Le discours du sortant
par ddacoudre
lundi 7 mai 2012
A ceux qui n’auraient qu’une vision restreinte de la France c’est la victoire de tous les dangers, l’élection de Hollande ne les a pas dissous, bien au contraire ils se sont précisés durant la campagne du deuxième tour.
Notre sortant a raclé toutes les poubelles de l’histoire, celles où étaient déposées les haines.
La porte au fascisme est ouverte, c’est là le plus grand défit qui se lève devant Hollande, la fermer.
Il couvait depuis des années, après cette campagne il ne peut plus être ignoré.
Mélenchon l’avais bien compris et avait fait du FN sa cible, pas des citoyens qui votent FN, mais contre la structure politique de ce parti qui se recoupe avec celles qui construisent le fascisme.
C’est en cela que notre président a choisi Travail Famille et Patrie, plutôt que Liberté Egalité Fraternité, il a choisi dans sont discours de Toulon l’appel à la haine qu’ont pu nourrir tous les pieds noirs contraint de quitter leur terre natale et qui ont toujours considéré, la décision de De Gaulle comme une trahison. L’on pouvait guère tomber plus bas, si ce n’est qu’une énième tentative de confusion avec le danger du socialisme aux relents soviétiques, dont des morceaux du mur de Berlin devaient trainer dans une poubelle également.
Alors j’ai écouté son au revoir. Au début, je me suis dit il a fallu qu’il soit sortant pour enfin tenir un discours de président. Félicitation au nouveau président, appel au rassemblement pour la France oubli des haines, sa fierté d’avoir occupé la fonction suprême, puis le remerciement à tous les militants rien de moins normal.
Et puis tous doucement, il est revenu sur les valeurs qui sont les siennes, celles qu’il a incarné durant son quinquennat l’idée d’une France qu’il appelait ses électeurs à ne pas abandonner, ses valeurs, celles qu’il avait défendu durant la campagne, et pour lesquelles les français s’étaient prononcés, car c’étaient eux qui incarnaient les valeurs de la France, eux qui étaient la vraie France.
L’on aurait pu penser qu’aillant commencé son quinquennat dans la résistance pour le terminer avec la collaboration, il conclurait dignement devant le choix du peuple, et bien non, ceux qui ont choisit Hollande ne sont pas le vrai peuple, ce n’est pas la vraie France, la vraie France ce sont ceux qui l’on soutenu qui l’incarnent et qui doivent rester unis pour continuer à défendre les valeurs qui furent celle de la France.
Jusqu’au bout il aura cultivé la « haine » de l’autre, parfois je me demande s’il n’est pas inconscient de la nature des propos qu’il tient, au point de se plaindre d’avoir eu à subir les agressions des autres.
Je conçois qu’au bout d’une élection l’on finisse par oublier ses propres discours et ses propres déclarations. Mais maintenant qu’il a du temps, je l’invite posément à réécouter au calme toutes les inepties qu’il a pu dire, et si d’aventure il s’y reconnait toujours, alors qu’il aille prendre une adhésion au FN.
Voir les discours de Nicolas Sarkozy et François Hollande du 6 mai 2012