Le onzième coup de minuit de l’avant-guerre

par Stratediplo
mercredi 3 juillet 2019

Il fallait bien que quelqu'un nomme les deux villes d'Europe que les Etats-Unis envisagent vraisemblablement de vitrifier au moyen de bombes nucléaires B61. Il est temps, l'avant-guerre se termine. La suite a été longuement annoncée, intensément préparée et officiellement déclarée, et les dernières grandes manœuvres médiatiques ont été un succès complet.

Comme si le gaspillage des ressources naturelles et l'épuisement des énergies fossiles ne suffisaient pas, l'humanité s'est dotée d'un fardeau économique insoutenable, aujourd'hui prêt à tomber. Mais les Etats-Unis qui ont obtenu ce free lunch par la ruse en 1944 et l'ont volé par la trahison en 1971 tenteront bientôt de l'imposer par la terreur d'une assertion nucléaire, qu'ils annoncent depuis quinze ans même s'ils en changent de cible au gré de leur politique internationale. En préface, Michel Drac espère qu'ils choisiront plutôt un repli économique sur l'Amérique. Cependant le monde attend aussi l'événement de force majeure permettant le big reset d'effacement des dettes : une guerre mondiale. L'Union Européenne croit devoir sauver le dollar, et veut surtout abattre l'alternative civilisationnelle chrétienne à son matérialisme transhumain.
 
De même qu'en 1990, les pays de l'axe atlantico-uniopéen croient se préparer à défendre un pays menacé alors que les Etats-Unis s'apprêtent à les lancer dans une guerre offensive, qui doit être perdue pour justifier leurs frappes nucléaires. Les gouvernements d'Europe sont lucides de la situation mais croient devoir faire bloc. Ils seront soudain mis devant l'urgence de réagir avant de vérifier, à minuit. Un incident réel ou fictif servira à déclencher les opérations, les populations ne réagissent pas et les pilotes obéiront. Il est facile de deviner quelles sont les deux cibles nucléaires des Etats-Unis en Europe.
 
Stratediplo résume donc ci-dessous sa nouvelle étude, le onzième coup de minuit de l'avant-guerre.
 
1- Anomalie en explosion : l'Union Européenne est une construction instable qui nécessite une expansion permanente pour ne pas se disloquer, or si une Russie à l'économie dynamique rejoint l'AELE (à laquelle le Royaume-Uni retourne) l'UE perdra toute pertinence, aussi l'UE est un facteur de déstabilisation en Europe comme on l'a vu en ex-Ukraine.
 
2- Proton libre incontrôlé : les Etats-Unis sont un pays hors-la-loi convaincu d'une "destinée manifeste" sacrée et d'une nature transcendante spéciale qui les met au-dessus des règles internationales, et d'autre part ils ignorent qu'une guerre peut être perdue aussi feront-ils n'importe quoi pour éviter de perdre.
 
3- Problème mondial insoutenable : le monde extrêmement endetté ne peut plus se permettre de nourrir à perte les Etats-Unis, et par ailleurs lorsque l'économie financière virtuelle représente cent fois l'économie réelle, la survie de cette dernière ne pèse pas lourd.
 
4- Grande réinitialisation : les Etats-Unis ont absolument besoin de la remise à zéro du compteur de leur dette et feront tout pour forcer le monde à le faire.
 
5- Force majeure : bien qu'une guerre mondiale soit mauvaise pour le monde les deux premières ont été bénéfiques pour les Etats-Unis, aussi c'est l'événement exceptionnel qu'ils provoqueront pour forcer le monde à annuler les dettes.
 
6- Argument ultime : les Etats-Unis ne veulent pas seulement l'effacement de leur dette mais aussi la continuation de leur "repas gratuit", et leurs déclarations insistantes sur un nouveau recours aux armes nucléaires indiquent que c'est le moyen ultime qu'ils ont trouvé pour imposer au monde leurs dollars très surévalués.
 
7- Choix de la cible : l'UE a choisi la Russie pour cible de ces événements nécessaires aux Etats-Unis parce qu'elle représente une forte et vivante alternative humaine, démocratique et chrétienne au matérialisme intégral "transhumain" de l'UE.
 
8- Ecartement international : la coalition antirusse écarte la Russie des organisations internationales pour en faire d'abord un pays "normal" parmi 193 puis un pays insignifiant et banni qui peut être attaqué.
 
9- Dissuasion inopérante : les Etats-Unis ne peuvent pas être dissuadés car ils sont persuadés premièrement qu'ils peuvent gagner un échange nucléaire et deuxièmement que la Russie ne ripostera pas.
 
10- Hostilités prémilitaires : les fallacieusement nommées "sanctions" ne sont ni des contre-mesures autorisées par le droit international, ni des mesures illicites de coercition pour obliger la Russie à faire quelque chose de particulier, mais en réalité des mesures d'hostilité préparant la prochaine étape, militaire.
 
11- Etat de guerre : la guerre a bien été déclarée, plusieurs fois depuis 2014 et dans des termes irrévocables.
 
12- Répétitions finales : la montée en puissance militaire est agressive mais faible afin de justifier un complément nucléaire, les répétitions visent essentiellement à accoutumer les états-majors militaires à l'idée de la guerre, et les opérations de communication actuelles sont déjà moins un dernier entraînement que le début d'une escalade.
 
Encore un effort et nous aurons définitivement déclenché la troisième guerre mondiale.
 
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