Le ministre Retailleau a raison

par L’apostilleur
vendredi 4 octobre 2024

« A aucun moment il ne faut remettre en cause l’état de droit  », mais sa paralysie est un lent venin suicidaire.

Ce manifeste qui concerne la France ne doit pas être détourné de son fondement, la volonté populaire doit guider les lois et non l'inverse. 

Elle ne peut être ni de droite ni de gauche sous peine d’être rejetée par nos institutions. Les motivations excitées d'opposants systématiques ne doivent être vus que comme des postures politiciennes, l’essentiel étant attendu des motivations du Ministre qui devront convaincre députés et sénateurs de tous bords. L’Etat de droit et sa hiérarchie des règles juridiques garantissent la légalité du fonctionnement de l’Etat et de ses administrations qui lui sont subordonnées, personne ne le remet en cause. 

On se souvient (2024) que le Conseil constitutionnel qui ne juge pas sur le fond a refusé de redonner la parole aux français sur l’immigration… pour cause d’anticonstitutionnalité. D’où la nécessité de revoir la Constitution obstacle à la volonté de la majorité des français en matière de sécurité et d'immigration.

Retailleau ne fait que répéter des mesures que d’autres ont envisagées avant lui, dont un éminent député du NFP (*) ;

« .. J’estime en conscience que nous devons faire évoluer notre Constitution pour permettre aux pouvoirs publics d’agir, conformément à l’état de droit.. »

« .. et la France avec l’Allemagne aujourd’hui fait en sorte que les pays qui sont confrontés à l’afflux des réfugiés puissent être aidés… Et si l’Europe ne contrôle pas ses frontières extérieures, alors – et nous le voyons aujourd’hui sous nos yeux – c’est le retour aux frontières nationales, quand ce ne sont pas les murs, les barbelés qui sont annoncés… » 

« ..Cette révision de la Constitution doit s’accompagner d’autres mesures. Il en va de la déchéance de nationalité… nous devons pouvoir déchoir de sa nationalité française un individu condamné pour une atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation même s’il est né français, je dis bien « même s’il est né français » dès lors qu’il bénéficie d’une autre nationalité.. »

« .. Nous devons pouvoir expulser plus rapidement les étrangers qui représentent une menace d’une particulière gravité pour l’ordre public et la sécurité de la Nation.. Le Gouvernement, dans un esprit d’unité nationale, va saisir pour avis le Conseil d’Etat.. la Constitution est le pacte collectif indispensable pour vivre ensemble, il est légitime que la Constitution comporte les réponses pour lutter contre ceux qui voudraient y porter atteinte … »

(*) François Hollande en congrès à Versailles 2015

 

Quand la Nation est agressée une révision constitutionnelle devient une nécessité de salut public, s’y opposer c’est scléroser le droit et contraire l’intérêt général.

Il convient donc de ne pas laisser aux minorités extrémistes le droit de blocage de notre Constitution contre la volonté nationale, c’est un devoir républicain qui s’entend sous d’autres régimes aussi. Des minorités voudraient asservir la majorité des français à leurs idéologies partisanes ou communautaristes derrière le paravent d’un Etat de droit à réviser. Le droit est une réalité supérieure indispensable au bon fonctionnement de nos sociétés, il doit accompagner les changements qu’elles subissent. La Constitution est le reflet de la culture dominante des pays déclinée en droits et obligations pour tous les citoyens.

En 2011, les pays musulmans d’Afrique du nord ont connu des soubresauts graves, un pays du Maghreb a su réagir en adaptant sa constitution, le Maroc. Personne ne lui a contesté ce droit à modifier son « Etat de droit », ni à l’intérieur de ses frontières ni à l’extérieur.

Extrait du préambule de sa nouvelle constitution qui rappelle ses fondements,

- les droits et les devoirs des citoyens

- sa religion dominante

- une identité nationale une et indivisible

« Fidèle à son choix irréversible de construire un État de droit démocratique, le Royaume du Maroc poursuit résolument le processus de consolidation et de renforcement des institutions d'un État moderne, ayant pour fondements les principes de participation, de pluralisme et de bonne gouvernance. Il développe une société solidaire où tous jouissent de la sécurité, de la liberté, de l'égalité des chances, du respect de leur dignité et de la justice sociale, dans le cadre du principe de corrélation entre les droits et les devoirs de la citoyenneté.

État musulman souverain, attaché à son unité nationale et à son intégrité territoriale, le Royaume du Maroc entend préserver, dans sa plénitude et sa diversité, son identité nationale une et indivisible. Son unité, forgée par la convergence de ses composantes arabo-islamique, amazighe et saharo-hassanie, s'est nourrie et enrichie de ses affluents africain, andalou, hébraïque et méditerranéen.

La prééminence accordée à la religion musulmane dans ce référentiel national va de pair avec l'attachement du peuple marocain aux valeurs d'ouverture, de modération, de tolérance et de dialogue pour la compréhension mutuelle entre toutes les cultures et les civilisations du monde… Art. 3 L'Islam est la religion de l'État…  »

Pour quel motif la France ne pourrait-elle pas modifier sa Constitution ? Les opposants systématiques ont prétexté faussement que le ministre voulait passer par-dessus l’Etat de droit, une hérésie impossible dans notre République sauf révolution.

Le député NFP Hollande et le Ministre Retailleau seront au moins d’accord sur ce point.


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