Le marquage des migrants ( pamphlet )

par Elliot
vendredi 6 novembre 2015

Un ministre de l'Intérieur belge, Mr Jambon - ça ne s'invente pas – , un nationaliste flamand, c'est dire la vision étriquée qu'il a de son espace vital dont l'horizon se limite aux polders et où tout ce qui est au-delà sent le soufre - veut rétablir la rouelle ( sous sa forme moderne américanisée le badge ) pour les réfugiés que la Belgique se propose d'accueillir avec un enthousiasme débordant de sincérité.

Il est vrai que les caractéristiques physiques de ces malheureux ne suffisent pas à les distinguer des Ménapiens, il faut encore y ajouter une marque infamante afin que nul n'en ignore qu'ils sont là pour manger le pain des bons flamands, leur prendre, pour les plus courageux, leurs emplois et pour la majorité, après leur tonique promenade de santé, vivre grassement à leurs crochets comme des parasites, bref pour leur pomper l'air salubre et iodé de la mer du Nord.

Le fait est qu'une partie saine de la population a réagi avec vigueur probablement non tant par empathie pour les malheureux contraints à l'exode mais pour le désastreux effet d'une telle initiative ( digne d'Orban et de ses émules ) sur l'image de marque d'un pays qui se prétend humaniste et héritier des traditions d'accueil qui émaillèrent le cours de son histoire.
Mais ça, c'était avant que les cavaliers de l'apocalypse revancharde de la collaboration avec les Nazis ne réussissent à distiller leur poison dans le cerveau d'une majorité des habitants du Nord du pays et s'imposent comme la force politique non seulement la plus importante du pays mais aussi la plus influente, un peu comme le FN mais avec cette différence qu'eux participent au pouvoir et en abusent.

Aux dernières nouvelles, c'est tellement gros que cela passera difficilement mais on jugera de l'intention.

En l'occurrence, les réfugiés se trouvent en bonne compagnie dans la charrette des sous-hommes, ils y rejoignent les Wallons dépeints par la race des seigneurs comme une engeance atavique de fainéants larvaires, de losers impénitents dont l'imagination créatrice se perd dans des futilités ( comme Simenon ou les frères Dardenne ) ou qui emploient leur ingéniosité à multiplier les artifices pour subsister, la peau du ventre bien tendue, repus de cochonnailles et de bière, pendant que le Flamand courageux en diable, n'épargne pas sa sueur pour travailler à la prospérité de tout ce petit monde d'assistés et est injustement spolié du fruit de son incessant labeur.
Petite digression pour sacrifier à l'objectivité car on doit admettre que cette caricature s'appuie sur un portrait dont il serait vain de nier les contours : il y a aussi une part de vérité dans la perception négative que les Flamands ont de leurs compatriotes wallons et on la doit à un parti, le parti socialiste, qui a tourné vinaigre et continue d'être une véritable calamité pour cette région du pays, un modèle de prévarication, de confiscation cauteleuse du pouvoir local et régional au service de ses affidés.

 


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