Le faux-progressisme face au bon sens

Où est le vieux bon sens paysan ? « J’aime les paysans, ils ne sont pas assez savants pour raisonner de travers » Montesquieu avait-il déjà pressenti le danger de l’élitisme autoproclamé ?

Aujourd’hui, le bon sens est malmené, déclaré comme un mode conservateur de pensée, pour ne pas dire rétrograde. Si en plus, vous aimez votre famille, on vous colle l’étiquette de réac.

 

La mode actuelle, c’est l’émancipation, la libération des mœurs bis.

 

Devenir faux-progressiste est dur, il faut s’entrainer. On le devient à force de volonté, en acquérant de la souplesse mentale, grâce aux contorsions de tout sentiment humain, en s’aspergeant de bons sentiments, qu’on exhale avec une certaine jouissance. Nous avons eu de grands précurseurs en la matière, le plus grand fut sans conteste, Jean-Jacques Rousseau.

Jean-Jacques Rousseau, faux-progressiste avant l’heure, abandonna en plusieurs étapes, ses cinq enfants à l’assistance publique. Il écrira plus tard (livre 8 des confessions) qu’Elle a livré ses enfants aux enfants-trouvés. Ce grand homme (à ses yeux) considèrera d’abord, qu’il n’y était pour rien, sa mansuétude infinie lui aura dicté de pardonner à l’épouse impie.

Finalement après mûres réflexions, il considérera Son geste citoyen, de père, d’admirateur de la République idéale de Platon. Le cynisme élevé au rang de l’Art, lui fera dire que la solution de l’abandon, était la meilleure pour eux.

Plus tard (livre 9) Rousseau découvrira une nouvelle raison, c’était pour les soustraire à l’emprise néfaste de sa belle-famille. Le comble étant qu’il refusa, à deux femmes de la noblesse, de les adopter, sous prétexte qu’ils auraient eu une vie trop facile. Pourtant l’orphelinat n’ayant jamais été reconnu comme lieu où l’emprise sur l’éducation était des meilleures, sauf pour Lui. Alors que faut-il en penser de 1750 ?

Son incapacité à avoir du sentiment réel, même tardif, sera concrétisé par sa faculté à faire la morale à tout le monde, et à son désintérêt total jusqu’à la fin de sa vie, à savoir ce qu’étaient devenus ses propres enfants.

 

« Faites ce que je dis, pas ce que je fais » La consécration

 

J.J. Rousseau hissera le cynisme au sommet avec « Emile, ou de l’éducation », traité sur l’éducation idéale d’un jeune garçon. Et avec « le contrat social », le dandy fut à l’apogée de la gloire … de l’ironie.

J.J. Rousseau est encore considéré aujourd’hui, comme une éminence grise des questions sur l’intérêt général. L’Education nationale a reconnu son talent en professant ses bonnes paroles, et en donnant à bon nombre d’établissements scolaires, son nom.

Vous aimez Rousseau, moi non plus !

 

Le faux-progressisme a effacé la morale, le Devoir n’a plus aucun sens, seuls les Droits ont de la valeur.

L’ancienne définition de progressisme signifiait l’amélioration de la science, de la technologie, du développement économique, des conditions sociales. Aujourd’hui, c’est la notion d’émancipation de la morale judéo-chrétienne, qui prévaut sur toutes les autres. Toutes références au passé sont devenues réactionnaires.

Le plaisir de vivre sa vie sans contraintes, sans devoirs, pour les progressistes est la norme.

 

« Le XXIème siècle sera spirituel, ou ne sera pas », disait Malraux

Alors, nous sommes mal barrés. Là c’est moi qui le dis !