Le Figaro lance sa croisade contre le Mammouth (l’EN)
par Gilles
vendredi 25 janvier 2008
L’une des missions d’un prestigieux journal d’opinion comme Le Figaro est d’éclairer le lecteur en lui fournissant les arguments nécessaires pour l’aider à se forger sa propre opinion. Dans cette optique, Le Figaro a décidé de sonner l’hallali contre le pire des avatars post-soixante-huitard de l’Education nationale : le Mammouth bien gras qui « persiste dans l’idéologie gauchisante et l’abêtissement en vue de l’asservissement » des masses, préférant enseigner à nos enfants « la culture du radis » plutôt que « l’hortographe ». Il était grand temps ! Les lecteurs s’en sont d’ailleurs donnés à cœur joie pour torturer la Bête (les textes en italique sont tous des extraits de commentaires de lecteurs ou de journalistes du Figaro).
En parcourant d’un œil distrait l’édition en ligne du Figaro, je suis tombé sur un article, véritable marronnier médiatique, sur « Ces parents qui créent des écoles pour leurs enfants »
Sujet d’actualité en ces temps où le pachyderme antédiluvien, pardon, l’École de la république, est harcelée de toute part pour son « bourrage de crâne gauchisant », « qui n’enseigne rien », ses enseignants « adolescents prolongés qui vivent une vie virtuelle dans le cocon douillet de l’administration » ne produisant que des « jeunes étudiants de 30 ans et plus qui ne songent qu’à faire la révolution et la grève. ». Le Figaro, dont le parti pris anti-Mammouth est vite identifié dans l’article, se montre plutôt favorable envers ceux ayant le courage de « s’affranchir du carcan de l’Éducation nationale », bien entendu « de plus en plus nombreux ». L’article présente un groupe de mamans, plutôt « bon chic bon genre », se complaisant probablement dans l’assistanat familial, qui se relaient pour prodiguer à une trentaine de leurs gamins répartis en 5 classes (du CP au CM2) un enseignement basé sur des méthodes à l’ancienne (méthode syllabique, par cœur, bons points, prière du matin).
Le lecteur avisé note qu’en moyenne chacune de ces familles a 5 enfants, qu’un crucifix géant fait face aux élèves par ailleurs entourés par une imposante bibliothèque dans des locaux fleurant bon le douillet confort familial bourgeois. Bref, l’image d’Épinal du milieu catholique traditionnel, bien que l’école accueille aussi des enfants non baptisés paraît-il.
Une recherche succincte nous apprend qu’en France 45 000 enfants répartis dans 450 établissements hors contrat avec l’EN sont concernés, dont seulement un peu moins de 3 000 instruits directement par leurs parents, hors contrat et hors cadre pédagogique. Ceci est tout à fait légal puisque la loi ne prévoit pas de dispositions particulières pour instruire ses enfants. Seuls des contrôles effectués par des inspecteurs territoriaux permettent de repérer les enfants au niveau d’acquisition des connaissances très insuffisant ou les dérives sectaires. Moins de 2 % de mises en demeure de scolarisation dans un établissement sous contrat ont été effectuée en 2006 et par ailleurs « ces initiatives ne sont pas vues d’un mauvais œil par le ministère de l’Éducation nationale ».
Une real success story, isn’t it ? And so what ? Ce qui m’a sauté au yeux et a instantanément donné lieu à une idée d’étude, réside dans la teneur méchante et insultante des réactions des lecteurs du Figaro à cet article. Il s’agit, vous en conviendrez, d’un lectorat non représentatif, a priori majoritairement à droite politiquement et d’un niveau socioculturel intermédiaire ou supérieur. Doublement non représentatif puisque la publication des commentaires n’est pas instantanée, mais se fait par bloc et prend plusieurs heures. En effet, Le Figaro « modère » les commentaires par l’intermédiaire de la société Concileo
(voir la charte) qui pointe la délocalisation de son personnel en Inde comme un atout stratégique. De nombreux témoignages d’internautes font état d’une censure virulente, opaque et partiale (« Ca y est. Je viens à peine de me désabonner des forums du Figaro pour cause de censure absurde », voir sources). Ces faits réorientent l’intérêt de cette étude. Ce ne sont pas uniquement les commentaires qui sont étudiés, mais la rédaction du Figaro (ou bien des modérateurs indiens ?) qui grâce à la censure décide quelle sera l’orientation idéologique de la discussion.
J’ai lu et décortiqué les commentaires pour en identifier les positions des uns et des autres afin d’en déduire la position idéologique, les arguments pour ou contre, voire les préjugés de ce lectorat et de la rédaction du Figaro.
Méthodologie
- N’ayant pas questionné les intervenants, j’ai subjectivement classé les commentaires en fonction de leur teneur. Dans la grande majorité des cas, l’orientation est claire et lorsque le moindre doute surgissait, je les ai classés dans la catégorie « neutre »
-
Ma liste d’arguments reflète la teneur des commentaires. Il ne s’agit pas d’une liste préalablement rédigée et dans laquelle j’ai cherché à caser à tout prix les arguments.
- Un commentaire peut contenir plusieurs arguments ou aucun.
Les résultats
Rien d’étonnant, sur 73 réactions, 69,9 % appuie cette initiative, ce qui est en accord avec la position du Figaro. 20,5 % sont ou contre ou se montre très critiques. 9,6 % sont plutôt neutres ou inclassables. La plupart des intervenants justifient leur position en avançant les arguments qui à leur yeux justifient la confiance ou non dans l’enseignement parental. Certains approuvent, mais critiquent un point particulier (notamment le côté religieux). Vu le flot d’invectives contre l’Éducation nationale que j’ai lues, les arguments reflètent bien plus souvent une vraie posture idéologique et cet article représente un prétexte pour exprimer des pensées profondes à propos du système éducatif public et des fonctionnaires en général.
Le tableau ci-dessous récapitule les arguments primordiaux qui selon les commentateurs « autorisés » par Le Figaro conduisent les gens à instruire leurs enfants eux-mêmes.
Arguments POUR
Arguments pour
|
|
Position
|
||
|
Nbre d’occurrences
|
Pour
|
Critique ou contre
|
Neutre
|
Ecole publique moralement déficiente |
21 |
95,2% |
0,0% |
4,8% |
Prédilection pour les méthodes alternatives (Syllabique, Boscher, Hattemer....) |
13 |
84,6% |
15,4% |
0,0% |
Meilleur apprentissage des savoirs fondamentaux & meilleurs professeurs |
10 |
90,0% |
10,0% |
0,0% |
La laïcité ou le modèle républicain ne fonctionne pas. |
5 |
100,0% |
0,0% |
0,0% |
Liberté de choix pour instruire son enfant |
4 |
100,0% |
0,0% |
0,0% |
Professeurs du public minables et incapables |
4 |
100,0% |
0,0% |
0,0% |
Meilleure culture générale fournie par les parents |
3 |
100,0% |
0,0% |
0,0% |
Ecole publique déficiente faute de moyens |
1 |
100,0% |
0,0% |
0,0% |
Quasiment tous les commentateurs « pour » jugent d’abord l’école publique médiocre ou carrément dangereuse. Leurs arguments tiennent dans l’idéologie « gauchiste » de l’EN la piètre qualité des enseignants « attardés », des méthodes d’enseignement « marxiste » inefficaces. Les commentateurs jugent alors normal que l’on veuille éviter à ses enfants de devenir des « futurs analphabètes ». Seuls quatre commentaires de type « libertariens » estiment que le principe de liberté de choix des parents est inaliénable. Un seul commentaire d’une personne « pour », mais qui pointe le manque de moyens de l’école publique comme facteur de médiocrité décisif.
Le clan des « critiques » et des rares « pour » mous ne se retrouvent pas dans cette haine irrationnelle du public et du corps enseignant. Ils estiment que le besoin d’enseigner à l’ancienne et de doter l’enfant des fondamentaux sont les motifs principaux. Selon eux, il serait plus utile socialement d’essayer de réformer le système de l’intérieur plutôt que de s’en extraire.
Parmi les antis EN les plus virulents, beaucoup semble avoir été scolarisés dans le privé ou ont leurs enfants dans le privé ou a domicile. Ils jugent l’enseignement public mauvais par l’image que leur renvoient leurs médias (s’ils ne lisent que Le Figaro et regardent TF1 je comprends) et les politiques. Quelques-uns comparent néanmoins leurs expériences public/privé et pointent le détail
qui leur a ouvert les yeux sur le public.
Notez qu’obnubilés par leur haine de l’enseignement public, un certain nombre font la confusion entre l’enseignement à domicile et l’enseignement privé sous contrat (en gros, tout est bon sauf le public)
Arguments critiques
Arguments critiques
|
|
Position
|
||
|
Nbre d’occurrences
|
Pour
|
Critique ou contre
|
Neutre
|
Défaut de socialisation des enfants |
7 |
42,9% |
42,9% |
14,3% |
Ecole a 2 vitesses & élitisme |
8 |
50,0% |
50,0% |
0,0% |
Succès dû au nombre d’élèves faible |
4 |
50,0% |
50,0% |
0,0% |
Succès dû au capital culturel des parents |
1 |
0,0% |
100,0% |
0,0% |
Aspects religieux & sectaires & endoctrinement |
8 |
50,0% |
37,5% |
12,5% |
Mise en cause des compétences des parents pour enseigner & culture générale |
3 |
33,3% |
66,7% |
0,0% |
Contre les anciennes méthodes |
1 |
0,0% |
100,0% |
0,0% |
Dénoncent le côté égoïste et antisocial |
4 |
0,0% |
100,0% |
0,0% |
80 % des personnes « critiques » ont donné un argument, contre 20 % des personnes « Pour » |
Une personne « pour » sur 5 a néanmoins émis au moins une réserve. Il me semble que l’ensemble des critiques que l’on peut émettre sur ce style d’enseignement se retrouve dans les commentaires. Est-ce un choix éditorial issu d’une sélection ou un hasard ? Ce qui est rassurant c’est que même si Le Figaro appuie par idéologie l’enseignement par les parents et se complaît à stigmatiser de manière outrageusement insultante au premier degré l’Éducation nationale et les enseignants en général, probablement par fidélité politique envers leur patron, Serge Dassault, sénateur UMP et grand ami de notre guide, il lime un chouïa les bords en pointant les dérives potentielles (néanmoins quasiment invisibles car noyées dans le flots d’insultes).
Le côté endoctrinement, religieux et/ou sectaire, ne passe pas et le crucifix en a énervé plus d’un. La crainte de voir les enfants désocialisés ou que ce système d’enseignement ne soient réservés qu’aux foyers les plus riches pouvant le payer ou disposant d’une « maman » qui ne travaille pas (à comparer aux fainéants d’enseignants qui eux font semblant de bosser !)
Conclusion
En privilégiant les commentaires les plus odieux, les plus stupidement informés, pourtant en contradiction avec leur charte (« vous vous engagez à éviter tout propos à caractère injurieux, diffamatoire »), Le Figaro se comporte comme une cinquième colonne. Son but n’est rien moins que de laminer progressivement dans l’esprit de ses lecteurs la confiance dans l’Éducation nationale et le service public en général. Les multiples références au marxisme, gauchisme, révolutionnaires, associées aux syndicats, enseignants, fonctionnaires sont stigmatisantes à l’excès et démontrent le besoin viscéral d’entretenir dans la population une haine vis-à-vis des garants du bien public en les associant à un régime totalitaire tombé voici 18 ans. Comme ci ces catégories professionnelles menaçaient de nous entraîner dans un tourbillon collectiviste, si ce n’est au goulag. Il faut donc les abattre. Une fois l’opinion de plus en plus consensuelles sur ce combat, notre guide pourra s’appuyer sur cette haine pour relancer les réformes indispensables et crever le mammouth.
Sources :
Articles
Ces parents qui créent des écoles pour leurs enfants
450 établissements hors contrat accueillent 45 000 élèves
Sites sur l’éducation parentale ou hors cadre
Libres d’Apprendre et d’Instruire Autrement
Le portail de la liberté d’instruction
Modération du forums
Témoignages
http://www.betapolitique.fr/Concileo-et-la-censure-sur-02209.html
http://www.neoconservatisme.over-blog.com/article-15072264-6.html
http://mitsahne.niceboard.com/france-f4/le-figaro-t414.htm
http://mitsahne.niceboard.com/france-f4/le-figaro-t414-30.htm
Annexe amusante
Je ne peux résister à publier des extraits démontrant la vacuité, l’inculture, la bêtise crasse de plusieurs commentateurs, qui hélas représentent un bon tiers des 73 commentaires. À se demander pour quelles raisons occultes une rédaction qui prétend modérer les commentaires afin d’éviter les dérives décide de publier de telles inepties et insultes. Ne craignent-il pas que Le Figaro soit considéré comme un torchon de caniveau ?
Amusant aussi de noter que le style et l’orthographe sont parfois mauvais, voire très mauvais, et même de la part de ceux qui vilipendent les enseignants. Humour de rigueur !
Affligeant : Haro sur les professeurs, marxistes, 68tard, révolutionnaires et fonctionnaires
Une majorité de commentaires ne sont en fait que des diatribes envers l’école publique, les professeurs, les fonctionnaires de l’EN (et d’ailleurs), les syndicats tous classés parmi les 68tards, marxistes, gauchistes, cette lie de la société qui fait le fond de commerce de la droite Sarkozienne. Morceaux choisis (parmi tant)
« ce sont (les professeurs) des adolescents prolongés (pour ne pas dire attardés) qui n’ont pas la moindre expérience de la vraie vie dans le monde des adultes, »
« Éducation nationale, qui n’est en réalité qu’un bourrage de crâne gauchisant, qui n’enseigne rien et fait les futurs chômeurs de demain qui ne veulent à aucun prix qu’on les oblige à accepter un emploi, pour justifier leurs allocations... ».
« 1 500 ans de découverte pédagogiques ont été balayées par quelques gauchistes soixante-huitards attardés. »
« On a voulu « médiocriser » la jeunesse, le résultat est ce qu’on voit dans les facs inutiles : des « jeunes » étudiants de 30 ans et plus qui ne songent qu’à faire la révolution et la grève. »
« ceux qui vivent une vie virtuelle dans le cocon douillet de l’administration, sans souci du lendemain, et ceux qui se battent dans la réalité économique dans l’incertitude (mais tellement plus intéressante) de l’avenir »
« Face au délabrement de l’école publique, aux professeurs devenus rigides et déviants ou juste très fonctionnaires, à l’insupportable mixité politiquement correcte »
« nombreux enseignants approuveraient volontiers un retour aux apprentissages fondamentaux, mais certaines couches du Mammouth veillent sur les acquis de 68, »
« Mais la vraie solution serait de libérer l’enseignement officiel des syndicats sectaires et bornés qui s’en sont emparés »
Que la censure du Figaro décide de troller la discussion par autant de commentaires tant débiles que haineux laisse pantois quant à la légitimité intellectuelle de la rédaction. Quelques-uns, oui, mais là, cela dénote une volonté manifeste de taper méchamment sur l’EN et les enseignants. Dans quel but ?
Espoir : Des gens à l’esprit ouvert s’inquiétant pour l’esprit de nos enfants
Il y a en a quand même qui se préoccupent de l’intérêt général et de la baisse de culture général des Français, de la moindre maîtrise de l’orthographe, de l’uniformisation de la société par la bêtise, de la manipulation. Sauf qu’ils en rejettent la faute sur l’école publique ou les professeurs... tout en exhibant parfois un niveau culturel incertain :
« L’école aujourd’hui ne fait plus son boulot ; elle ne transmet plus le savoir qui libère
; elle n’engendre que des incultes. Mais peut-être est-ce volontaire ? Avec le règne de l’audiovisuel, plus une population est ignare, plus elle peut être manipulée par ce moyen de communication : dans une tête vide, on peut mettre tout et n’importe quoi. »
« L’éducation républicaine, qui persiste dans l’idéologie et l’abêtissement (en vue de l’asservissement ?) des Français, est en faillite totale ! »
« De la résistance à la pensée unique et à l’"éducation" publique (qui n’en est pas une) et à l’"instruction" de l’ignorance ! »
« Qui dira aux enfants qu’à la veille de la Révolution la France était le phare du monde de l’époque, aussi peuplée que le reste de l’Europe. »
[Faux évidemment... Monsieur a des lacunes]
« Regardez donc les jeux télévisés, le niveau y est ahurissant !! Comment s’étonner qu’avec de tels enseignants les élèves ne soyent pas nuls ! » [des jeux télévisés de TF1 comme mesure de l’intellect...]
Avant c’était mieux
23 commentaires pensent que l’enseignement scolaire par les parents a comme vertu principale de bien enseigner les fondamentaux, et ce en privilégiant des méthodes anciennes que nos marxistes de l’EN réprouvent. Ce qui touche le plus c’est que pour quasiment tous, l’école primaire n’est là que pour apprendre à lire, écrire et compter. Le reste (éveil, travail manuel, culture, sport...) n’est que très rarement mentionné, sauf avec dérision (« il connaissait bien la culture du radis »). Peu notent le fait que les parents professeurs puissent être incompétents, incultes, avoir l’esprit buté... s’ils savent écrire (et encore...), alors ils peuvent enseigner ! Vision extrêmement réductrice potentiellement nuisible à leurs enfants.
« La méthode syllabique est la seule pour apprendre à lire et à écrire. »
« Une des raisons qui a décidé ces parents à fonder leur école, c’est qu’il étaient ainsi certains que leurs enfants, en plus d’un enseignement moral et religieux, apprendraient à lire avec une méthode syllabique. »
« Actuellement c’est l’école des fururs analphabètes... Voilà une vraie école où on apprend les
rudiments de la langue française et de l’histoire de notre pays. »
« Je suis persuadé que les enfants dirigés de cette façon [c’est-à-dire par leurs parents] ont une instruction beaucoup plus approfondie ; que l’enseignement de la lecture et de l’hortographe est primordial » [Il fallait oser cette perle !]
« J’ai peur que nos enseignants continuent à se cantonner dans leur méthodes à 2 balles au mépris des enfants. »
« Je suis sortis de cet établissement à l’âge de 14 ans, avec un niveau de culture générale, largement suppérieur à un bac d’aujourd’hui ! Je sais de quoi je parle, ayant 3 petits-enfants, dont 2 bachelières, le dernier passant son bac cette année, et bien comparé à eux, je suis politechnicien ! C’est éffroyable ! Nuls en histoire, nuls en géographie, pratiquement aucune connaissance de tous les écrivains, poètes, etc. Quand aux fables de La Fontaine, connaît pas ! Incapable de faire le moindre calcul mental, quand à l’écriture... Vous ne me croyez pas ? Regardez donc les jeux télévisés, le niveau y est ahurissant !! Comment s’étonner qu’avec de tels enseignants, les élèves ne soyent pas nuls ! » [Moi je collerai 2/20 au bac pour le style merdique et les fautes]
Le hard
« Bravo à tout à
qui peut secouer le monopole d’Etat sur l’éducation. Après la séparation de l’Eglise et de l’Etat, il nosu faut une séparation de la sociéte et de l’Etat. »
« Et quand on arretera, les faux semblants, on se rendra compte aussi que toutes les pseudo protections de l’enfance, comme l’interdiction des fessées n’apportent rien ».
Les comiques
« Mais j’aimerai savoir si cela est payant car les familles sans ressources et veulent que leurs enfants apprennent, comment font-ils pour ce genre d’éducation ? »
[Elle veut un service de l’éducation parentale... publique ou quoi ?]
« Alors l’article nous en démontre probablement tout le bien fondé, puisqu’il nous rapporte que "ce jour là les enfants apprenaient le son "CH" comme dans Jésus-Christ" ». [Un cynique, libre penseur... vade retro fonctionasse !]
« L’avenir s’éclairera pour tout le monde le jour où ce genre d’école fleurira aussi dans les banlieues défavorisées. Alors peut-être se posera-t-on les bonnes questions quant à la médiocrité de notre niveau scolaire » [Ils feront classe dans les caves avec des parents eux-mêmes scolairement « médiocres » ?] ]
Les philosophes passéistes baba-cools
« Vaut-il mieux s’extraire du système scolaire ou essayer de le réformer de l’intérieur
? »
« On a besoin d’une école qui unit la pensée française avec tous les critiques et non d’une école égoïste. »
« Je pense qu’il vaut mieux passer son temps et son énergie à travailler à l’amélioration système plutôt que lui tourner le dos. »
« Qui répète à longueur de journée à ses enfants que ses profs sont des bons à rien, des fumistes, des incapables, faisant perdre ainsi toute autorité aux enseignants ? Qui trouve que les profs sont trop payés, faisant ainsi partir de potentiels candidats de qualité, qui préfèrent aller vendre leur bac+5 dans le privé (le secteur privé, pas l’école privée). »
« L’école qui fait salon en est un exemple malheureux par principe. Malheureux, car son fondement est cette croyance qu’il n’y a de bon que ce que l’on a connu. Malheureux, car dans ce cas précis un discours imbécile a fait croire à des personnes enclines au passéisme que lire était un B.A.-BA simpliste, comme si les dégâts du syllabisme n’avait pas été autant dénoncé que ceux de la chimère globale.
Cependant, si cela rassure ces braves pères et mères de famille, tant mieux pour eux, et qu’à ce "conte-là", il se restreignent... »