu ; plutôt que d’entrecouper le quinquennat de pauses, ou d’absences répétées appelées aussi « RTT » l’équipe gouvernementale a préféré les cumuler en début de mandat. Faut vous dire Monsieur que chez ces gens là on ne pense pas, on compte.

La plasticité cérébrale de notre président est proverbiale, la crise qui n’était qu’une vue de l’esprit en mai est devenu d’une gravité exceptionnelle il y a quelques jours, et pourtant, il s’était selon ses propres termes « préparé à cette fonction pendant des mois » Ouf, nous voilà rassurés, on aurait pu élire un président non entrainé, qui n’aurait pas anticipé. Et bien, ce n’est heureusement pas le cas, puisque nous en avons fait la démonstration plus haut, il a parfaitement anticipé ses vacances.

Que faut-il retenir de plus de cette intervention ? C’est une bonne question et nous vous remercions de nous l’avoir posée. Qu’après une longue valse hésitation sur la hausse de la CSG, on a eu la sensation que la chorégraphie était maintenant au point et qu’on n’y couperait pas.

Puis le couplet classique sur le premier ministre de son armée mexicaine le sombre Ayrault (un peu facile, je le concède) « un homme sérieux qui anime l’équipe gouvernementale ».Nous lui conseillons de garder son poste car nous ne sommes pas certains que sa mine réjouie suffirait à dérider les pensionnaires d’une maison de retraite.

Pour être exhaustif, ajoutons qu’il s’est posé en capitaine du Bateau « France » qui doit fixer le cap et le rythme. Cela confirme ses propos récents dans le « Monde » où il déclarait « qu’il ne voulait pas être comme un bouchon flottant au fil de l’eau ». Comme nous en sommes  aux métaphores aquatiques, sinon, marines, et n’en déplaise à Mélenchon, le pédalo est le seul esquif laissant libre les mains afin de brandir en toute sécurité l’agenda du redressement.


Lire l'article complet, et les commentaires