Le concours eurovision de la chanson, à l’image de l’Europe d’aujourd’hui

par Abou Antoun
lundi 16 mai 2016

Tout d'abord est-ce bien des chansons qu'on nous présente ?

On nous fait admirer des jeux de lumière, des costumes extravagants ou provocants, des chorégraphies, des effets spéciaux des jeux de scène, etc. Une chanson c'est avant tout un texte et une mélodie. Êtes vous capables de siffloter un des airs des trois derniers vainqueurs ?

L'organisation a été de renoncements en renoncements. Tout le monde chante totalement ou pour moitié en 'globbish', alors qu'au départ chaque pays devait présenter un texte dans sa langue nationale. Ne décortiquez pas la plupart des textes ils sont inexistants.

Cette année est particulière, l'OTAN-UE fait une entrée fracassante dans le monde du spectacle. Jusqu'à présent les textes 'politiques' étaient censurés, et l'Arménie s'était vue refuser une chanson sur le génocide de 1915.

L'Ukraine voit donc accepter une chanson sur la déportation des Tatars de Crimée qui sont donc victimisés, Il faudrait étudier l'histoire de près pour voir quel a été leur niveau de collaboration avec l'occupant nazi (pour ce qui concerne l'Ukraine il n'y a aucun doute et malheureusement les Français n'ont pas de leçons à donner dans ce domaine). La chanson est qualifiée d'engagée mais pas de politique, vous apprécierez la nuance.

Quoi qu'il en soit les Tatars de Crimée ne sont pas des anges, extrait du wiki :

Les Tatars de Crimée étaient craints et haïs pour leurs incursions fréquentes et dévastatrices en Ukraine, Russie et Moldavie. La dernière eut lieu en 1782. En 1571, les Tatars de Crimée prirent et brûlèrent Moscou. Ils pratiquèrent jusqu'au XVIIIe siècle le commerce d'esclaves slaves, moldaves ou circassiens avec l'Empire ottoman et le Proche-Orient. Le port de Kefe Caffa était un de leurs principaux marchés d'esclaves. Les anciennes affirmations2 faisant état de plus de trois millions de personnes, principalement des Ukrainiens, Russes, Biélorusses et Polonais, capturées et asservies à la suite des incursions des Tatars de Crimée, sont exagérées. À l'inverse, celle de l'historien polonais Dziubinski, estimant qu'au XVIe siècle le nombre de Slaves vendus par les Tatars aux Ottomans atteignait en moyenne autour d'un millier par an, sont minorées. L'historien anglais Alan Fischer estime quant à lui qu'entre 1475 et la fin du XVIIe siècle plus d'un million d'esclaves furent pris en Ukraine et en Pologne et vendus en Crimée. À ces ventes effectives sur les marchés s'ajoutent les massacres commis pour les captures et les morts au cours du transport.

Bref, disons qu'entre les Russes et les Tatars de Crimée il y a 500 ans d'une histoire mouvementée dans laquelle il est bien difficile de dire qui est le gentil et le méchant. Nous ne prendrons pas partie ce n'est pas le propos.

Aujourd'hui ces Tatars, sont instrumentalisés par l'Occident pour une offensive anti-russe dans le domaine du show-bizz.

Il suffisait pour s'en convaincre d'écouter les commentaires haineux et le plus souvent idiots de Madame Marianne James, ne manquant aucune occasion de diaboliser la Russie et Poutine.

Aujourd'hui on nous explique dans tous les merdias, pour ceux qui n'auraient pas compris, que la chanson de Jamala a été primée par ce que c'est une symbole de la lutte contre l'oppression (comprenez la Russie).

Voilà où nous en sommes !

Et qu'on m'explique ce que viennent faire dans un concours européen une quantité de pays asiatiques (Azerbaïdjan, Israël), et même un pays des antipodes (l'Australie) qui a failli gagner le concours.


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