Le hasard explique-t-il tout ?

par Jean Keim
lundi 18 janvier 2016

Des scientifiques se sont amusés à calculer la probabilité que la vie émerge par hasard sur une planète, je n'ai pas retenu le nombre et je n'ai pas cherché un lien à coller dans ce texte ; ce que je me rappelle est que le résultat du calcul est proche de zéro mais c'est comme gagner au loto, la chance est presque nulle néanmoins il y a des gagnants, donc comme la probabilité n'est pas nulle, il est possible que la vie apparaisse effectivement quelque part dans un univers quand les conditions ont été réunies par le hasard.

Il faut pour cela un vaste espace qui multiplie les milieux et du temps, beaucoup de temps, l'espace et le temps l'Univers (le nôtre) n'en manque pas.

Et donc nous ne sommes pas sans savoir que la vie est apparue au moins sur la planète terre, d'ailleurs nous sommes là pour l'observer.

Mais le processus ne s'arrête pas là et il y a une question qui me traverse l'esprit, je tiens absolument à préciser qu'elle n'est pas motivée par la malice et qu'il est possible qu'elle ne soit que le reflet de mon ignorance ou qu'elle n'ait aucun sens.

Donc la vie est apparue sur terre, bon au départ c'était déjà une forme de vie très complexe mais pas très spectaculaire, quelque chose comme un prototype de cellule qui se sentant un peu seul c'est associé avec les voisines pour élaborer quelque chose de plus conséquent, mais là encore c'est le hasard qui aurait fait le plus gros du travail, donc il y aurait encore à calculer la probabilité que la chose se fasse et je pense que vous commencez à entrevoir ma question.

A quelques exceptions près, la vie actuelle à besoin de beaucoup d'ingrédients et notamment d'oxygène qui n'existait pas au départ mais une forme de vie anaérobie — la microscopique algue bleue est ainsi apparue malgré le peu de chance que ça arrive, s'est développée, a consommé les ingrédients de la soupe primitive et ... a rejeté un déchet : l'oxygène, seulement les algues bleues ont tellement proliféré qu'elles ont rejeté énormément d'oxygène qui fut un poison pour les formes de vie de cette époque, donc voila la première extinction massive, un temps de pause et on remet ça, la vie revient avec une obstination confondante mais les calculs statistiques disent probablement qu'avec une chance infime c'est encore possible.

On recommence le scénario mais cette fois avec l'oxygène, c'est sûrement mieux ainsi (qui ou quoi le dit !?), de hasard en hasard, avec à chaque fois une probabilité très faible que ça arrive, les formes de vie évoluent, quelques extinctions massives ont lieu mais la vie indécrottable s'accroche, recolonise tous les milieux et nous voila arrivé jusqu'à nous les sapiens qui pensent et donc qui sommes.

Justement au sujet des sapiens comment une merveille comme le cerveau (pour ce qu'on en fait mais passons) a-t-elle pu par hasard se développer.

Je ne sais pas si on peut dégager un schéma directeur évident mais la vie dans ses formes fonctionne à l'économie, une même forme quand elle s'avère performante est réutilisée, pourquoi réinventer ce qui existe déjà, on reconnaît sans problème un primate depuis le minuscule tarsier jusqu'au formidable gorille en passant par l'homme, la même forme est partagée par le requin qui est un poisson et le dauphin qui est un mammifère, de même chez les oiseaux, leur "homothétie" saute aux yeux depuis le colibri qui vole jusqu'à l'autruche qui ne volent pas, même constat chez les poissons, etc., etc..

Pour qu'une forme perdure dans le temps à travers des espèces ou des clades différents, l'information qu'elle contient doit logiquement être définie, stockée et réutilisée mais qui ou quoi gère cela, quel processus prend en charge l'organisation.

Si mon article amène des réactions, on va me parler des champs morphogéniques de Ruppert Sheldrake, cette théorie est intéressante mais ne nous renseigne en rien sur ce qui a créé ces fameux champs, et bien entendu le formidable hasard sera de nouveau mis sur le tapis mais au point où nous en sommes dans l'évolution, le hasard qui a bon dos est un facteur à prendre en compte mais il n'explique pas la complexité croissante.

Il est un point à noter, il y a les tenants d'une théorie, par exemple le darwinisme qui s'oppose au Lamarckisme qui s'oppose au tartenpionisme sans admettre que chaque théorie sérieuse peut être chacune une facette des stratégies de la Vie.

La Vie et ses formes de vies, voilà une piste intéressante à creuser et je n'en suis pas l'inventeur, la Vie est probablement à considérer dans une approche holistique, unitaire, globale, les choses qui composent l'univers et l'Univers lui-même ont peut être une origine mais la Vie a probablement toujours existé.

Pas de début, pas de fin et finalement pas d'individualité mais cela est une autre histoire, à suivre ...


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